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Politique, Russie
19 juillet 2017
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Le ministre des Affaires étrangères russe Lavrov : « La Russie a fait son devoir en balayant les débris de la Guerre froide »

Sculpture de Burganov représentant Reagan et Gorbachev (Tass.com, 3 juillet 2017)

Le 30 juin 2017, le ministre russe des Affaires étrangères Sergeï Lavrov a participé au “Primakov Readings International Forum”.[1] Dans son discours, Lavrov a souligné le fait que la Russie avait « fait son devoir, avec diligence, en balayant les débris de la Guerre froide », ajoutant que la Russie avait travaillé dur pour instaurer la confiance et la compréhension mutuelle dans la région euro-atlantique. Lavrov a observé : « L’une des plus importantes contributions [de la Russie] a été son rôle décisif dans la réunification de l’Allemagne et dans le retrait de ses troupes d’Europe centrale et orientale et des Pays baltiques. Nous l’avons fait en mettant cartes sur table, sans intentions cachées et sans parti pris. C’est en grande partie grâce à la politique que nous avons menée pendant les 25 dernières années que les pays européens ont pu économiser des sommes considérables et rediriger leurs budgets de la défense vers le développement socio-économique et la prospérité nationale. » [2]

Il convient d’observer que, dans un message adressé aux participants lors de la cérémonie d’inauguration de la sculpture de Gorbatchev et de Reagan (réalisée par le sculpteur Alexander Burganov et exposée dans la Maison Burganov du Musée historique d’Etat de Moscou), le 3 juillet, l’ancien président de l’Union soviétique Mikhail Gorbatchev aété plus généreux dans l’attribution des mérites. C’est aussi, selon lui, grâce au travail accompli par les dirigeants des Etats-Unis et des autres nations que la Guerre froide a pris fin. Il a ajouté : « Je suis certain que cela a été un grand avantage pour tous, et non une victoire d’une partie sur l’autre. Cette opinion était partagée tant par le président Reagan que par le président Bush… Il était nécessaire d’aller plus loin et de progresser vers un partenariat global entre nos pays et nos peuples. » Toutefois, Gorbatchev a souligné que ce n’était pas la faute [de la Russie] si, au lieu de célébrer une victoire partagée sur la Guerre froide, les Etats-Unis ont choisi d’annoncer leur « victoire dans la Guerre froide ». « Ce fut la cause sous-jacente des erreurs et des défaillances qui ont miné les fondements des nouvelles relations entre nos deux pays », a observé Gorbatchev.[3] 

Lavrov at Primakov readings
Lavrov au Primakov Readings International Forum (Source : Mid.ru)

Extraits du discours de Lavrov au Primakov Readings International Forum :

Lavrov : « L’OTAN a ébranlé et continue d’ébranler la structure de la sécurité en Europe ».

Le ministère des Affaires étrangères apprécie la focalisation du Primakov Readings sur les questions d’actualité en s’inspirant de l’expérience de nos célèbres prédécesseurs, et notamment sur l’héritage de Yevgeny Primakov. Homme d’Etat, diplomate, chercheur et penseur exceptionnel, M. Primakov a apporté une contribution majeure à la formulation des éléments essentiels de la doctrine de politique étrangère de la Russie, éléments ayant résisté au passage du temps. Il a également contribué à une révision complète des processus complexes en cours dans un monde post-bipolaire, lequel s’est avéré ne pas correspondre à la logique simpliste de la « fin de l’histoire ».

Putin at Primakov's funeral ceremony
Poutine lors de la cérémonie des funérailles de Primakov (Photo : Kremlin.ru)

La Russie a fait son devoir avec diligence pour balayer les débris de la Guerre froide et a travaillé dur pour instaurer la confiance et la compréhension mutuelle dans la région euro-atlantique et dans le reste du monde. L’une de ses  contributions les plus importantes fut son rôle dans la réunification de l’Allemagne et le retrait de ses troupes d’Europe centrale et orientale et des Pays baltiques. Nous l’avons fait en mettant cartes sur table, sans intentions cachées et sans deux poids, deux mesures. C’est largement grâce à la politique que nous avons menée pendant les 25 années écoulées que les pays européens ont économisé des sommes considérables, en redirigeant leurs budgets de défense vers le développement socio-économique et la prospérité nationale.

