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Djihad et terrorisme, Gaza et AP, Pays du Levant
10 May 2017
|

Nouvelle feuille de route du Hamas : Un État palestinien dans les frontières de 1967, mais sans renoncer à lutte armée car la Palestine s’étend de la rivière à la mer

Photo : Khaberni.com

Par : C. Jacob * 

Le 1er mai 2017, le Hamas a publié une feuille de route approuvée par tous les leaders du mouvement. Les dirigeants ont précisé que le document ne remplace pas la Charte du Hamas [1] mais a pour objectif d’adapter la position du mouvement à l’ère actuelle. Le document a été présenté par les porte-parole du Hamas comme ne remettant pas en cause les principes fondateurs du mouvement. [2]

Dans le communiqué accompagnant la publication du document, le chef du Hamas, Khaled Mashaal, a déclaré que la décision d’élaborer un document de référence du mouvement avait été prise quatre ans plus tôt. Ce document devait être adapté à la politique actuelle du Hamas. Il y a deux ans, une discussion approfondie a été entamée sur le contenu spécifique de ce projet. Après des consultations avec des experts juridiques internationaux, un document a été rédigé au nom de tous les dirigeants du Hamas. Le Hamas y présente le « développement » et le « renouvellement » de sa fonction politique, de sa résistance et de son combat, sans toutefois faire de compromis avec les exigences du mouvement ou les droits des Palestiniens. [3]

Cette feuille de route vise à montrer le mouvement sous un jour pragmatique, démocratique, tolérant et non extrémiste, afin d’améliorer son image dans le monde et de présenter une position politique commune avec celle du Fatah et l’OLP. Toutefois, il contient de nombreuses contradictions internes insolubles. L’une d’entre elles est la contradiction entre le point de vue politique qu’il énonce concernant un Etat dans les frontières de 1967, présenté comme une « formule nationale, approuvée et commune », acceptée par le Hamas, le Fatah et l’OLP, et la volonté du Hamas de ne renoncer à aucune partie de la Palestine, vu qu’y est réclamé le retour des réfugiés dans leurs maisons et que la non-reconnaissance d’Israël y est rappelée. Dans cette nouvelle feuille de route, le Hamas insiste en outre sur la nécessité de poursuivre la lutte armée et le djihad [4].

Qu’est-ce qui a changé ?

Aucune mention de la relation Hamas – Frères musulmans

La nouvelle feuille de route, qui est destiné à la fois aux oreilles occidentales et aux pays arabes, ne mentionne aucunement le lien entre le Hamas et les Frères musulmans (FM). Elle définit le Hamas comme un mouvement islamique national et non pas, comme dans la charte du Hamas, comme une branche palestinienne des FM. Lors de la conférence de presse dans laquelle il a rendu public le document, Mashaal a précisé que si Hamas appartient à l’école des FM, il s’agit d’une organisation palestinienne indépendante qui n’est subordonnée à aucune autre [5]. Le document ne souligne pas non plus l’aspect islamiste du mouvement. Ainsi, il ne mentionne pas la terre de Palestine comme une terre du Waqf, comme dans la charte. [6] 

L’accent est mis sur le Hamas comme combattant l’occupation et le sionisme – et non les Juifs

Le document tente de démarquer le Hamas de l’antisémitisme qui imprègne sa charte. Il souligne que le Hamas ne combat pas les Juifs en tant que tels, mais l’occupation et l’entreprise sioniste. Il affirme ainsi que « Le Hamas rejette la persécution de tout être humain ou la mise en cause de ses droits nationaux, religieux ou communautaires. Le Hamas estime que le problème juif, l’antisémitisme et la persécution des Juifs sont des phénomènes fondamentalement liés à l’histoire européenne et non à l’histoire des Arabes et des Musulmans ou à leur héritage. Le mouvement sioniste, qui a pu avec l’aide des pouvoirs occidentaux occuper la Palestine, est la forme la plus dangereuse de l’occupation colonialiste qui a déjà disparu du reste du monde et doit disparaître de la Palestine. » [7]

Des négociations avec Israël – pas pour l’heure

Contrairement au refus absolu de toute négociation avec Israël affirmé dans la charte du Hamas, Mashaal a expliqué qu’à l’heure actuelle, les négociations entre le Hamas et Israël n’ont pas lieu d’être. « Les négociations sont un outil, et nous les envisageons comme un sujet sur lequel nous pouvons changer [de position]. La politique [actuelle] du Hamas s’oppose à négocier avec Israël car le moment actuel ne le permet pas. Aujourd’hui, Israël utilise les négociations comme une ruse. » [8] Pourtant, en principe, a-t-il déclaré, rien n’empêche de telles négociations, puisque « le Prophète [Mahomet] et Salah Al-Din ont parlé avec leurs ennemis ». [9]

Qu’est-ce qui reste inchangé ? 

