Le 1er juillet 2016, le régime iranien a célébré la 37e Journée de Qods [Jérusalem], instituée par l’ayatollah Ruhollah Khomeini, père de la Révolution islamique en Iran, le dernier vendredi du mois du Ramadan. En plus des messages habituels du régime sur la nécessité d’anéantir l’Etat d’Israël, cette année, des messages antisémites sont apparus dans les déclarations de hauts responsables iraniens, dans des journaux tels que l’organe du régime, Kayhan, et sur des affiches arborées dans les défilés organisés par le régime. **Ce rapport se concentrera sur ces messages antisémites :
« Kayhan » : Le caractère des Juifs et le mythe de l’Holocauste
Dans son éditorial du 30 juin 2016, la veille de la Journée de Qods, Kayhan, affilié au Guide suprême Ali Khamenei, a examiné les circonstances qui ont mené à la création de l’Etat des Juifs, Israël, qualifiant les Juifs de tricheurs, rusés, subversifs, racistes, pilleurs et sataniques, et les accusant d’exploiter le « mythe de l’Holocauste », pour usurper les terres musulmanes. Selon le journal, les ennemis de l’islam ont inventé une entité née d’une racaille issue de divers groupes ethniques, sous le couvert de la religion juive, pour que les Juifs puissent asservir le monde. Les Etats européens, dirigés par l’Angleterre et l’Amérique, ont accepté le complot juif, non seulement parce qu’ils voulaient expulser leurs propres
Juifs, qui étaient des éléments de subversion et d’espionnage, mais aussi car ils voulaient les utiliser comme un moyen de dissuasion devant la montée de l’islam.
Principaux points de l’éditorial, intitulé « Une tache [également une référence à la ‘tache’ jaune] qui n’a pas sa place », de la plume de Mohammed Hadi Saharai :
Il y a environ 70 ans, certains des pays, principalement européens, avec le soutien de la jeune Amérique de l’époque, ont défendu la création d’un Etat [pour les Juifs], et l’ont même ratifiée, alors que la communauté internationale ne saisissait pas encore ce qui allait arriver.
La création d’un Etat juif pour les Juifs du monde impliquait une litanie de mensonges [référence à l’argument selon lequel l’Holocauste est un mythe], qui a réussi à duper [les pays qui ont voté en faveur de l’Etat juif à l’ONU] et mené à la création d’un Etat qui devait mener les Juifs d’une vie misérable à une vie encore plus misérable. Mais la réalité était plus dangereuse qu’il n’y paraissait, et il est impossible de se taire à ce sujet.
L’une des questions qui préoccupait l’imam [ayatollah] Khomeiny et l’ayatollah martyr [Morteza] Motahari, plus prévoyants que d’autres, était peut-être : comment les Européens, qui jusque-là accablaient et harcelaient les Juifs et les considéraient comme des parasites, ont-il pensé à leur créer un Etat et se sont-ils préoccupés de leur existence ? Des pays qui pendant des années étaient las de la subversion et de l’activité clandestine des Juifs, et qui parfois les attaquaient sous divers prétextes, et qui même aujourd’hui les dépeignent, et les représentent symboliquement, comme des rats car ils sont rusés et diaboliques, ont-ils soudainement jugé avantageux de les aider. Comment est-ce arrivé ?
Le mythe de l’Holocauste, bien qu’il soit le fruit de l’imagination des historiens juifs, est né en partie des racines de la réalité sociale. Bien que les crématoires d’Auschwitz et le reste soient le fruit de l’imagination des Juifs, ce grand mensonge a émergé de la haine des Européens envers les Juifs. Sans de telles pensées et opinions négatives vis-à-vis de ce peuple, il aurait été inconcevable, et il aurait été impossible, de raconter un mensonge aussi énorme.