Malheureusement, le monde n’est pas devenu plus stable ni plus prévisible. Nous avons plus d’une fois indiqué les raisons de la détérioration de la situation internationale, la fragilité du concept d’un monde unipolaire, les actions unilatérales contre-productives et les risques associés aux atteintes au droit international et au recours accru à la force dans les affaires internationales.

Il est devenu manifeste que le modèle libéral de mondialisation, qui s’est développé au début des années 1990, et notamment son aspect économique, conçu pour assurer la domination d’un petit groupe de pays aux dépens du reste du monde, a épuisé son potentiel. En dépit de ses objectifs apparemment nobles, ce modèle s’est révélé vulnérable face aux différents défis et incapable de résoudre de multiples problèmes.

Les nouvelles opportunités qui se sont présentées à l’humanité, du fait de la transition vers un nouveau palier industriel et technologique, ne sont pas parvenues à réduire l’écart de développement entre les pays riches et pauvres. Ce fossé s’est en réalité creusé au cours de plusieurs décennies écoulées. L’économie et la finance internationales sont restées volatiles. Le changement climatique est lourd de risques importants. La pauvreté, la vulnérabilité sociale et la concurrence affûtée dans presque tous les domaines encouragent l’isolationnisme, le protectionnisme, le nationalisme, l’extrémisme et les migrations incontrôlées.

Le revers du modèle de mondialisation « occidento-centrique », le désir persistant d’évaluer les autres à l’aune de ses propres valeurs pseudo-libérales, d’imposer des changements de l’extérieur sans tenir compte des traditions locales et même de recourir à la force pour renverser les régimes indésirables, fut un déferlement du terrorisme international. A tour de rôle, les attentats meurtriers dans différentes parties du monde et la crise migratoire qui a frappé l’Europe ont prouvé que les tentatives de bâtir des « ilots de sécurité individuels » et de s’isoler dans un « havre de sécurité » et de résoudre ses propres problèmes sans se fier à une coopération internationale élargie étaient illusoires.

La croissance massive de la cybercriminalité et l’utilisation plus fréquente des technologies de l’information et des communications pour influer sur la situation socio-politique et socio-économique et manipuler l’opinion publique, au nom d’objectifs étroits et intéressés, ont suscité une préoccupation particulière. La propagande des idées extrémistes et le recrutement de jeunes au sein d’organisations terroristes internationales grâce au cyberespace ne sont pas moins dangereux. Depuis des années, la Russie appelle sans relâche à adopter des règles universelles pour un comportement responsable des Etats dans le cyberespace, sous l’égide des Nations unies.  Nous attendons toujours une réponse à nos propositions.

De toute évidence, dans un futur proche, le monde continuera à affronter plusieurs problèmes à long-terme de nature véritablement pan-civilisationnelle. Le président Vladimir Poutine, dans une intervention récente au Forum économique international de Saint-Pétersbourg, a observé que nous ne devions pas, et n’avions pas le droit, de gaspiller nos efforts et notre temps dans des chamailleries, des querelles et des jeux géopolitiques.[4] Ce qu’il nous faut, c’est [d’adopter] des approches raisonnables et équilibrées, sans miser sur une domination mondiale unilatérale et sur la pratique malveillante du « deux poids, deux mesures ».

