Lors d’une récente visite au Venezuela pour assister au Sommet du Mouvement des pays non alignés, le président palestinien Mahmoud Abbas a rencontré des représentants de la communauté palestinienne et des étudiants. La réunion, qui s’est tenue le 17 septembre 2016, portait sur la situation au Moyen-Orient. Abordant la question des réfugiés palestiniens, Abbas a affirmé être lui aussi un réfugié ayant le droit au retour. « Il est vrai que je vis à Ramallah, mais Ramallah n’est pas ma ville », a-t-il dit. « Je ne suis pas revenu [dans ma ville natale] et je suis en droit d’exiger mon droit au retour [là-bas]. » Le lendemain, il a fait une déclaration similaire sur le droit des réfugiés « à retourner dans leurs maisons » sur sa page Twitter.
Lors de la réunion du 17 septembre, Abbas a également évoqué la nécessité d’une réconciliation avec le Hamas. Se référant à la récente vague d’attaques palestiniennes contre les Israéliens, il a affirmé que les enfants palestiniens, ayant perdu espoir, prennent des couteaux pour mener des attaques.
Extraits de ses déclarations émises au cours de cette réunion :
« Je suis un réfugié et j’ai droit au retour »
Evoquant les négociations avec Israël, Abbas a affirmé que, si les négociations sont actuellement dans l’impasse, « notre main est néanmoins tendue vers la paix, [une paix] basée sur la solution à deux Etats dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale [palestinienne], basée sur la résolution des problèmes en suspens, dont celui des réfugiés. » Et d’ajouter : « Il y a six millions de réfugiés [palestiniens], et je suis l’un d’eux, je suis un réfugié ; il est vrai que je vis à Ramallah, mais Ramallah n’est pas ma ville, je ne suis pas revenu [dans ma ville natale…] et je suis en droit d’exiger mon droit [de retour], car je suis un réfugié qui a perdu sa terre et sa patrie. C’est l’une des questions qui doivent être résolues dans les négociations avec Israël. » [1]
Le lendemain, la page Twitter d’Abbas contenait le message suivant : « Le président Mahmoud Abbas : Il y a six millions de réfugiés palestiniens qui attendent de recevoir ce qui leur revient, d’être autorisés à retourner dans leurs maisons conformément à la Résolution 194 de l’ONU. » [2]
Tweet d’Abbas.
Sur les attaques au couteau : Les enfants prennent des couteaux de leur propre chef et poignardent
Abbas a ajouté : « La situation en Palestine est caractérisée par de nombreuses difficultés, mais aussi par des réussites quotidiennes. Chaque jour, des martyrs et des enfants s’emparent de couteaux. Les enfants prennent les couteaux de leur propre chef. Ne croyez pas ceux qui disent que certains les poussent et les incitent [à agir de la sorte]. Ce sont des enfants qui ont perdu espoir et qui prennent des couteaux pour perpétrer des attaques au poignard. » [3]
Il est nécessaire de se réconcilier avec le Hamas
Au sujet du Hamas, il a déclaré : « Il est nécessaire de parvenir à la réconciliation nationale, car sans Gaza, il n’y a pas de patrie, la patrie étant composée de Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem. » Il a précisé : « Nous avons un désaccord avec le Hamas, mais [le Hamas] fait partie du peuple palestinien. Nous avons des désaccords, mais nous vivons ensemble. Nous sommes en désaccord sur la politique et les idéologies, mais nous vivons dans le même Etat et nous voulons coexister dans cet Etat. Ce sont la démocratie et les élections qui trancheront. » [4]
Lien vers l’article en anglais
Notes :
[1] Al-Ayyam (Autorité palestinienne), 19 septembre 2016.
[2] Twitter.com/president_abbas, 18 septembre 2016.
[3] Maannews.net, 18 septembre 2016.
[4] Al-Ayyam (PA), 19 septembre 2016.