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Iran, Politique
22 January 2017
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Un auteur saoudien : la région de l’Ahwaz doit obtenir l’autodétermination ; son occupation par l’Iran n’est pas moins barbare que celle de la Palestine par Israël

Régulièrement, le problème de la région de l’Ahwaz en Iran, qui abrite une minorité arabe opprimée aspirant à l’indépendance, est soulevé dans la presse arabe. Le 3 décembre 2016, une conférence internationale sur l’Ahwaz (ou « Ahvaz », forme persanisée de l’arabe « Ahwaz ») a été organisée en Tunisie par le Centre d’études euro-arabes, conjointement avec le Mouvement de lutte arabe pour la libération de l’Ahwaz. Intitulé “Mettre fin à l’occupation et rétablir notre pays – un devoir historique”, elle a réuni des députés, des experts juridiques et des personnalités des médias des pays arabes et du monde entier, ainsi qu’un grand nombre d’activistes ahwazis.

Les orateurs de la conférence ont critiqué la repression iranienne exercée dans l’Ahwaz et appelé l’ONU et les organisations de défense des droits de l’homme à créer une structure pour surveiller le respect des droits de l’homme dans l’Ahwaz et dans d’autres régions iraniennes peuplées de minorités non perses. La déclaration finale de la conférence appelle à prendre la mesure de l’importance de l’occupation iranienne de l’Ahwaz et à la considérer comme une question panarabe, chère au coeur de l’Oumma islamique et centrale à la sécurité arabe, à l’instar de la question palestinienne. Elle a aussi recommandé que la question de l’Ahwaz soit internationalisée, que des préparatifs soient faits en vue de la proclamation d’un gouvernement ahwazi en exil, et que la question des droits du peuple arabe ahwazi à l’autodétermination soit soulevée dans les forums internationaux. Une autre recommandation est l’enseignement du sujet de l’Ahwaz dans les écoles arabes et de s’assurer qu’il soit au programme des forums arabes, notamment au sein de la Ligue arabe.[1]

Image: Aranerdebilli.files.wordpress.com

La semaine suivante, lors d’une réunion du Conseil de coopération du Golfe tenue les 6 et 7 décembre, le dirigeant du Mouvement de lutte arabe pour la libération de l’Ahwaz Habib Jabr a envoyé une lettre aux pays membres du CCG leur demandant de considérer la question de l’Ahwaz comme le maillon le plus important de la chaîne de résistance arabe au projet perse-iranien. Il leur a demandé de faire en sorte de libérer la région des chaînes de l’occupant iranien et d’éliminer le plan perse, sans quoi l’Ahwaz ne connaîtrait jamais la sécurité ni la stabilité. [2]

Il convient d’observer que fin 2015 et début 2016, les députés des Etats du Golfe ont appelé leurs gouvernements et la communauté internationale à reconnaître la province de l’Ahwaz en Iran comme un “pays arabe occupé” et à apporter une aide à la minorité arabe de l’Ahwaz dans sa lutte pour l’indépendance.[3]

Après la conférence du 3 décembre, également, Abd Al-Mohsen Hilal a abordé dans un éditorial du quotidien saoudien Okaz l’histoire arabe de l’Ahwaz et appelé à adopter les recommandations de la conférence. La question de l’Ahwaz, a-t-il expliqué, est plus ancienne que la question palestinienne, et l’occupation iranienne de l’Ahwaz non moins barbare que l’occupation par Israël de la Palestine.

