Ce rapport présente des exemples de références au jihad et au martyre dans les manuels scolaires de l’Autorité palestinienne, dans les matières Etudes islamiques, Arabe et langue.
Le martyre
Un manuel d’arabe de Cinquième (Partie I, page 75) comporte le poème suivant, intitulé « Le martyr » (pour l’original en arabe, voir figure 1 de l’annexe) :
Je porte ma vie dans la main
Et la jette dans l’abîme de la perdition.
[Donnez-moi] soit une vie qui réjouisse le cœur d’un ami
Soit une mort qui frappe l’ennemi.
A quoi rime une vie qui ne sème pas la peur
Dans le refuge [de l’ennemi] ?
Par ma vie, je vois ma mort,
Pourtant, je hâte mes pas vers elle.
Je me vois mourir sans regagner les droits dont j’ai été privé
Et ma patrie convoitée.
L’anneau d’acier est agréable à mon oreille
Et le flot de sang réjouit mon âme
[Son] corps est tombé sur les plaines arides,
Et a été dévoré par les bêtes du désert,
Son sang a imprégné le sol cramoisi
Et parfumé les vents de l’Est.
Il dort et rêve de l’éternité
Et se délecte du plus beau des rêves.
Par ma vie, c’est une mort digne des hommes
Et quiconque désire une mort honorable, la voici.
En p. 79 du même manuel, les élèves sont invités à écrire une rédaction sur une femme martyr palestinienne ou arabe (voir figure 2 de l’annexe).
Un exercice en partie II de ce livre (p. 49) demande aux élèves d’écrire une rédaction sur un martyr qu’ils connaissaient et de mentionner des détails comme son nom, son lieu de naissance, la manière dont il est devenu martyr, « le comportement de la société envers sa famille après son martyre », et le statut des martyrs en islam (voir figure 3 de l’annexe).
Également en partie II, un exercice de grammaire en page 58 cite un article du quotidien Al-Ayyam sur le sujet du martyre. L’article mentionne les mères palestiniennes qui enterrent leurs fils en poussant des cris de joie et les pères qui enterrent leurs fils tout en promettant d’en sacrifier d’autres (voir figure 4 de l’annexe).
Dans un manuel de langue de Seconde, un exercice p. 51 demande aux élèves d’étudier la phrase : « Les Khansaas de Palestine offrent leurs enfants pour la victoire d’Allah et de Son Messager ».
Khansaa est une héroïne musulmane des débuts de l’islam qui a célébré le martyre de ses fils morts en menant le jihad (voir figure 5 de l’annexe).
Un exercice p. 93 comprend la phrase « Je jure sur mon honneur que je poursuivrai sur la voie des martyrs » (voir figure 6 de l’annexe).
Dans un manuel d’arabe de Sixième (Partie I, page 34), un exercice de compréhension de texte demande aux élèves d’expliquer pourquoi le poète aborde la question du martyre des enfants (voir figure 7 de l’annexe).
Un exercice de grammaire p. 101 se réfère à un verset coranique (3, 169) : « Ne pense pas que ceux qui ont été tués dans le sentier d’Allah soient morts. Au contraire, ils sont vivants, auprès de leur Seigneur, bien pourvus » (voir figure 8 de l’annexe).
Un manuel d’études islamiques de Troisième (Partie I, p.5) cite le Coran 47, 4-6 : « Lorsque vous rencontrez (au combat) ceux qui ont mécru frappez-en les cous. Puis, quand vous les avez dominés, enchaînez-les solidement. Ensuite, c’est soit la libération gratuite, soit la rançon, jusqu’à ce que la guerre dépose ses fardeaux. Il en est ainsi, car si Allah voulait, Il se vengerait Lui-même contre eux, mais c’est pour vous éprouver les uns par les autres. Et ceux qui seront tués dans le chemin d’Allah, Il ne rendra jamais vaines leurs actions. »
La leçon aborde des récompenses réservées aux martyrs qui sacrifient leurs âmes au nom d’Allah : leurs sacrifices et leurs actions ne sont jamais vains ; Allah accepte leur sacrifice, pardonne tous leurs péchés et les accueille dans les plus hautes sphères du Paradis, avec les Prophètes et les Messagers (voir figure 9 de l’annexe).
Un manuel d’études islamiques de Seconde (Partie I, page 8-9) apporte une justification de la guerre contre les polythéistes. Il cite également Coran 47, 4-6, ainsi que Coran 9, 14 : « Combattez-les. Allah, par vos mains, les châtiera, les couvrira d’ignominie, vous donnera la victoire sur eux et guérira les poitrines d’un peuple croyant… » (voir figure 10 de l’annexe)
Un manuel scolaire d’études islamiques de Sixième (Partie I p. 33) évoque le Ramadan comme « le mois du jihad, du pouvoir et de l’action » et énumère les célèbres batailles islamiques qui se sont déroulées au cours de ce mois (voir figure 11 de l’annexe).
Un manuel d’études islamiques de Quatrième (Partie II, p. 28) aborde les objectifs du jihad. Il indique que le moudjahid doit être pur dans ses intentions : il ne doit pas se battre pour remporter un butin ou asseoir son prestige, mais pour apporter la victoire à l’islam et faire triompher la parole d’Allah. La section cite le Coran 8, 60 : « Et préparez–vous [pour lutter] contre eux avec tout ce que vous pouvez comme force et comme cavalerie équipée, afin d’effrayer l’ennemi d’Allah et le vôtre, et d’autres encore que vous ne connaissez pas en dehors de ceux-ci mais qu’Allah connaît. Et tout ce que vous dépensez dans le sentier d’Allah vous sera remboursé pleinement et vous ne serez point lésés » (voir figure 12 de l’annexe).
Un manuel de langue de Quatrième (Part II, p.55) cite un hadith d’Abu Huraira, rapportant les paroles suivantes du Prophète : « Celui qui meurt sans avoir combattu sur le chemin d’Allah et n’a pas exprimé le désir de combattre pour le jihad meurt de la mort d’un hypocrite » (voir figure 13 de l’annexe).
Un manuel d’études islamiques de Cinquième (Partie I, p. 64) évoque la femme du Prophète, Aïsha, comme une femme musulmane exemplaire. Il enseigne qu’elle a participé au jihad au nom d’Allah et à la bataille d’Uhud, a soigné les blessés, apporté de l’eau aux combattants et exhorté les croyants à mener le jihad (voir figure 14 de l’annexe).
Sur le respect des accords
Un manuel d’études islamiques de Troisième (Partie I, p. 52-54) comprend une section sur le Traité de Hudaybiyya entre Mohammed et la tribu Quraych. Les leçons à tirer de ce traité sont énumérées (p. 54), comme la nécessité d’honorer les accords signés par les musulmans avec d’autres parties, seulement si [ces accords] sont conformes aux directives de l’islam » (voir figure 15 de l’annexe).
Annexe
Figure 1 :
Figure 2 :
Figure 3 :
Figure 4 :
Figure 5 :
Figure 6 :
Figure 7 :
Figure 8 :
Figure 9 :
Figure 10 :
Figure 11 :
Figure 12 :
Figure 13 :
Figure 14 :
Figure 15 :