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Iran, Politique
10 janvier 2018
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Un an après le décès de Rafsanjani, MEMRI présente des extraits de ses déclarations : « Le régime islamique doit accorder au peuple la liberté sans coercition, menaces, restrictions ou arrestations abusives »

Ali Akbar Hashemi Rafsanjani (Photo : presstv.com)

A l’occasion de l’anniversaire de la mort du président du Conseil de discernement et membre de l’assemblée des experts Ali Akbar Hashemi Rafsanjani, dirigeant du camp pragmatique en Iran, qui fut le bras droit du fondateur du régime de la Révolution islamique, l’ayatollah Ruhollah Khomeini, et le critique le plus en vue du Guide suprême iranien Ali Khamenei,[1] nous présentons deux vidéos de MEMRI TV sur ses déclarations.

La première vidéo est celle de son dernier sermon du vendredi, prononcé en juillet 2009 après la répression par le régime des manifestations populaires du “Mouvement vert”. Suite à ce sermon, Khamenei démettait Rafsanjani de ses fonctions de prédicateur officiel du régime à l’université de Téhéran, en raison de ses critiques de l’oppression du peuple par le régime. Dans ce dernier sermon, il appelait le gouvernement chinois à cesser de massacrer ses citoyens musulmans – laissant entendre qu’il existait une ressemblance avec le régime iranien – et prévenait le régime iranien que sa politique entraînerait la perte du soutien populaire, tout en demandant la libération des Iraniens arrêtés pendant les manifestations.

La seconde vidéo, datant de janvier 2016, un an avant son décès, contient des déclarations dans lesquelles Rafsanjani condamne avec virulence l’oppression par le régime des citoyens iraniens, notamment des étudiants et des jeunes, et appelle à respecter la liberté d’expression et autres libertés publiques.

Il convient d’observer que le décès soudain de Rafsanjani, dans une piscine qu’il fréquentait régulièrement, pourrait être lié à ses critiques contre Khamenei et le régime. Ses enfants, ainsi que le dissident iranien Mehdi Khazali, ont affirmé qu’il avait été assassiné par le Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI).[2]

Le fils de Rafsanjani, Mehdi Hashemi (au centre), devant l’hôpital.

Voir une vidéo des déclarations de Mehdi Khazali sur MEMRI TV

En juin 2016, MEMRI avait mis en garde que la vie de Rafsanjani pourrait être en danger en raison de ses critiques contre le régime. Voir MEMRI en français, Escalade des menaces, politiques et peut-être physiques – contre le chef du Conseil de discernement iranien Rafsanjani, 13 juin 2016.

Vidéo du sermon de Rafsanjani en juillet 2009 sur MEMRI TV

Vidéo des déclarations de Rafsanjani en janvier 2016 sur MEMRI TV

Notes :

[1] Au sujet du combat de Rafsanjani contre le régime, voir Dépêche spéciale de MEMRI n° 6321, Power Struggle Between Iranian Supreme Leader Khamenei’s Ideological Camp And Rafsanjani’s Pragmatic Camp Intensifies – Part II: Regime Aligns Against ‘New Fitna’ (Pragmatic Camp Led By Rafsanjani) And U.S., 26 février 2016.

[2] Les réseaux sociaux et le site d’opposition khabargar.co ont présenté les déclarations faites par le fils de Rafsanjani, Mehdi Hashemi, devant l’hôpital, dans lesquelles il accusait le CGRI d’être responsable de la mort de son père (khabargar.co, 10 janvier 2017). En novembre 2017, la famille de Rafsanjani s’est plainte de ne pas avoir reçu le rapport d’autopsie, et qu’un testament qu’il avait rédigé après 2009 avait disparu de son bureau. Khabar Online (Iran), 14 novembre 2017.

 

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