Si l’auteur de ces lignes estime que, dans chaque peuple il y a du bon et du mauvais, il maintient qu’il existe des peuples avec certains traits prononcés. La corroboration de cette [position] peut se trouver également dans le Coran, qui décrit la colère des Arabes du Hedjaz avant l’avènement de l’islam comme un signe que ce trait s’est retrouvé chez la plupart d’entre eux. Ou, par exemple, [la propension] des Juifs à avoir la nuque raide – [en effet,] le Coran stipule, plusieurs fois [concernant les Juifs] qu’une marque de honte les accompagne et que la colère de Dieu s’abat sur eux.
La question est : la religion juive a-t-elle changé, ou la nature des Juifs a-t-elle changé, de sorte que les Européens ont commencé à penser [au bien de] leurs ennemis ? D’autre part, il est inconcevable que la politique des puissances mondiales ait changé. Alors, quelle histoire [se cache derrière] leur vote pour créer cet Etat juif, quand la Grande-Bretagne s’était abstenue lors du vote [de 1947] pour établir cette entité [Israël] ? En effet, c’est la politique du « Vieux renard » [Grande-Bretagne], dont la politique est toujours de propager la discorde politique [pour continuer de gouverner]…
La création du régime sioniste [seulement] trois ans après les lancements de missiles nucléaires réussis de l’Amérique et après une attaque nucléaire de ce pays contre Hiroshima et Nagasaki est un autre point qui doit être pris en considération. C’est peut-être la puissance américaine qui a forcé les pays à voter en faveur d’Israël. C’est cette puissance qui a permis à un poignard appelé Israël de pénétrer dans le monde islamique et d’infliger à son corps 70 ans de douleur.
[Cet] Etat comprenait un petit groupe de Juifs qui étaient des locaux de longue date [originaires] des territoires aujourd’hui occupés, ainsi que de nombreux immigrants en provenance d’Angleterre, d’Amérique, de l’Union soviétique, de Pologne et d’autres lieux, qui cherchaient à créer une patrie en raison de leur avidité pour un grand Etat hébreu, de leur désir d’échapper à la misère et au dénuement, et de leur humiliation sous la domination d’autres peuples, et qui ont donc immigré vers le mirage de ce pays. Cette immigration a conduit au vol de la terre des Palestiniens et à l’établissement de l’Etat ouvertement terroriste des Enfants d’Israël. Les crimes de Sabra et Chatila, de Qana et de Deir Yassin, des 22 jours de guerre à Gaza [2008-9], et des 33 jours de guerre [du Liban en 2006], tous constituent des chapitres des annales des crimes du peuple [juif] propagateur de conflits et criminel.
Les ennemis de l’islam ont attiré les Juifs en Palestine à partir de tous les lieux du monde, et ils ont rassemblé divers groupes ethniques avec des langues et coutumes différentes, qui avaient seulement la religion des Juifs en commun, afin qu’ils puissent se mélanger, et qu’ils puissent, de cette façon, asservir le monde davantage que par le passé.
Ils ont créé une histoire pour ce peuple errant, et lui ont fabriqué des héros. Ils ont déformé et falsifié la réalité qu’ils ne pouvaient éradiquer, c’est leur domaine d’expertise. [Les ennemis de l’islam] ont disséminé toute cette duperie via des supports tels que Hollywood, les chaînes satellite, les magazines, etc., et en ont nourri le public. Ils ont relayé le mensonge avec un tel enthousiasme que même ceux auxquels on avait menti l’ont cru. Ils ont créé le mythe de l’Holocauste afin d’attirer un investissement économique, et ont conquis les terres islamiques en utilisant les mêmes mensonges qu’ils racontent sur les chrétiens européens ; à ce jour, ils extorquent une allocation pour cela aux pays européens comme l’Allemagne, l’Angleterre et la Pologne, et ainsi de suite, et chaque année, ils exigent d’eux des indemnisations.
