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Djihad et terrorisme, Pays du Levant
20 June 2016
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Un journaliste palestinien : La lutte armée doit être omniprésente, mais utilisée en fonction des circonstances ; elle ne doit pas être considérée comme un crime

Hani Al-Masri (Photo : Arab48.com)

Après l’attentat du 8 juin 2016 à Sarona, au centre de Tel Aviv, Hani Al-Masri, éditorialiste du quotidien palestinien Al-Ayyam, a écrit qu’une distinction devait être établie entre la résistance organisée, qui doit être soumise à des considérations stratégiques, et les actions spontanées individuelles, qui ont un effet dissuasif, les forces de sécurité israéliennes ayant du mal à les empêcher. Il a ajouté qu’en l’absence d’un leadership et d’une action organisée, les actions spontanées valaient mieux que rien.

Al-Masri a appelé à conserver l’option de la résistance armée palestinienne comme moyen de défense contre « l’agression de l’occupation israélienne et des colons », et de la combiner avec d’autres modes de « résistance », selon les circonstances. Il a ajouté que tous les Israéliens étaient des cibles légitimes, puisqu’ils servent tous dans l’armée, à l’exception des ultra-orthodoxes, dont la plupart sont des extrémistes qui incitent à tuer les non-juifs. Al-Masri a conseillé d’éviter de prendre pour cibles des enfants ou des gens sans distinction dans des lieux publics, « ce qui est plus adapté à la juste nature de la cause [palestinienne] et à notre supériorité morale », et de « tenir compte » de la présence d’Arabes israéliens et de « juifs qui s’opposent à l’entreprise sioniste et qui combattent pour défendre les droits des Palestiniens ».

Extraits : [1]

L’opération de Tel-Aviv [l’attentat de Sarona] a attiré une attention particulière… Il y a un désaccord parmi les Palestiniens, entre les représentants officiels et une partie des élites, qui s’y sont opposés [2] … et la majorité du peuple qui l’ont soutenu… Il est indispensable d’établir une distinction entre la résistance organisée, et les actions menées par des individus, et il n’est pas approprié d’appliquer les mêmes règles aux deux types d’action. L’action organisée doit faire l’objet de considérations de stratégie et de bénéfices… tandis que les actions individuelles ne relèvent pas de ces critères. Lorsque des actions individuelles deviennent fréquentes, comme cela s’est produit au cours de la récente vague de l’Intifada, désignée comme « l’Intifada des couteaux », nous devons discuter des raisons et des motivations derrière cela, au lieu de nous opposer automatiquement à [ces actions], en les condamnant ou en les excusant, car la cause de ces actions est l’occupation, comme l’a dit le maire de Tel-Aviv. En outre, en l’absence de leadership [palestinien unifié], d’organe national, de forces actives, de vision et de stratégie, cela renforce la loi naturelle [à savoir la Troisième Loi de Newton] en vertu de laquelle « toute action suscite une réaction égale de sens opposé ». Il n’est pas question de [vouloir] sanctifier ces [actions individuelles] spontanées, mais plutôt de tenter de les comprendre dans le contexte actuel de la [situation] palestinienne.

[L’action] spontanée n’est pas toujours détachée du contexte politique ou dissociée du combat, au niveau tactique ou stratégique. Au contraire, elle peut devenir une réponse décisive, car lorsqu’Israël mène ses actions contre les Palestiniens, [en exploitant] l’absence de direction palestinienne et l’impuissance des différentes factions, l’action individuelle est une réponse adaptée au caractère unique de la situation palestinienne, car les forces de sécurité israéliennes ont du mal à l’empêcher… Ainsi, c’est un moyen de dissuasion efficace qui peut amener les Israéliens à mettre en question l’efficacité de la force et de la solution sécuritaire et militaire, et les amener à envisager de… changer leur position et à chercher une solution politique acceptable pour la partie palestinienne.

