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Non classé
26 février 2002
|

Un chroniqueur saoudien: On ne peut plus croire l’Autorité Palestinienne

Ahmad Al-Rab’i, chroniqueur au quotidien saoudien Al-Sharq al-Awsat, diffusé à Londres, a récemment présenté ses excuses à ses lecteurs pour avoir publié la version des faits de l’Autorité Palestinienne en ce qui concerne l’affaire du bateau Karine A. Al-Rab’i a exhorté ses lecteurs à ne plus croire les déclarations de l’Autorité Palestinienne. [1] Voici quelques extraits de l’article:

Quand Israël a annoncé avoir saisi le cargo d’armes [Karine A], j’ai mis en doute le rapport des faits israélien pour m’aligner sur les déclarations de l’Autorité Palestinienne – selon lesquelles toute l’affaire était une invention. J’ai agi ainsi par esprit de soutien envers nos frères palestiniens, et parce que j’avais confiance en eux. Mais il semble que les dirigeants palestiniens nous aient trompés, et nous, en conséquence, avons, sans le vouloir, trompé nos lecteurs.

Je me souviens du jour où mon collègue Abd el Rahman Al-Rashid, directeur [d’Al-Sharq al-Awsat], a critiqué la version palestinienne des faits. Tous les « bulldozers » de la théorie de la conspiration se sont élevés contre lui, l’accusant de « servir » l’ennemi.

Or Yasser Arafat ne s’est pas contenté d’avouer les faits de la version [israélienne]; il est allé encore plus loin: il a envoyé [une lettre] au Secrétaire d’Etat américain laissant entendre qu’il revendiquait l’incident.

C’est pourquoi j’assume mes responsabilités face à mes lecteurs: mes lecteurs et moi avons été victimes de notre solidarité et de la confiance que nous avons portée aux dirigeants palestiniens. Je puis assurer aux lecteurs que depuis que Yasser Arafat a avoué l’affaire à Colin Powell, je ne prends plus au sérieux les déclarations de l’Autorité Palestinienne.

Dans nos sociétés arabes, le journaliste ne sait pas toujours comment agir, [piégé] qu’il est entre le respect de soi et de ses lecteurs d’une part et le comportement arabe face aux nouvelles d’autre part. Le journaliste manque l’occasion d’analyser des nouvelles importantes, craignant que celles-ci ne soient ensuite réfutées. S’il le fait [néanmoins], il… est saisi d’angoisse à l’idée que ses commentaires soient publiés dans un numéro qui par ailleurs nie ce qu’il affirme.

Le principe [dans les sociétés arabes] est de ne pas traiter le public avec franchise et transparence, mais de lui cacher l’information, de sorte que si la presse étrangère s’en saisit, nous pouvons la nier. Parfois nous nous trouvons obligés de reconnaître la véracité de certaines informations après les avoir niées, parce qu’entre temps le fait a été prouvé.

En défendant l’Autorité nationale [palestinienne] dans l’affaire du cargo d’armes, nous avons dû faire face à deux problèmes: premièrement, certains commentateurs et dirigeants palestiniens ont nié l’affaire, prétendant que c’était une invention, ou du cinéma, en tout cas une tentative pour détourner l’opinion publique de la question de la paix.

Deuxièmement, faire de la contrebande d’armes de cette façon, c’est afficher sa naïveté et de son ignorance –déjà parce que ces armes ne vont pas modifier l’équilibre des forces militaires en faveur des Palestiniens. Et aussi parce faire passer des armes en fraude par un chemin maritime que contrôle la marine israélienne est une frasque dont aucune personne raisonnable ne se serait rendue coupable.

Mais ce qui importe ici, c’est que l’Autorité Palestinienne nous a menti et que nous, de notre côté, avons poussé nos lecteurs à la soutenir. Nous et nos lecteurs avons été victimes de notre engagement [envers les Palestiniens] et de notre confiance en eux, confiance qu’ils ont désormais perdue.~


[1] Al-Sharq al-Awsat (Londres), le 16 février 2002

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