Le 14 mai 2016 au eu lieu le lancement du troisième Concours international de caricatures sur l’Holocauste à Téhéran. A cette occasion, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a démenti l’existence du moindre lien entre le gouvernement iranien et cet événement. Il a déclaré au magazine The New Yorker, dans une interview publiée le 25 avril 2016, que « ce n’est pas l’Iran » qui organise ce concours, mais une ONG « non contrôlée par le gouvernement iranien, ni soutenue par le gouvernement iranien ». Il a précisé que l’ONG en question « n’a pas besoin d’autorisation pour organiser l’activité », notant toutefois que « nous devons délivrer des visas pour les gens qui viennent [à l’exposition], et nous prenons en considération que ceux qui prêchent la haine raciale et la violence ne seront pas conviés ».
Pourtant, Massoud Shojaei Tabatabaei, secrétaire du concours et des deux concours précédents, a déclaré que Zarif parlait en son nom propre. Le 27 avril, dans une interview pour le site iranien Nasimonline, Tabatabaei a expliqué que l’organisation qu’il dirige « coopère avec le ministère de la Culture » et que chacun qu sein du régime « sait que cette exposition est très respectée. Par conséquent, les déclarations du ministre des Affaires étrangères ne correspondent pas à [la politique du] ministère de la Culture ». Il a ajouté que l’exposition n’entendait pas prouver ou nier l’existence de l’Holocauste, mais à demander pourquoi la population de Gaza et de Palestine devraient en payer le prix.
Le 29 avril, la journaliste iranienne en exil Aida Qajar, dans un article intitulé « Les caricatures de l’Holocauste et les mensonges de Zarif », paru sur Iranwire, site de journalistes iraniens en exil, a estimé que le ministre des Affaires étrangères mentait – ou ignorait – la connexion du régime iranien à l’exposition.