Bien que la principale raison au soutien de l’Europe et l’Amérique pour la création d’Israël réside dans leur désir de se débarrasser de la subversion [des Juifs] via le commerce, l’espionnage, le commerce d’antiquités, la perversion des normes et l’usure, la raison la plus importante de toutes était [le désir] de créer une base dogmatique, impitoyable, raciste, rapace, et rusée sur les terres islamiques, appelée Israël, qui créerait une dissuasion dans le monde pour lutter contre un islam en expansion, et afin qu’ils puissent inciter les musulmans à craindre perpétuellement ce chien satanique.
Cette mesure, même si elle s’est produite… quelques décennies après l’accord Sykes-Picot qui a démantelé la puissance du monde islamique, atteste néanmoins de la connexion entre les événements, en raison de la puissance des acteurs permanents [les superpuissances] qui opèrent depuis [Sykes-Picot].
Cette politique, connue pour être sale, est la politique anglaise, dont les sources sont tirées du sang des innocents et des opprimés… et qui s’inspire de la doctrine de Satan. Les mêmes politiques qui déracinent les gens afin d’appliquer une certaine politique… dégradent les gens pour instaurer un peuple tyrannique [les Juifs], exécuter d’innombrables enfants et capturer beaucoup de femmes afin d’éliminer une nuisance pour un peuple d’envahisseurs. Les crimes d’Israël, de l’Amérique et de l’Angleterre sont trop nombreux pour être comptés. Peu d’événements dans le monde islamique ne portent pas les empreintes digitales des trois [membres] de cet axe du mal.
Cet axe du mal est aussi lié à l’arrestation du cheikh chiite Zakzaky… au Nigeria, à l’exécution du cheikh Nimr [par le régime] en Arabie saoudite, à l’arrestation de cheikh Ali Salman, et, plus tard, à la révocation de la citoyenneté [bahreïnie] de l’ayatollah Issa Qassim [par les autorités là-bas].
Ô combien merveilleux est le fait qu’il y a 37 ans, l’imam Khomeini a appelé le dernier vendredi du Ramadan la Journée de Qods [Jérusalem], de sorte que les courageux à travers le monde puissent, pendant le jeûne, demander à Dieu la mort de ces trois Satans, crier et exiger la suppression de cette tache qui n’a pas sa place, qui constitue une croissance cancéreuse et l’artère vitale de Satan – Israël – afin d’en épargner l’humanité. [1]
Un responsable iranien : « Dieu a retiré Sa bénédiction des Juifs, et aujourd’hui, il en reste seulement quelques dizaines de millions »
Mohsen Rafighdoost, ministre du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) au cours de la guerre Iran-Irak de 1980-1988 et qui dirige aujourd’hui la Fondation Noor, a expliqué dans son discours de la Journée de Qods le 29 juin que les « riches Juifs » avaient tenté de réaliser le rêve du grand Etat juif « du Nil à l’Euphrate » et de piller les ressources naturelles de la région. Affirmant ne pas s’opposer aux Juifs, sauf au « segment sioniste parmi eux », il a continué à dépeindre les Juifs comme des usurpateurs et des pillards à travers l’Histoire. Extraits :
Dieu a retiré Sa bénédiction des Juifs, et aujourd’hui, il y a seulement quelques dizaines de millions de Juifs dans le monde. Je vous rappelle que nous ne nous opposons pas aux Juifs, mais simplement au segment sioniste parmi eux.
Après 300 ans d’activité sioniste [sic], finalement, il y a environ 70 ans, ils ont réussi à occuper un Etat islamique et à y instiller un régime mensonger appelé Israël. Cela a créé une atmosphère qui a attiré des Juifs riches de partout dans le monde à venir en Israël et à réaliser deux rêves. Le premier était qu’on leur a dit que l’Etat juif serait grand, du Nil à l’Euphrate, le second était de piller les ressources naturelles dans cette région du Moyen-Orient, qui en regorge.
