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Pays du Levant, Politique
8 June 2016
|

La décision du Comité exécutif de l’OLP de mettre fin à la coopération sécuritaire avec Israël suscite des critiques au sein de l’organisation

Le comité exécutif de l'OLP (Photo : alray.ps)

Par : B. Shanee *

Les relations avec Israël, et notamment la coopération sécuritaire, font l’objet d’un débat interne aux milieux politiques palestiniens. Des appels à mettre fin à la coopération sécuritaire et à rompre les liens avec Israël sont émis de temps à autre par des responsables des différentes factions palestiniennes de l’OLP. Le débat sur la coopération sécuritaire a toutefois franchi un cap le 3 mars 2015, lorsque le Conseil central de l’OLP a décidé de « mettre fin à toutes les formes de coopération sécuritaire avec les autorités d’occupation israéliennes », au motif qu’Israël ne respecte pas les accords signés avec les Palestiniens. Suite à cette décision du Conseil central, des appels ont été émis pour l’appliquer, y compris par des membres éminents du Fatah tels que Marwan Barghouti, Abbas Zaki et Tawfiq Al-Tirawi.

Pourtant, le président du Fatah, Mahmoud Abbas, également président de l’Autorité palestinienne (AP) et du Comité exécutif de l’OLP, n’a rien fait pour mettre fin à la coopération sécuritaire, précisant même qu’elle serait maintenue. En sa qualité de plus grande faction de l’OLP, le Fatah détermine la politique du mouvement dans son ensemble. Par conséquent, en l’absence de toute mesure de la direction du Fatah ou de l’AP [autorité exécutive palestinienne] pour faire à appliquer la décision du Conseil central, celle-ci reste effectivement dénuée de sens.

Récemment, le Comité exécutif de l’OLP a également annoncé avoir décidé, dans sa session du 4 mai 2016, « l’application immédiate des décisions du Conseil central palestinien relatives à la limitation des relations politiques, économiques et sécuritaires avec les autorités de l’occupation [Israël] », et cela en raison « du mépris d’Israël envers les accords signés et de son acharnement à vouloir saper la solution des deux Etats ».

La décision du Comité exécutif de l’OLP semble refléter un changement de cap de la politique du Fatah, décidée lors d’une réunion du Comité central du Fatah, le 2 mai 2016. Selon le responsable du Fatah Saeb Erekat, également secrétaire général de l’OLP, au cours de cette réunion, le Comité central du Fatah a décidé de conseiller au Comité exécutif de l’OLP d’appliquer la décision du Conseil central de l’OLP  de mars 2015, en ordonnant de mettre fin aux liens économiques et sécuritaires avec Israël. Erekat a expliqué que la décision du Comité central du Fatah était une réponse aux mesures récemment prises par Israël, qui menacent la perspective d’un Etat palestinien indépendant, dont : le rejet par Israël en avril de l’initiative française de convocation d’une conférence internationale sur le conflit israélo-palestinien, le refus israélien de s’abstenir d’entrer dans les territoires de la zone A, des initiatives de politiques israéliens visant à faire appliquer la loi israélienne dans certains territoires de la zone C.

Mahmoud Abbas, qui a jusqu’à présent mené une politique de poursuite de la coopération sécuritaire, s’est abstenu de commenter la décision du Comité exécutif, hormis dans un discours tenu à l’occasion de la Journée de la Nakba, dans lequel il a laissé entendre que la décision serait mise en œuvre si Israël ne respectait pas les accords signés. Il a affirmé que la direction palestinienne continuerait « à appliquer les directives du Comité exécutif de l’OLP de limiter les relations avec Israël, conformément au degré d’engagement [d’Israël] envers les accords signés ».

Un autre responsable de l’AP ayant commenté la décision n’est autre que le chef du gouvernement de consensus national palestinien, Rami Al-Hamdallah, qui a déclaré, le 16 mai 2016, que « la décision de l’OLP nécessite la mise en place de mécanismes permettant son application dans la pratique, et c’est pourquoi la coordination sécuritaire avec Israël se poursuit. »

La décision du Comité exécutif de limiter les relations avec Israël a déclenché un débat houleux au sein de la société palestinienne, de nombreuses personnalités appelant à mettre en œuvre la décision et d’autres s’y opposant. L’ancien maire de Naplouse, le membre du Fatah Ghassan Al-Shaka, lui-même membre du Comité exécutif de l’OLP, a eu une réaction particulièrement tranchée : il a souligné qu’il n’est ni possible ni souhaitable de rompre les relations économiques et sécuritaires avec Israël, car une telle mesure aurait un effet indésirable sur le quotidien de la population palestinienne. Le membre du Conseil national palestinien (CNP) Faisal Abu Khadra, et un autre responsable palestinien ayant souhaité garder l’anonymat, ont même qualifié la décision d’irréaliste. Pour Talal Okal, chroniqueur au quotidien palestinien Al-Ayyam, les Palestiniens eux-mêmes ne pensent pas que la décision puisse être appliquée, et Israël certainement encore moins.

* B. Shanee est chargée de recherche à MEMRI 

Lire l’article dans son intégralité en anglais

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