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Djihad et terrorisme, Pays du Levant
12 September 2018
|

Omar Mohammed, blogueur de « Mossoul Eye », décrit les atrocités de l’Etat islamique : la population de Mossoul était de mon côté

Voir les extraits vidéo sur MEMRI TV

Omar Mohammed, fondateur du blog en anglais « Mossoul Eye », dépeignant la vie de Mossoul sous le régime de l’Etat islamique, a été interviewé par la chaîne Deutsche Welle en arabe. Mohammed a expliqué ce qui l’a motivé à créer ce blog, convaincu qu’il était qu’un jour les gens demanderaient quelle avait été la réaction des habitants de Mossoul lors de la prise de contrôle de l’Etat islamique ; il a souhaité « préparer une réponse à cette question ».

Et d’ajouter que l’Etat islamique l’avait menacé de sanctions « encore inconnues de l’humanité » qui l’inciteraient à « prier d’être tué comme le pilote jordanien ». Il a déclaré qu’il ne se sentait pas seul car « les habitants de Mossoul sont de [son] côté ». Interrogé sur les pires actes dont il a témoigné sous la domination de l’Etat islamique, Mohammed a décrit la lapidation de deux femmes accusées de fornication et la section de la main d’un enfant. L’interview a été diffusée le 5 septembre 2018. Extraits :

Omar Mohammed : Le groupe État islamique intervenait dans les moindres détails de la vie des personnes. Par exemple, quand un homme sort de chez lui… Une section de la police religieuse était chargée de l’habillement. [Ils disaient aux hommes] : « Vous pouvez porter un jean, mais vous devez le raccourcir [jusqu’au au-dessus de la cheville] ». Une femme doit porter le niqab, mais même ainsi vêtue, elle n’a pas le droit de sortir de chez elle seule. Elle doit être accompagnée d’un chaperon mâle. La triste blague est que pour eux, c’est son protecteur, même s’il s’agit de son enfant.

Journaliste : L’important est qu’il soit masculin.

Omar Mohammed : Exactement. Ils recouvraient les mannequins des vitrines d’un niqab. […]

L’atmosphère était terrifiante. Nous devions affronter des individus vêtus de noir et armés. Certains d’entre eux portaient même de petites épées. L’un d’eux était connu comme étant le sayyaf [bourreau]. Il exécutait les condamnations à mort. Les gens avaient peur. Ils obéissaient. L’EI tuait immédiatement toute personne qui, selon lui, pourrait s’opposer à ses décisions. […]

En arrivant à Mossoul, l’Etat islamique n’a pas simplement importé sa force militaire et ses règles religieuses. L’EI est venu avec une version de l’histoire qu’il a voulu imposer à la ville. Je me suis dit qu’après des années de règne de l’EI, les gens auraient des questions à poser. J’avais peur que quelqu’un demande : que s’est-il passé à Mossoul et quelle fut la réaction des gens ? Je voulais préparer une réponse à cette question. […]

J’ai décidé que Mossoul Eye raconterait l’histoire en direct de la ville, avec des moyens technologiques modernes. Une autre décision que j’ai prise fut de tout écrire en anglais, car l’EI n’était pas seulement une force locale. La force de l’Etat islamique dans les médias n’était pas dans les médias arabes locaux, mais dans les médias internationaux. J’ai donc pensé que pour exercer des pressions sur l’EI et dénoncer ce qui se passait à Mossoul, nous devions écrire en anglais. […]

Journaliste : Quelle est la pire chose dont vous avez témoigné ?

Omar Mohammed : A vrai dire, tout était mauvais. L’une des choses les plus odieuses que j’ai vues de toute ma vie, qui me hante encore aujourd’hui, a été la lapidation de deux femmes accusées de fornication par l’Etat islamique. Ils étaient en train de les lapider, et une femme est morte, mais l’autre non. Selon les règles de l’Etat islamique – ou plutôt de la loi de la charia – si la femme ne meurt pas, elle est absoute de tout ce dont elle est accusée. Mais ils ne l’ont pas laissée tranquille. C’était comme un jeu pour eux. Un homme a demandé à un autre de l’exécuter et il lui a dit : « Attends, donne-lui un peu plus de temps. » Finalement, ils lui ont tiré une balle dans la tête. C’est l’un des crimes les plus odieux de l’EI. J’ai aussi été témoin de la section de la main d’un enfant, qu’ils ont accusé de vol. C’était juste un enfant ou un jeune adolescent. Elle a été réalisée par un chef de l’Etat islamique avec une longue barbe blanche. Il a attrapé sa main gauche et l’a coupée.

Journaliste : Ces choses sont extrêmement cruelles et vous saviez que si vous étiez découvert, vous subiriez des représailles de l’organisation EI. N’avez-vous pas eu peur ?

Omar Mohammed : Dans l’une de leurs menaces, ils m’ont dit que je prierais pour être tué comme le pilote jordanien. Ils ont dit : « Tu prieras pour cela, mais tu ne l’obtiendras pas. Nous te tuerons d’une manière encore inconnue de l’humanité. »

Journaliste : C’est terrifiant. N’avez-vous pas conclu que vous devriez vous arrêter ou ne vous êtes-vous pas demandé si cela valait la peine de faire ce que vous faisiez ?

Omar Mohammed : J’avais peur, pour être honnête, mais dans le même temps, je me sentais puissant, car je me suis convaincu que si ce que je faisais ne nuisait pas à l’EI ou ne l’effrayait pas, ils ne me traiteraient pas de cette façon ; ils n’auraient que faire de mes activités. En outre, j’avais la population de Mossoul de mon côté. J’ai senti que c’était le peuple et moi contre l’EI. Je sentais que je n’étais pas seul. […]

 

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