Le mois dernier, dans plusieurs discours, Hossein Salami, commandant adjoint du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), s’est focalisé sur la puissance de la révolution islamique iranienne dans le pays, son impact sur la région et le monde, ainsi que sur les menaces que font peser l’Occident et son agent – l’Arabie saoudite sunnite – sur l’Iran et le monde musulman.
Le 4 juillet 2016, lors d’une conférence commémorant la guerre Iran-Irak, Salami a attribué la fermeté de l’Iran islamique à son indépendance par rapport aux superpuissances, à la reconnaissance mondiale de sa grandeur et à ses martyrs. Selon lui, l’Iran est le seul pays qui défie l’ordre mondial et refuse de se soumettre aux diktats des superpuissances.
Le 4 août 2016, Salami a fait l’éloge de la révolution chiite islamique iranienne qui, selon lui, a amorcé une nouvelle ère dans les relations entre l’islam et l’Occident et éradiqué les vestiges de l’accord Sykes-Picot [conclu] secrètement en 1916 entre la Grande-Bretagne et la France. La révolution iranienne a rendu à l’islam sa fierté, qui avait été annihilée par l’Occident. L’islam se répand à présent en Occident, et grâce à la vague de conversions à l’islam en Grande-Bretagne, le nombre de musulmans égalera celui des chrétiens d’ici 2050. Afin de repousser cette menace et de détruire les fondements de l’islam, l’Occident a inventé les « takfiris » [sunnites fondamentalistes, dans ce cas à la fois les Saoudiens et l’État islamique (EI)], qui représentent désormais la plus grande menace pour l’Iran, ainsi que pour l’islam dans son ensemble.
Dans la suite de son discours, Salami a exhorté les sunnites à soutenir la doctrine révolutionnaire chiite dirigée par le Guide suprême iranien Ali Khamenei, qui, selon lui, « brille de la lumière divine » et se préoccupe des sunnites comme des chiites. Il a également averti les sunnites que s’ils ne soutenaient pas cette doctrine révolutionnaire, davantage de sunnites que de chiites périraient dans la fitna [schisme] initiée par l’Occident.
Le 10 août 2016, lors de la troisième conférence nationale des militants de la révolution islamique en ligne, Salami a mis en garde contre l’activité culturelle occidentale, notamment américaine, émanant d’Hollywood et d’Internet, à laquelle la société iranienne est exposée. Selon lui, cette activité culturelle américaine fait partie d’un complot américain pour répandre les valeurs corruptrices occidentales et américaines, miner la révolution islamique et déstabiliser la structure socio-culturelle de l’Iran.