Poursuivre le djihad et la lutte armée pour libérer la Palestine

Le document indique : « La résistance et le djihad pour la libération de la Palestine resteront un droit légitime, un devoir et un honneur pour tous les fils et les filles de notre peuple et de notre oumma… Résister à l’occupation par tous les moyens et méthodes est un droit légitime garanti par les lois divines et par les normes et lois internationales. Le Hamas rejette toute tentative de saper la résistance et ses armes. Il affirme également le droit de notre peuple de développer les moyens et outils de résistance » [10].

Le retour des réfugiés dans leurs maisons

« Le droit des réfugiés palestiniens et des Palestiniens déplacés à l‘intérieur du pays de revenir dans les maisons dont ils ont été chassés – où on les empêche de revenir – dans les terres occupées soit depuis 1948, soit depuis 1967 (c’est-à-dire dans la Palestine toute entière), est un droit naturel à la fois individuel et collectif. Ce droit est confirmé par toutes les lois divines, ainsi que par les principes fondamentaux des droits de l’homme et du droit international. C’est un droit inaliénable  dont personne ne peut faire fi, qu’il soit palestinien, arabe ou international. » [11]

Non-reconnaissance d’Israël : « L’existence d’Israël est nulle et non avenue depuis sa création »

Le document du Hamas souligne que la position du mouvement sur un Etat palestinien dans les frontières de 1967 « ne signifie pas nécessairement la reconnaissance de l’entité sioniste… La création d’‘Israël’ est entièrement illégale et contrevient aux droits inaliénables du peuple palestinien… Il n’y aura aucune reconnaissance d’une légitimité de l’entité sioniste. » [12].

La Palestine “de la rivière à la mer”

Le document indique : « Le Hamas estime qu’aucune partie de la terre de Palestine ne devra faire l’objet de compromis ou de concessions, indépendamment des raisons, des circonstances et des pressions, et peu importe la durée de l’occupation. Le Hamas rejette toute alternative à la libération complète et achevée de la Palestine, du fleuve à la mer. » [13]

L’Etat palestinien

La partie du document qui a attiré l’attention des médias, et qui confirme apparemment une évolution dans le pragmatisme du Hamas, est celle concernant un Etat palestinien dans les frontières de 1967. Le document est rédigé de telle sorte qu’il est impossible de comprendre clairement si le Hamas accepte la création d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967, stipulant seulement qu’il « considère [ceci] comme une formule nationale, approuvée et conjointe » du Hamas, du Fatah et de l’OLP.

Il affirme que « sans revenir sur son rejet de l’entité sioniste et sans renoncer à aucun droit palestinien, le Hamas considère la création d’un État palestinien entièrement souverain et indépendant, avec Jérusalem comme capitale, selon les limites du 4 juin 1967, avec le retour des réfugiés et des déplacés vers les maisons d’où ils ont été expulsés, comme une formule de consensus national.» [14]

En outre, notons que la position sur la création d’un Etat dans les frontières de 1967 comme une « formule commune et acceptée » n’est pas une nouvelle position du Hamas. Mashaal l’avait déclaré à plusieurs reprises par le passé, et le dernier dirigeant du Hamas Ahmad Yassin l’avait également mentionné. Cette position est également apparue dans les accords de réconciliation entre le Hamas et le Fatah. La seule nouveauté à ce sujet est que cette fois-ci, un document officiel exprime la position de l’ensemble du leadership du Hamas, approuvé par le corps le plus élevé du mouvement, le Conseil de la Choura.

* C. Jacob est chargé de recherche à MEMRI.

Lien vers le rapport en anglais

Notes :

[1] Pour une traduction de la Charte du Hamas en anglais, voir The Covenant Of The Islamic Resistance Movement – Hamas.. Consulter ici une traduction en  français de la Charte originelle du Hamas

[2] Palinfo.com, 1er mai 2017.

[3] Youtube.com/watch?v=smbIS-YIT1g, publié le 1er mai 2017.

[4] Palinfo.com, 1er mai 2017.

[5] Al-Yawm Al-Sabi (Egypte), 1er mai 2017.

[6] Palinfo.com, 1er mai 2017.

[7] Chronique Palestine, 7 mai 2017.

[8] Al-Yawm Al-Sabi (Egypte), 1er mai 2017.

[9] Youtube.com/watch?v=smbIS-YIT1g, publié le 1er  mai 2017.

[10] Chronique Palestine, 7 mai 2017.

[11] Chronique Palestine, 7 mai 2017.

[12] Chronique Palestine, 7 mai 2017.

[13] Chronique Palestine, 7 mai 2017.

[14] Chronique Palestine, 7 mai 2017.

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