Cette question a été développée par des mouvements sionistes libres avec les guerres de 1967 [la guerre des Six Jours] et de 1973 [la guerre de Yom Kippour], mais la Révolution islamique [iranienne en 1979] a remplacé l’ambassade d’Israël à Téhéran par une ambassade palestinienne, sonnant le glas final de cette avancée…
Plusieurs années après la victoire de la Révolution, le Hezbollah a été créé, et Israël a subi la défaite de ses mains dans deux guerres [1982-2000 et 2006], à tel point que toutes leurs illusions concernant « un grand Israël » du Nil à l’Euphrate se sont dissipées. Au début, ils ont essayé de s’entourer d’un mur, mais après la guerre de 33 jours [la guerre du Liban en 2006], selon nos informations, l’immigration en Israël a cessé, et les gens ont même commencé à émigrer [du pays].
Israël voulait que quelques-uns des Juifs riches y viennent aussi, ainsi que les Juifs d’autres pays comme l’Ethiopie, afin d’augmenter sa population. Après la défaite d’Israël face au Hezbollah, qui a été un grand événement, Israël a [également] subi une défaite à Gaza, bien que [celle-ci soit] une petite zone, la plus densément peuplée du monde.
Après une série de défaites, le flux d’immigration s’est entièrement inversé, et par conséquent, le régime sioniste taxe l’émigration [d’Israël]. Au bout du compte, ils ont dit : quiconque veut émigrer d’Israël doit abandonner tous ses biens, et [seulement] alors il pourra partir. Malgré cela, les gens sont toujours prêts à le faire.
M. [Khamenei] avait raison quand il a dit : « Si l’Etat [d’Israël] ne peut créer de dissuasion comme il l’a fait dans la guerre des Six Jours, il ne parviendra pas à exister dans la région »… Nous nous battons actuellement courageusement en Syrie contre l’Etat islamique (EI), [mais] nous ne combattons pas vraiment l’EI en Syrie – [nous combattons] Israël et l’Amérique.
L’EI est un phénomène laid, un peu comme les talibans et Al-Qaïda, créés par l’Amérique. Mais ces groupes terroristes deviendront un problème pour eux [l’Amérique et Israël], comme c’est arrivé jusqu’à présent. Si aujourd’hui nous nous battons en Syrie et protégeons un certain mouvement, c’est parce qu’ [ils] ne veulent pas que nous atteignons 25 ans [le délai fixé par Khamenei pour l’existence d’Israël] et Israël sera détruit. [2]
Le conseiller de Khamenei au CGRI : « La Journée de Qods est le début du compte à rebours jusqu’à la fin du faux régime sioniste d’occupation »
Le 30 juin 2016, le général Yadollah Javani, conseiller de Khamenei au CGRI, a déclaré :
Demain marque la Journée de Qods, un jour où nous élevons nos voix contre les principaux auteurs de violations des droits de l’Homme, un jour où nous appelons à la mort des méchants, un jour où nous faisons portons nos cris sincères contre les meurtriers d’enfants qui ont occupé les territoires palestiniens et Jérusalem …
Il y a trente-sept ans, l’imam Khomeini a fait du dernier vendredi du Ramadan la « Journée de Qods »… enterrant ainsi dans l’histoire, une fois pour toutes, le rêve sioniste infantile d’établir un régime du Nil à l’Euphrate au cœur des terres islamiques. Cette initiative stratégique est devenue une feuille de route pour le renforcement du « front de la résistance » et le déclin du « camp de compromis [avec l’Occident] ». Cette feuille de route a préparé le terrain pour unifier tout le potentiel du monde islamique pour libérer Jérusalem… La Journée de Qods marque le début du compte à rebours de la fin du régime sioniste mensonger d’occupation…