Aujourd’hui, nous participons tous à un processus objectif de constitution d’un ordre mondial polycentrique, que Yevgeny Primakov a évoqué et sur lequel il a longuement écrit. Son talent de chercheur et son approche authentiquement systématique lui ont permis de se focaliser sur l’essentiel et de saisir la signification des déplacements tectoniques qui se déroulent sur la scène internationale. Quasiment personne ne peut contester le fait qu’il s’agit d’une tendance naturelle, qui a pris forme au lendemain du réalignement de l’équilibre mondial des forces et du renforcement du facteur de l’identité culturelle et civilisationnelle dans le monde moderne. Il est dans notre intérêt commun de ne pas restreindre ce processus, mais de garantir sa stabilité et sa prévisibilité, et de s’assurer que le nouvel ordre mondial – établi sur la base des principes de la Charte des Nations unies – soit juste et démocratique, et que la mondialisation joue un rôle unificateur , qui tient compte des intérêts de tous les participants de la communication internationale sans exception, et contribue à [bâtir] un avenir stable et sûr pour l’humanité tout entière.

L’émergence de nouveaux centres sûrs de pouvoir économique et d’influence politique afférente implique un nouveau niveau élevé de confiance mutuelle, lequel est impossible à obtenir sans respecter les principes fondamentaux de la vie internationale, tels que la souveraineté des Etats, la non-ingérence dans leurs affaires intérieures et la résolution des litiges par des moyens pacifiques. Il est nécessaire de se mettre d’accord sur une interprétation uniforme des principes et des normes du droit international. A cet égard, il est difficile de surestimer l’importance de l’ONU, qui jouit d’une légitimité universelle. La pratique récente a montré que des actions jointes soutenues par l’autorité de l’ONU sous forme de résolutions du Conseil de sécurité pertinentes pouvaient générer des progrès significatifs dans la résolution des questions les plus complexes.

Les tentatives d’adapter les institutions remontant à la période de la confrontation bipolaire aux réalités du 21e siècle sont vouées à l’échec. En particulier, l’OTAN est restée un élément du paradigme de la Guerre froide, alors qu’elle tente de justifier son existence. Toutefois, elle n’a pas été en mesure d’apporter une réponse appropriée à la menace principale et grandissante de la période moderne, à savoir le terrorisme. En outre, l’OTAN a ébranlé, et continue d’ébranler, la structure sécuritaire en Europe. Cela, sans aucun doute, est contraire aux aspirations des peuples européens.

Les relations internationales se trouvent à un carrefour crucial. Nos choix détermineront ce à quoi ressemblera le monde d’ici 15 à 20 ans. Soit nous continuerons de gaspiller notre temps et nos ressources, ce qui entraînera une nouvelle course aux armements, une nouvelle expansion des zones d’instabilité, de chaos et [d’événements] incontrôlables, soit les principaux centres de civilisation parviendront à trouver un accord et à unir leurs efforts, sur le fondement d’un large partenariat international, l’ONU jouant un rôle central de coordination. La Russie est clairement en faveur de la seconde solution. Nous sommes invariablement prêts à coopérer avec tous ceux désireux d’aborder efficacement les questions clés du développement mondial. Notre approche – en faveur d’efforts multilatéraux collectifs pour renforcer la sécurité et établir une coopération étendue, équitable et mutuellement bénéfique – est partagée par la plupart des membres de la communauté internationale.

La Russie continuera d’agir dans cet esprit et de promouvoir un programme pacifique, positif et tourné vers l’avenir dans les affaires internationales, et d’agir en contrepoids et comme une garante de la stabilité globale. Nous continuerons d’établir une coopération avec nos partenaires au sein de nouvelles associations telles que le G20, BRICS, le SCO, l’EAEU, et d’autres associations au sein de la CEI, dans lesquelles il n’y a ni « dirigeants » ni « disciples » et où les décisions sont prises sur la base d’un consensus bien réfléchi, en tenant compte des intérêts de tous les participants, sans la moindre exception.

Les relations entre la Russie et les Etats-Unis jouent un rôle spécial dans le monde, du fait qu’un grand nombre de questions internationales, allant de la stabilité stratégique aux crises régionales, ne peuvent être résolues sans eux. Nous sommes conscients de l’inquiétude de nombreux pays concernant la dégradation des relations entre nos pays, pris en otage par les luttes politiques internes aux Etats-Unis…

Lien vers le rapport en anglais

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