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Education, Pays du Levant, Péninsule arabique, Religion
28 March 2017
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« Vous devez être soigneusement éduqués » : le défi des manuels scolaires islamiques suprématistes

Détail de la tombe de l’imam Yahya Ibn Al-Qasim datant du 13e siècle, détruite par l’EI à Mossoul.

Par Alberto M. Fernandez *

Un récent rapport de MEMRI, paru début 2017, révélait la diffusion de manuels scolaires de l’Etat islamique [EI] sur la plateforme de réseaux sociaux basée en Europe Telegram. [1] Il apparaissait que les manuels scolaires sont, sans surprise, remplis d’images et de textes liés au djihad. Cela n’a rien d’étonnant, de la part de l’organisation terroriste la plus connue du monde.

Mais le problème des contenus intolérants, suprématistes et violents des manuels scolaires du monde musulman, d’Afrique du Nord au Pakistan, occupe le débat public depuis déjà plusieurs décennies, depuis avant l’émergence de l’Etat islamique. Les campagnes pour modifier le contenu nuisible des manuels scolaires palestiniens et saoudiens ont suscité de l’intérêt au sein des échelons haut-placés du gouvernement américain. Mais le problème est bien plus étendu et existait bien avant l’avènement des réseaux sociaux, qui ont en grande partie facilité la dernière vague de mobilisation djihadiste.[2] Il demeure un sujet de préoccupation politique. Une étude non publiée sur les manuels scolaires saoudiens datant de 2013, commandée par le Département d’Etat américain, n’a vu le jour qu’en 2016, grâce à la Loi sur la Liberté de l’Information (Freedom of Information Act).[3]

En octobre 2013, MEMRI publiait une étude des manuels scolaires utilisés dans les écoles publiques (et non dans les fameuses madrassas islamistes privées) au Penjab, à Sindh, au Baluchistan et à Khyber Pakhtunkhwa, qui montrait comment de jeunes élèves sont abreuvés de concepts de violence et de martyre et de haine pour les non-musulmans.[4] Trois ans plus tard, l’éditorialiste pakistanais Zubeida Mustafa déplorait la profonde intolérance présente dans ces manuels scolaires, suite à la publication d’un rapport cinglant révélant que « ces manuels glorifient la guerre, singularisent les non musulmans, adoptent une vision unidimensionnelle de la réalité, déforment l’histoire et diffusent des stéréotypes sur les femmes ».[5]

Des tentatives menées en Jordanie en 2016 en vue de rendre les manuels scolaires moins sectaires et intolérants ont déclenché des autodafés de manuels et des réactions hostiles sur les médias sociaux. [6] Certains contenus figurant dans les nouveaux manuels montraient des images de femmes sans voiles et évoquaient la présence de Jordaniens chrétiens. Parmi ceux qui ont fustigé les nouveaux manuels, plus modérés, on trouve l’Association des enseignants jordaniens, longtemps dominée par les islamistes, ainsi que le Front d’action islamique, parti d’opposition (représentant les Frères musulmans en Jordanie). Un porte-parole de l’association des enseignants a déploré que le nombre de versets du Coran dans les manuels d’arabe du CM2 à la seconde soit tombé de 261 à seulement 44. [7]

L’agitation suscitée en Jordanie illustre un problème fondamental lié à la réforme des manuels scolaires. Il ne s’agit pas d’écoles religieuses, mais d’écoles publiques. Le défi ne concerne pas seulement les manuels scolaires, mais également les enseignants et les instituts de formation, qui ont longtemps représenté un terreau fetile pour les islamistes.

Malgré ces problèmes profondément enracinés, quelques progrès ont été réalisés, du moins sur le papier. Des intellectuels progressistes, comme Mustafa, précédemment évoqué, Abdul Hamid Al-Ansari au Qatar, Ibrahim Al-Buleihi en Arabie saoudite et d’autres encore, ont contesté ce statu quo nocif. [8] Des groupes appartenant aux minorités ethniques et religieuses sont aujourd’hui reconnus et moins diabolisés dans certains endroits. Après [la chute de] Kadhafi, la Libye a reconnu les langues parlées par les minorités non arabes, et offert la possibilité de les étudier dans les écoles.

(…)

Alors que l’Etat islamique fustige, non seulement les autres musulmans mais aussi les autres islamistes, sa lecture de l’histoire islamique, de l’expérience vécue par les musulmans au cours des siècles, demeure – comme celle de plusieurs de ses rivaux – une lecture intellectuellement appauvrie. [9] La grande ironie de la controverse autour des manuels scolaires et du poison que les islamistes et les djihadistes injectent, tient au fait qu’ils présentent une image du Moyen-Orient musulman qui pourrait être contestée par une lecture différente de la même histoire et de la même expérience vécue. (…)​

Lire le rapport dans son intégralité en anglais

*Alberto M. Fernandez est Vice-Président de MEMRI

 

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