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Iran, Pays du Levant, Politique
4 March 2018
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Ali Akbar Velayati, conseiller du Guide suprême iranien Khamenei : « Notre présence dans la région est inévitable ; nous poursuivrons ce processus pour devenir la force la plus déterminante de la région »

Ali Akbar Velayati (Photo : ISNA, Iran)

S’exprimant le 1er février 2018 à Mashhad, lors de la Conférence de Soutien à l’Intifada palestinienne, Ali Akbar Velayati, haut conseiller du Guide suprême iranien Ali Khamenei, a répondu aux critiques iraniens du régime qui, lors du soulèvement du mois dernier, ont protesté contre l’ingérence de l’Iran dans divers champs de bataille au Moyen-Orient. S’adressant devant un auditoire d’étudiants, il a affirmé que l’Iran maintiendrait son implication et sa présence dans la région, afin de contrecarrer les complots d’Israël et des Etats-Unis, entre autres objectifs. Extraits de son intervention, rapportée par les agences de presse ISNA et Fars.

Selon l’agence Fars, Velayati a déclaré :

Laissez-moi vous dire, vous n’avez pas à vous soucier de ce désordre [à savoir le soulèvement populaire du mois dernier], dont certains des [participants] se sont stupidement transformés en outil aux mains des mercenaires et s’expriment contre les objectifs sacrés de la révolution. L’appel « Ni Gaza ni le Liban » recèle une mécompréhension des développements dans le monde. Quelqu’un peut-il rester chez lui et dire que la conflagration dans la maison de son voisin ne le concerne pas ?

Tout le monde veut jouir d’une présence dans notre pays. C’est l’essence même des développements mondiaux.

Supposons que nous ne soyons pas musulmans. [Même dans ce cas], pourrions-nous [regarder] le drapeau israélien brandi près de notre frontière, dans la région kurde de l’Irak, et garder le silence ?

Le Hezbollah libanais s’est renforcé grâce à l’Iran, et nous en sommes fiers. Le Hezbollah est à présent dans une situation similaire [à celle de] la guerre de 2006 au Liban. Les dirigeants israéliens fuient cette réalité.

Au cours de la guerre de Gaza [vraisemblablement la guerre de 2014 contre Israël], les dirigeants de la résistance en Palestine affirmaient : « L’Iran nous a tout fourni, du pain aux balles. » Après la guerre, le [dirigeant du Jihad islamique palestinien] Ramadan [Shalah] a déclaré cela lors d’une conférence de presse. Nous sommes fiers d’être ici et d’aider les musulmans contre les sionistes.[1] Pendant 22 jours, Gaza, qui ne fait que 300 kilomètres carrés de superficie, a été attaquée de toutes parts, mais a réussi à résister. Cela atteste de la volonté du peuple palestinien et du soutien que nous lui avons apporté. Nous sommes fiers d’avoir paralysé Israël…

Aujourd’hui, l’Amérique cherche à démanteler des pays. Le complot du Nouveau Moyen-Orient [implique] de briser des pays et l’Iran s’y oppose.

L’arrogance mondiale [à savoir les Etats-Unis] a des demandes excessives dans la région. Un [membre du P5+1] affirme que le PAGC doit être maintenu, mais [nous dit de] « limiter nos missiles ». Un autre nous dit : « limitez votre présence dans la région ». Pourquoi ? N’est-ce pas une demande excessive ? Vous pouviez présenter de telles demandes excessives à l’époque du Shah, mais plus maintenant.

Le peuple iranien s’est toujours opposé à l’arrogance. Il rejette l’arrogance depuis l’aube de l’histoire…

Notre présence dans la région est inévitable. Nous poursuivrons ce processus, afin de devenir la force la plus décisive dans la région. Nous sommes présents en Irak, en Syrie, en Palestine et au Liban, à la demande des gouvernements de ces pays et en coordination avec eux. Nous aidons le Yémen car c’est notre devoir humain de le faire. L’Arabie saoudite doit savoir que ce processus en cours fera du Yémen son Vietnam.[2]

 Selon l’agence ISNA, Velayati a déclaré :

Si nous étions restés assis en silence, si le grand général islamique [commandant de la Force Quds du Corps des Gardiens de la Révolution islamique] M. [Qassem] Soleimani et la sagesse du dirigeant [Ali Khamenei] n’avaient pas existé, les Israéliens auraient ouvert un front à quelques dizaines de kilomètres de notre frontière [dans le Kurdistan irakien]. Dans cette situation, pourrions-nous vivre en Iran ? [Même] ceux qui ne partagent pas la religion et l’identité de l’Iran – pourraient-ils vivre là où les tanks israéliens ne sont qu’à quelques dizaines de kilomètres de distance ? Comment peut-on avoir une compréhension aussi déficiente ? [3]

Lien vers le rapport en anglais

Notes :
[1] Voir MEMRI en français, Réactions iraniennes à la guerre à Gaza : Israël attaque grâce au silence du monde arabe ; La destruction d’Israël est imminente, 23 juillet 2014.
[2] Fars (Iran), 1er février 2018.
[3] ISNA (Iran), 1er février 2018.

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