Le journaliste palestinien Hussam Al-Dajany, également conférencier à l’Université ouverte de Gaza, a déclaré dans une interview accordée à Al-Aqsa TV (Hamas/Gaza) le 30 janvier 2019 que le Hamas acceptait désormais les dons en Bitcoins. Le Bitcoin, monnaie sûre et fiable, est une occasion de fédérer ceux qui craignent de soutenir ouvertement la résistance palestinienne, car il n’est pas traçable par les agences de sécurité. Il a expliqué que l’argent est la première nécessité de la résistance, car verser les salaires, fabriquer des roquettes, faire passer des armes en contrebande, creuser des tunnels et construire des drones coûte des millions de dollars. Il a ajouté que, si l’Iran soutient ouvertement la résistance palestinienne, les sanctions qui lui sont imposées risquent de limiter les fonds envoyés au Hamas. C’est pourquoi le Bitcoin est un moyen indirect pour quiconque de « participer à la libération de la mosquée Al-Aqsa ». Extraits : [1]
Hussam Al-Dajany : Quand Gaza a été assiégée en 2007 ou 2008, [le Hamas a contourné le problème] en utilisant des tunnels. Aujourd’hui, tous les moyens possibles sont mis en œuvre pour assécher le financement de la résistance. C’est là qu’entre en jeu l’idée créative [d’accepter les dons en Bitcoins]. La résistance y voit une opportunité d’unir les membres de la nation arabe et islamique… Pas seulement les musulmans, mais aussi les chrétiens et les membres d’autres religions, ainsi que les hommes libres du monde qui croient en la juste cause palestinienne. C’est pour eux un moyen sûr et fiable de faire un don à la résistance. C’est la caractéristique la plus importante et la plus frappante de cette monnaie virtuelle. Aucune agence de sécurité ne peut identifier les gens qui font un don dans cette monnaie. […]
Les Arabes, les musulmans et d’autres peuples de la planète Terre ont peur de faire des dons au Hamas, car il figure sur la liste des organisations terroristes et certains pays persécutent quiconque fait un don à de telles organisations. Ainsi, [le Bitcoin] est un moyen de faire un don important et sans danger. […]
Cet appel [du Hamas] pourrait susciter une réaction enthousiaste de la part de beaucoup de gens qui souhaitent prendre part à la résistance mais ne peuvent le faire, pour des raisons géographiques ou géopolitiques. De cette manière, ils peuvent participer indirectement à la libération de la mosquée Al-Aqsa. Ils peuvent soutenir la résistance et le projet de libération d’une différente manière. L’argent est la première nécessité de la résistance. […]
Lorsque vous fabriquez une roquette, faites passer des armes, creusez un tunnel ou fabriquez un drone, cela coûte des millions de dollars à la résistance. Quand Israël bombarde un tunnel, il faut le reconstruire. Cela conduit à une usure incessante. Quarante ou cinquante mille combattants ont des familles et ont besoin de salaires pour – au moins – financer les besoins élémentaires de leur vie quotidienne. D’où viendra tout cet argent ? Malheureusement, le seul État qui nous soutient et qui n’en a pas honte est l’Iran. A la lumière du siège de l’Iran, son soutien pourrait ne pas suffire. Par conséquent, la résistance a eu recours à la monnaie virtuelle du Bitcoin.
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[1] Clip #6993