Si une méthode était appropriée comme méthode principale d’action à un moment particulier, cela ne signifie pas que nous devons rejeter, ou nous opposer à d’autres moyens [d’actions]. Au contraire, l’expérience de l’histoire enseigne que les luttes nationales – y compris celle des Palestiniens, des Indiens, des Sud-Africains et des autres – peuvent combiner des [méthodes] pacifiques et celles de la lutte armée… Un des protagonistes ne peut pas déterminer unilatéralement le moyen de lutter approprié. La nature du conflit, ses caractéristiques particulières, ses circonstances, les facteurs qui l’influencent et le comportement de l’autre partie jouent tous un rôle substantiel pour déterminer la nature du combat.

Lorsque l’ennemi est comparable à l’occupation israélienne, qui exécute un plan de colonisation impérialiste en rejetant tout accord, qui a des objectifs radicaux, dont la capacité de l’influencer est limitée ou inexistante et qui emploie une force de plus en plus grande pour parvenir à ses objectifs, il ne rime à rien de rejeter la résistance armée, même si, à un stade ou à un autre, ce n’est pas [le moyen] le plus approprié.

La lutte armée doit être omniprésente, car c’est un droit garanti. [Mais] elle doit être employée selon les circonstances et ne peut être totalement exclue, ni définie comme un crime. A ce stade, nous devons employer la résistance armée principalement pour nous défendre contre l’agression des soldats de l’occupation et des hordes de colons armés jusqu’aux dents, et pour résister à l’agression militaire répétée contre la bande de Gaza et les actes hostiles quotidiens des colons en Cisjordanie…

La question des attaques contre des civils en Israël doit être examinée, en tenant compte du fait [qu’Israël] est une entité de colonisation impérialiste et raciste dans laquelle chacun est un soldat, et cette conception est [fondée sur le fait que] les armes sont répandues partout, que des centaines de milliers de civils portent les armes dans les rues, et que chacun sert dans l’armée, à l’exception des ultra-orthodoxes, dont la plupart sont des extrémistes qui incitent à tuer les non-juifs. En conséquence, l’activité de résistance doit être bien réfléchie, et non pas menée sans distinction, et elle ne doit pas être dirigée contre des enfants ou des lieux publics, mais être adaptée à la juste nature de la cause [palestinienne] et à notre supériorité morale. De même, [cette activité] doit tenir compte du fait qu’environ deux millions de Palestiniens ont la « nationalité israélienne » et que des juifs s’opposent à l’entreprise sioniste et combattent pour défendre les droits des Palestiniens et contre l’occupation israélienne.

En l’absence d’alternative, il est inconcevable que la solution pour nous consiste à ranger nos armes et à attendre un salut qui viendra peut-être du Ciel… Nous devons agir pour créer une alternative, étape par étape, couche après couche, car lorsqu’il n’y a pas d’alternative, il y a un vide et ce vide sera rempli par des opérations isolées de résistance héroïque ou par autre chose. La spontanéité… contribue à maintenir vivante la cause palestinienne ; par conséquent, elle vaut mieux que rien, ou que la possibilité que le vide existant soit rempli par des organisations terroristes ou par des collaborateurs. »

Lien vers le texte en anglais

Notes :

[1] Al-Ayyam (PA), 16 juin 2016.
[2] Il convient d’observer que le président palestinien Mahmoud Abbas n’a pas condamné l’attentat ; la présidence palestinienne a publié un communiqué s’opposant à la violence contre les civils des deux côtés. Le chef de la Commission du Recrutement et de l’organisation du Fatah, de son côté, a publié une déclaration officielle justifiant l’attentat. Voir MEMRI en français Réactions palestiniennes immédiatement après l’attentat de Tel-Aviv : ce fut une « réaction naturelle », une « opération de Ramadan » ; la présidence palestinienne au lendemain de l’attentat : « Nous sommes opposés aux actions contre des civils des deux côtés », 19 juin 2016.

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