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Pays du Levant, Politique
8 juin 2016
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Administrateur

La Conférence de Paris entend se baser sur l’Initiative arabe de paix : ce que comporte cette Initiative, selon une analyse du journal israélien de gauche Haaretz

Source : Wikicommons

Introduction

Le 3 juin s’est tenue à Paris la Conférence de la paix prévue initialement pour le 30 mai, rassemblant le Quartet pour le Moyen-Orient et d’autres médiateurs. François Hollande, Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, John Kerry, le secrétaire d’Etat américain, Federica Mogherini, chef de la diplomatie européenne et de nombreux ministres des Affaires étrangères étaient présents, dans une tentative de remettre à l’ordre du jour le règlement du conflit israélo-palestinien sur la base de deux Etats.

Cette conférence des médiateurs est intervenue après que Benjamin Netanyahu et Mahmoud Abbas eurent été consultés lors d’un voyage du ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault, à la mi-mai, et avant la troisième étape : une conférence internationale devant cette fois réunir les premiers intéressés, prévue pour l’automne 2016.

Le communiqué final sur lesquels les médiateurs se sont mis d’accord et devant leur permettre de parler d’une seule voix lors de la 3ème étape « souligne l’importance de la mise en oeuvre de l’Initiative arabe de paix » (Voir communiqué dans Annexe). Or l’Initiative arabe de paix inclut le droit au retour des réfugiés palestiniens.

Dans un article du quotidien israélien de gauche Haaretz, paru en avril 2002, Itamar Rabinovich, alors président de l’Université de Tel-Aviv, présentait l’Initiative saoudienne originale, dont la simplicité du « retrait contre la normalisation » avait peu à peu fait place à un document classique incluant le droit au retour des réfugiés et n’apportant pas de perspective réelle de règlement définitif du conflit.

Suite à la Conférence de Paris et lors d’une cérémonie de commémoration de la Naksa [exode de milliers de Palestiniens suite à la victoire d’Israël en 1967], Mahmoud Abbas a rappelé que la partie palestinienne était totalement opposée à toute tentative de modification de l’Initiative arabe [1].

Pour sa part, Saeb Erekat, secrétaire général de l’OLP, a commenté la Conférence de Paris dans les termes suivants :  « Le monde a averti le Premier ministre israélien qu’il ne permettra pas le maintien du statu quo. Le monde a décidé de redonner à la Palestine sa place sur la carte internationale, affirmant qu’il n’y aura pas de paix et de sécurité tant que l’Etat palestinien n’aura pas été créé. Ce qui est arrivé à Paris représente un important tournant stratégique, le monde ayant déclaré que la victoire sur le terrorisme ne pourrait être atteinte qu’avec la création d’un Etat palestinien. »

Erekat s’est en outre félicité que « pour la première fois dans une annonce internationale, l’expression ‘mettre un terme à l’occupation israélienne dans les territoires de 1967’ a été utilisée ; la solution à tous les problèmes du règlement permanent a été abordée. Cela comprend les réfugiés, Jérusalem, les colonies et les prisonniers, l’importance de se baser sur l’Initiative arabe de paix ».

Détaillant le contenu de l’Initiative arabe, il a précisé qu’il s’agissait notamment d’inciter les deux parties à créer un mécanisme et des cadres de négociations à travers l’application des articles de l’Initiative arabe, à savoir un retrait israélien en échange de la normalisation. Il a souligné que la France coordonnerait ces efforts et établirait un comité faisant autorité, présidé par elle ; « la Conférence de Paris est une étape pour nous extraire du bourbier des négociations bilatérales et du contrôle israélien de ces négociations », a-t-il commenté. [2]

Ci-dessous l’analyse d’Itamar Rabinovich sur la dénaturation progressive de l’Initiative saoudienne originale (demeurée telle quelle depuis 2002) :

Article de Haaretz : L’Initiative saoudienne dénaturée

Les événements des derniers jours ont donné lieu à une situation bizarre et embarrassante. En théorie, le monde arabe a adopté le plan de paix promu par l’Arabie saoudite, et a présenté une formule attractive pour la résolution définitive du conflit, tandis qu’Israël n’a pas répondu concrètement et continue d’être plongé dans le cycle de la violence.

