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Dans une interview télévisée du 1er septembre 2016 sur CBC, Ramzan Kadyrov, président de la République tchétchène, a réfuté les accusations selon lesquelles il serait un dictateur. « Si vous montrez ma photo à un enfant tchétchène, il dira : c’est Ramzan et je l’aime », a déclaré Kadyrov, ajoutant : « Effectivement, je suis dictatorial à l’égard de l’Europe et des Kharijites de notre époque. » Estimant que les guerres ont déséquilibré le ratio femmes-hommes dans son pays, Kadyrov a appelé les Tchétchènes à pratiquer la polygamie car sinon, « où iront ces pauvres filles ? »
Extraits :
Journaliste : M. le Président, votre personnalité exceptionnelle, un modèle à suivre, est parfois qualifiée par l’Occident de « dictatoriale », tandis que les terroristes vous définissent comme un « danger pour l’islam ». Comment vous-même vous définiriez-vous ?
Ramzan Kadyrov : Ils adhèrent tous au parti de Satan. Les terroristes… Ils soutiennent tous les ennemis de l’islam. L’Europe ne veut pas d’une montée de l’islam. Je suis l’ennemi des deux [de l’Occident et des terroristes]. […] Si vous montrez ma photo à un enfant dans les rues de Tchétchénie et lui demandez « Qui est-ce ? », et qu’il ne répond pas : « C’est Ramzan et je l’aime », je démissionne de mon poste de président sur-le-champ. Ainsi, vous verrez si je suis un dictateur avec mon peuple ou non. Effectivement, je suis dictatorial face à l’Europe et les Kharijites de notre époque.
Journaliste : Si vous rencontriez le président Obama, que lui diriez-vous ?
Ramzan Kadyrov : N’opprimez pas l’islam et les musulmans ! […] La charia islamique permet d’épouser jusqu’à quatre femmes. Par conséquent, j’appelle mon peuple à pratiquer la polygamie, car le peuple tchétchène a traversé des guerres, et le nombre des femmes a augmenté [comparé à celui des hommes]. Ainsi, si vous ne pratiquez pas la polygamie, où iront ces pauvres filles ? […]
Journaliste : M. le Président, quand allez-vous cesser d’être le dirigeant de la Tchétchénie ? Quand direz-vous : « ça suffit » ?
Ramzan Kadyrov : Il y a quelques mois, j’ai décidé de démissionner, afin de consacrer mon temps à ma famille et à vénérer Allah. Toutefois, j’ai été surpris lorsque des gens bien, certains oulémas et certains hommes d’Etat, m’ont dit que le moment n’était pas encore venu pour moi de quitter la présidence.