Par : Steven Stalinsky et R. Sosnow *
Le bras de fer actuel entre le gouvernement américain et Apple, dans laquelle le FBI demande l’aide d’Apple pour déverrouiller le téléphone du tireur de San Bernardino Syed Rizwan Farouk, [1] n’est que l’exemple le plus récent de l’utilisation de dispositifs et de produits Apple par les djihadistes. Chez les djihadistes affiliés à l’Etat islamique (EI), Al-Qaïda et d’autres organisations, ainsi que chez leurs partisans et sympathisants, les produits Apple – y compris les iPhones – sont très populaires, et l’optimisation de leur utilisation est un sujet de débat au sein des djihadistes.
Le rappeur allemand devenu membre de l’Etat islamique Denis Cuspert, alias Deso Dogg, alias Abu Talha Al-Almani, et son ordinateur portable Apple. Il a été abattu dans une frappe de drone américain en octobre 2015.
Quel que soit le résultat du bras de fer entre Apple et le FBI, il est important de comprendre qu’il ne s’agit là que d’une question parmi une pléthore de questions relatives au cyber-djihad, touchant à la fois les sociétés high-tech, les médias sociaux et le gouvernement. Ces questions de cyber-djihad ont également un impact sur la sécurité nationale.
Si Apple mène ce combat d’encodage avec le soutien de toutes les grandes sociétés de high-tech et les médias sociaux, aucune déclaration du géant n’a encore été formulée pour faire état de son opposition à l’utilisation des supports Apple à des fins terroristes, du déploiement d’efforts pour endiguer le phénomène, tout en assurant la protection de la vie privée et de la liberté d’expression. Il est impératif que ces groupes se réunissent pour établir des normes industrielles sur la façon dont les entreprises de high-tech et les médias sociaux affronteront le cyber-djihad à l’avenir.
Hormis la question de l’iPhone dans le cas du tir de San Bernardino, des milliers d’autres iPhones et appareils Apple se trouvent entre les mains de nombreux djihadistes, de sorte que les organisations djihadistes suivent de près l’affaire en cours. Plus les iPhones et les autres produits Apple deviendront sûrs, plus les djihadistes en dépendront, et le problème n’est pas près d’être résolu.
Lire l’article dans son intégralité en anglais
* Steven Stalinsky est directeur exécutif de MEMRI ; R. Sosnow est rédactrice en chef à MEMRI.