De « l’Initiatve saoudienne » à « l’Initiative arabe de paix » [3]

En réalité, les choses sont plus complexes. Ainsi, la formule relativement flexible concernant la question du droit de retour qui figurait dans la déclaration lue par le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a été neutralisée par la demande explicite de droit au retour figurant dans un communiqué publié en parallèle, la « déclaration de Beyrouth », lue par le ministre des Affaires étrangères libanais.

A partir du point de départ qui veut que la confrontation actuelle n’ait pas de solution militaire, et que la seule manière d’en sortir est un règlement politique, il est important de comprendre comment l’Initiative saoudienne a évolué pour devenir ce qui est actuellement désigné sous le nom d’ « Initiative de paix arabe » et de comprendre aussi les avantages et les inconvénients de cette évolution.

Lorsque l’Initiative saoudienne a été rendue publique, elle comportait deux avantages évidents. Elle avait un caractère positif (pour la première fois, un pays comme l’Arabie saoudite adoptait l’idée de normalisation avec Israël) et elle était claire et simple : la normalisation totale en échange d’un retrait total. Dans le même temps, des questions sérieuses sont apparues. Comment une formule simpliste pouvait-elle se transformer en un programme politique ? Ce plan bénéficierait-il d’un consensus arabe ? Et si c’était le cas, comment le nouvel horizon politique et diplomatique serait-il employé pour mettre fin au cycle de violence ?

Un aperçu de ce qui nous attendait est apparu avec la réaction de la Syrie, qui a fait cause commune avec le Liban est s’est prononcée contre l’Initiative saoudienne. Immédiatement après, le président Bashar Assad a été invité à se rendre en Arabie saoudite, et à l’issue de sa visite, nous avons appris que la Syrie avait adopté l’Initiative de paix saoudienne, après avoir obtenu l’assurance que le retrait israélien aux frontières de 1967 serait interprété selon la conception de Damas.

Toutefois, le communiqué publié par la Syrie a montré qu’elle posait une autre condition également : la mise en œuvre du droit au retour [des réfugiés palestiniens]. Cela illustrait la contradiction interne qui entravait la poursuite du plan saoudien : afin d’obtenir le soutien du reste du monde arabe, la formule simpliste devait être écartée et des conditions restrictives devaient lui être ajoutées.

L’introduction du droit au retour des réfugiés palestiniens

L’introduction du droit au retour comme condition restrictive de la part de la Syrie a privé l’Initiative saoudienne du caractère innovateur révolutionnaire qu’elle aurait pu avoir, pour l’adapter à la ligne traditionnelle du monde arabe, selon laquelle aucune solution comportant un caractère « définitif » ne saurait être acceptée, et une ouverture devait toujours être laissée pour empêcher toute normalisation véritable.

Cette dualité a été insérée dans les résolutions du sommet de Beyrouth. Lors d’une conférence de presse conjointe avec les ministres des Affaires étrangères de l’Arabie saoudite et du Liban, Amr Moussa a lu le texte de « l’Initiative de paix saoudienne, désormais connue sous le nom d’Initiative de paix arabe ». Le Conseil de la Ligue arabe a ajouté deux demandes à la proposition saoudienne qui consistait à demander que les Etats arabes établissent des relations normales avec Israël en échange du retrait total sur les frontières de 1967, et la création d’un Etat palestinien souverain ayant Jérusalem-Est pour capitale.

Ces deux demandes étaient le retrait des terres qu’Israël « occupe encore au Sud-Liban » et une solution juste et acceptée au problème des réfugiés, fondée sur la Résolution 194 de l’Assemblée générale des Nations Unies de décembre 1948. Si Israël acceptait ces deux conditions, les Etats arabes considèreraient que cela mettait fin au conflit et établiraient des relations normales avec Israël.