La conférence en Tunisie (‘Okaz, Arabie saoudite, 4 décembre 2016)

Extraits :

“L’Ahwaz était une terre arabe depuis l’époque du [royaume] d’Elam, il y a environ 4000 ans, durant la période babylonienne, assyrienne, chaldéenne, jusqu’à l’invasion des Achéménides, conduits par Cyrus le Grand, en 539 av. J.C. La domination perse a duré jusqu’à la bataille de Dhi Qar,[4] quand les tribus arabes se sont rendues au royaume de Banu Lakhm,[5] et jusqu’à la conquête islamique [dans la seconde moitié du 7e siècle de l’ère chrétienne]. Après cela, les principautés arabes ont émergé dans la région, l’une après l’autre…

L’Ahwaz arabe est mentionné dans de nombreux livres d’histoire arabe… En 1762, l’explorateur allemand Casten Niebuhr a refusé de reconnaître la désignation par ses contemporains géographes de l’Ahwaz comme une région [contrôlée par] les Perses, qui n’ont jamais dominé la côte et ont été contraints de la laisser sous contrôle arabe. Les Perses ont toujours été une minorité parmi différents groupes ethniques incluant les Arabes, les Kurdes, les Azds et les Baluchis. Le Golfe arabe [c.-à-d. le Golfe persique] était un lac arabe, jusqu’à la trahison par la Grande-Bretagne de son allié, l’émir d’Ahwaz, et le transfert de cette province à l’Iran, dans le cadre du pacte entre les deux pays signé en 1925 pour contrer l’expansion russe. Ce problème est donc plus ancien que le problème palestinien.

Ces deux problèmes représentent un moment historique de faiblesse arabe, après l’effondrement de l’Etat ottoman et la volonté des successeurs de “l’Homme malade [de l’Europe]’ [6] de partager les trésors de la région conformément aux terribles accords Sykes-Picot. En conséquence, l’Ahwaz a été transféré à l’Iran, tandis que la Palestine a été donnée aux Juifs – ce qui a constitué le coup le plus terrible de l’histoire arabe moderne. Ceci parce que 90 % du pétrole et 86 % du gaz naturel consommés par l’Iran viennent de l’Ahwaz, mais [que dans l’état actuel des choses], la vie des Arabes de la région ne s’est pas beaucoup améliorée [par cela].

Il y a une nécessité croissante de reconnaître le problème ahwazi, afin de contrer les efforts de l’Iran pour éradiquer l’identité arabe [de la région] en expulsant ses résidents, en changeant ses caractéristiques et en obscurcissant l’identité arabe. Son nom a été changé d’Ahwaz en Arabistan, puis en Khuzestan ; elle abrite 12 millions d’Arabes, et est aussi étendue que la Syrie, la Jordanie et la Palestine réunies. L’Ahwaz mérite tout notre soutien – et c’est ce que la conférence de Tunisie a demandé, dans le but de mettre fin à l’occupation iranienne, qui n’est pas moins criminelle ou barbare que l’occupation israélienne de la Palestine.

La question de l’Ahwaz mérite la reconnaissance et les droits [de sa population] méritent d’être mentionnés dans les programmes scolaires du monde arabe et musulman ; [de même], la question mérite d’être internationalisée dans l’opinion publique internationale. En outre, la conférence a demandé que cette région ait le droit à l’autodétermination et le droit de constituer un gouvernement en exil reconnu par tous les pays arabes et musulmans, et que les nombreux crimes contre l’humanité commis par l’Iran contre le peuple arabe dans notre [région] arabe d’Al-Ahwaz soient exposés”.[7]

Notes:

[1] ‘Okaz (Arabie saoudite), 4 décembre 2016.

[2] Al-Madina (Arabie saoudite), 7 décembre 2016.

[3] Voir MEMRI Inquiry & Analysis No. 1233, MPs In Gulf Countries Urge Recognition Of Ahwaz Province In Iran As Occupied Arab Country, 9 mars 2016.

[4] Bataille pré-islamique menée au 7e siècle de l’ère chrétienne entre les tribus arabes et l’armée perse sassanide près de Koufa, dans le sud de l’Irak moderne.

[5] Royaume arabe situé au sud de l’Irak moderne.

[6] Expression désignant l’empire ottoman dans ses derniers jours.

[7] ‘Okaz (Arabie saoudite), 5 décembre 2016.

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