Il y a trente-sept ans, la Journée mondiale de Qods a rassemblé les énergies dispersées dans le monde islamique, assiégeant ainsi stratégiquement le régime israélien d’occupation assassin d’enfants et ses partisans en Occident et dans la région… A présent, le camp de la résistance anti-sioniste dans la région est devenu invincible… dans l’ombre des lignes directrices et des stratégies du [chef] Khamenei, et à l’horizon, nous voyons déjà les signes de la libération de Jérusalem et de l’effondrement du régime sioniste…
A présent, l’épée de la oumma islamique est aux mains puissantes de la résistance ; elle va bientôt trancher l’artère honteuse des occupants de la Palestine et de Jérusalem. Ce jour est sans doute proche… Le jour est proche où la politique et la stratégie consistant à éradiquer Israël du monde et à restaurer le peuple palestinien nomade et opprimé dans sa principale patrie se réalisera.« [3]
Déclaration du CGRI : « A la lumière des lignes directrices de… Khamenei, et devant son soutien, nous voyons des signes de la libération de Jérusalem et de l’effondrement du régime sioniste »
Le 30 juin 2016, le CGRI a publié une déclaration pour la journée de Qods, notant : « Les signes de la libération de la Palestine et de l’effondrement du régime sioniste apparaissent, et dans 25 ans encore, Israël disparaîtra de la carte de la région.
Trente-sept ans après que l’imam [l’ayatollah Ruhollah] Khomeiny a institué la Journée de Qods, les capacités internes et l’énergie du monde islamique sont plus fortes que jamais – si bien que le régime sioniste assassin d’enfants s’est retrouvé dans un siège stratégique dans lequel toutes les tentatives du régime sioniste au pouvoir pour empêcher la vague mondiale d’antisionisme sont stériles.
L’idéal de la libération de Jérusalem et de la nation palestinienne opprimée des mains des sionistes usurpateurs, à la lumière des paroles et des lignes directrices de la révolution islamique [iranienne], a rendu invincible le front de résistance antisioniste, et [l’a transformé en] poigne de fer de la oumma islamique contre le camp du compromis [avec l’Occident] et le régime faux sioniste meurtrier…
La résistance, et la troisième Intifada, ont fait des terres occupées un endroit dangereux et effrayant pour les occupants de Jérusalem, et instillé la crainte [parmi les sionistes]…
La question de la Palestine reste une priorité pour le monde islamique. Israël est l’ennemi n° 1 de la sécurité régionale et mondiale, et les rêves sataniques du régime sioniste de créer un « grand Moyen-Orient » et d’éteindre les flammes de la résistance et de l’Intifada de la Palestine se dissipent. Devant les directives du chef des musulmans, l’imam Ali Khamenei, et devant son soutien, nous voyons les signes de la libération de Jérusalem et de l’effondrement du régime sioniste, et, par la grâce de Dieu, dans 25 ans, cet arbre du mal et cette croissance cancéreuse [Israël] disparaîtra et sera déracinée de la carte de la région. [4]
Photos du défilé de Qods en Iran
Le président iranien Hassan Rohani au défilé de la Journée de Qods à Téhéran. Les signes en arrière-plan de croix gammées incorporées dans le mot « Israël » (Fars, Iran, 1er juillet 2016)
Effigie de la Statue de la Liberté avec une couronne en étoile de David au défilé (Tasnim, Iran, 1er juillet 2016)
Drapeaux israéliens et américains brûlés, ainsi que des photos du président Obama, du roi saoudien Salman et du Premier ministre israélien Netanyahou (ISNA, Tasnim, Iran, 1er juillet 2016)
Un cercueil couvert d’un drapeau d’Israël avec des photos du roi saoudien Salman avec des crocs de vampire brûlé (Tasnim, Iran, 1er juillet 2016)
Lien vers l’article en anglais
Notes :
[1] Kayhan (Iran), 30 juin 2016.
[2] Asriran.com, 29 juin 2016.
[3] Javanonline.ir, 30 juin 2016.
[4] Mehr (Iran), 30 juin 2016.