Toutefois, en parallèle à cette déclaration, la conférence au sommet a publié une déclaration finale qui soulignait, entre autres choses, le fait qu’Israël devait permettre aux Palestiniens de concrétiser tous leurs droits, mentionnant la garantie du droit au retour des réfugiés palestiniens sur le fondement des résolutions internationales et sur la base des principes du droit international, et notamment la Résolution 194 de l’Assemblée générale. Les dirigeants arabes ont également souligné leur soutien au recours, par le Liban, à tous les moyens légitimes pour libérer son territoire de l’occupation israélienne, jusqu’à la frontière internationalement reconnue, et ont affirmé que la paix et la sécurité dans la région exigeaient qu’Israël adhère au traité de non-prolifération nucléaire et ouvre ses installations nucléaires aux inspections internationales.

Si la déclaration de Moussa se prête à une interprétation montrant une certaine flexibilité concernant le droit au retour, celle-ci a été éliminée par la formule traditionnelle sur le droit au retour, intégrée dans la déclaration finale du sommet arabe.

La demande de désarmement nucléaire et de sujétion d’Israël aux inspections internationales est une position bien connue de l’Egypte et de la Syrie, qui a été utilisée par l’Egypte en 1995 pour mettre fin au processus de normalisation. La position adoptée par le sommet arabe sur la question libanaise permet, dans les faits, que la frontière soit mise à feu par le Hezbollah.

En d’autres termes, si le sommet arabe faisait valoir d’un côté la normalisation et la « fin du conflit », il s’en tenait d’un autre côté aux formulations traditionnelles, permettant la poursuite du conflit avant même qu’un accord soit trouvé.

L’Initiative de paix saoudienne s’avère donc particulièrement déformée. (…) [4]

Notes :

[1] http://www.wafa.ps/ar_page.aspx?id=rLV4TWa695543947659arLV4TW

[2] https://www.amad.ps/ar/?Action=Details&ID=125237

[3] Les sous-titres ont été ajoutés par MEMRI.fr

[4] Haaretz, le 7 avril 2002

 

ANNEXE

Initiative pour la paix au Proche-Orient – Communiqué conjoint (Paris, 3 juin 2016)
Les participants se sont réunis à Paris le 3 juin 2016 pour réaffirmer leur soutien en faveur d’un règlement juste, durable et global du conflit israélo-palestinien.

Ils ont réaffirmé qu’une solution négociée des deux États est le seul moyen de parvenir à une paix durable, avec deux États, Israël et la Palestine, vivant côte à côte en paix et en sécurité.

Ils ont manifesté leur alarme face aux actions menées sur le terrain, en particulier la continuation des actes de violence et la poursuite de la colonisation, qui mettent dangereusement en péril la perspective de la solution des deux États.

Les participants ont souligné que le statu quo n’est pas soutenable et ont insisté sur l’importance qui s’attache à ce que les deux parties démontrent, par des politiques et des actions, leur réel engagement envers la solution des deux États, afin de restaurer la confiance et créer les conditions nécessaires afin de mettre fin complètement à l’occupation israélienne qui a commencé en 1967 et de résoudre toutes les questions touchant au statut final à travers des négociations directes sur la base des résolutions 242 (1967), 338 (1973), et rappelant les autres résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies et soulignant l’importance de la mise en œuvre de l’initiative arabe de paix.

Les participants ont discuté des moyens par lesquels la communauté internationale pourrait aider à faire progresser les perspectives de paix, notamment en offrant des incitations aux parties pour faire la paix. Les participants ont aussi souligné le potentiel pour la paix et la sécurité régionales tel qu’envisagé par l’initiative arabe de paix.

Les participants ont souligné le rôle clef du Quartet et des principaux partenaires régionaux. Ils ont salué l’offre faite par les pays intéressés de contribuer à cet effort, et celle de la France de le coordonner ainsi que la perspective de tenir, d’ici la fin de l’année, une conférence internationale.

(Source : site Internet de la présidence de la République)

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