Le 1er mai 2017, à Doha, une semaine avant de quitter ses fonctions de chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mashaal a annoncé la publication de la nouvelle feuille de route du Hamas.[1] Ce document a fait l’objet de vives critiques de la part de l’Autorité palestinienne et du Fatah, qui l’ont rejeté et ont exprimé leurs doutes concernant sa crédibilité et la date de sa publication. Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas a considéré qu’il comportait de nombreuses contradictions et qu’il ne méritait pas une grande attention. Des officiels de l’AP et du Fatah et des articles de presse de l’AP ont également critiqué le document et ses contradictions, accusant le Hamas de tenter de tromper le public en se faisant passer pour un mouvement démocratique, épris de paix – alors qu’il n’en est rien – et de chercher à éradiquer l’OLP pour la remplacer. Ils ont également soutenu que la publication du document – juste avant la visite d’Abbas à la Maison Blanche – visait à saboter l’événement.
Le document du Hamas a également été critiqué par la presse jordanienne, égyptienne et saoudienne, réputées pour leur soutien à l’initiative de paix arabe, dont la partie concernant la reconnaissance d’Israël s’il se retire des territoires de 1967 a été jusqu’à présent rejetée par le Hamas.[2] Des auteurs et éditorialistes importants des médias gouvernementaux en Jordanie, en Egypte et en Arabie saoudite ont, tout comme l’AP, soutenu que le document était rempli de contradictions difficiles à résoudre. Ils ont exprimé leurs doutes sur la crédibilité des intentions du Hamas, et affirmé que le document n’était destiné qu’à améliorer la situation de l’organisation, suite aux changements dans la région et dans le monde, qui ne lui bénéficient pas. Selon eux, le Hamas doit également prendre des mesures effectives et des décisions audacieuses.