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Egypte, Religion, Voix progressistes
14 September 2016
|

Le chercheur égyptien Ahmad Maher Abdou critique la jurisprudence islamique antique, qualifiée de « folie et crétinerie »

Voir les extraits vidéo sur MEMRI TV

Sur la chaîne télévisée libanaise Mayadeen, le chercheur égyptien en études islamiques  Ahmad Maher Abdou affirme que la nation islamique est « statique » et que « l’innovation est maudite et damnée au pays de la stagnation ». Se référant à la jurisprudence relative aux conquêtes islamiques et à la capture et à la vente des femmes et des enfants, il demande : « Qu’est-ce donc, sinon de l’idiotie et de l’insanité ?” Et d’ajouter qu’ « il faut du courage pour devenir éclairé » et que « des jours, des années, des générations et des siècles passent sans que rien ne change et sans que la mentalité arabe ne fasse l’objet d’un examen ». L’émission a été diffusée le 26 août 2016.

Extraits :

Ahmad Maher Abdou : La jurisprudence éclairée n’est pas sur le devant de la scène, pour plusieurs raisons. La première est que les Arabes se sont accoutumés à l’obéissance servile, et n’encouragent l’innovation dans aucun domaine, ni politique, ni social. En tant que nation, nous sommes « statiques », pour utiliser un terme de mécanique ou d’ingénierie. C’est pourquoi nos rois, nos princes et nos présidents demeurent sur leurs trônes jusqu’à la mort. Personne n’est remplacé. Cela a mené à une stagnation de l’esprit et à une absence de liberté de pensée. En conséquence de notre résistance à l’innovation, nous lapidons les innovateurs et les accusons d’hérésie. Nous les jetons même en prison. Prenez, par exemple, Islam Behery, qui se trouve actuellement en prison. Son seul « crime » a été de vouloir innover, mais l’innovation est maudite et damnée au pays de la stagnation. Ceci est la terre de la stagnation de la mentalité, de l’idéologie et de la conscience. C’est pourquoi vous ne trouvez aucun livre, car les éditeurs s’inquiètent de leur avenir financier et économique. On ne trouve aucun [libre] penseur car ils souffrent de lâcheté politique. il faut du courage pour devenir éclairé. […]

Nous avons des décisionnaires qui disent une chose et son contraire dans un même souffle, sans en être conscients. Nos pétrodollars et tout l’argent du Golfe sont consacrés à imprimer des millions de livres de l’ancien patrimoine, avec toute leur idiotie et leur insanité. C’est comme s’il n’existait aucun être sensé dans tout le monde arabe. […]

Si, par exemple, je disais aux téléspectateurs que je m’oppose aux quatre imams sur tel et tel sujet… Si par exemple, je m’opposais à leurs dires selon lesquels un mari n’est pas tenu de payer pour le médecin ou les médicaments de sa femme malade car, selon eux, le mariage est une affaire de plaisir, et qu’il n’y a pas de plaisir à tirer d’une femme malade…  Et que donc, le mari n’a pas la responsabilité de s’acquitter de son traitement, celle-ci revenant au père, au frère ou à l’oncle de l’épouse… Vous appelez cela de la jurisprudence ? Lorsque on me dit que selon les écoles malékite et hanbalite de jurisprudence, un mari n’est pas tenu d’acheter un linceul pour sa femme défunte si elle était pauvre… ces gens sont-ils sensés ? Ceux qui ont préservé ces traditions… Le crime n’est pas simplement de les écrire. Maintenir leur validité est aussi un crime. C’est un crime mental. […]

Une seule ligne des écrits de Mohammed Abduh concernant la liberté de pensée est-elle enseignée à Al-Azhar ? Aucune ligne n’y est enseignée. Pas une seule ligne de ses écrits n’est enseignée dans le monde islamique ou à Al-Azhar. Prenez les conquêtes appelées à tort « islamiques ». Sur quoi se basaient-ils pour autoriser la capture des femmes et les rapports sexuels avec elles en présence de leurs maris ? Sur quoi se basaient-ils pour autoriser la vente de femmes et d’enfants ? De quelle loi cela a-t-il émergé ? Qu’est-ce que cela, sinon de la folie et de crétinerie ? […]

Il n’existe pas d’érudits au sein de la nation islamique. Si vous considérez Abou Hanifa, par exemple, comme un érudit, dites-moi ce qu’il a lu pour mériter d’être appelé érudit. Qu’ont lu les érudits religieux contemporains, hormis les écrits d’Abou Hanifa, de Shafi’i, de Malik et d’Ibn Hanbal, pour mériter d’être considérés comme des érudits ? Où sont leurs écrits ? Quiconque porte un turban dans le monde islamique, et obtient un doctorat… Un doctorat est un diplôme de recherche… Où est leur recherche ? Où est leur innovation ? Ils ont massacré l’esprit pour sauver des citations. […]

L’Etat islamique est une semence salafiste avec un parfum d’Al-Azhar, paré d’une fausse identité islamique. Et le résultat de la glorification de ces « experts » qui, tout à tour, glorifient les citations et s’abstiennent de tout développement, et qui ont trahi Allah, Son Messager et la communauté musulmane, [est que] nous avons perdu toute identité, je regrette de le dire. Nous avons perdu toute raison. Nous souffrons de maladies mentales et conceptuelles. C’est pourquoi la nation islamique n’a pas produit de connaissance. Même aux temps révolus, la majorité de nos penseurs – ou ceux qui ont créé cette jurisprudence idiote – n’étaient pas des Arabes. Al-Hanifa était-il un Arabe ? Imam Muslim était-il un Arabe ? Imam Al-Bukhairi était-il un Arabe ? Aucun de nos penseurs n’était arabe. Nous devons reconnaître les maladies de notre nation, et nous devons commencer à les traiter immédiatement grâce à des experts.

Dans l’intervalle, les jours, les années, les générations et les siècles passent, sans aucun changement et sans aucun examen de la mentalité arabe. Il n’est pas surprenant, dans ces circonstances, que lorsque vous mentionnez Nietzsche ou Voltaire, ils pensent que vous parlez de sexe, car les Arabes n’ont jamais entendu parler de Nietzsche, de Voltaire ni de qui que ce soit d’autre. Ou alors ils vous prennent pour un infidèle laïc.

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