Dans un discours en date du 15 février 2016, tenu devant des représentants de l’Association centrale du barreau syrienne et des conseils régionaux affiliés, le président syrien Bachar Al-Assad a évoqué la crise actuelle dans son pays. Il a présenté sa vision pour la résoudre : accorder la priorité à la lutte contre le terrorisme et encourager le dialogue au sein du pays. Il a déclaré que seul le peuple syrien était en droit de décider de son avenir, et qu’un processus politique devait accompagner la campagne militaire contre le terrorisme. La phase de transition doit s’effectuer conformément à la constitution syrienne en vigueur, a-t-il précisé.
Assad a déclaré que la délégation de l’opposition formée par le Haut comité de négociations à Riyad est une délégation de « traîtres et de terroristes » assignés par l’Arabie saoudite. Par conséquent, toute négociation avec elle ne se ferait pas avec des acteurs syriens, mais avec l’Arabie saoudite, et n’aurait donc aucun résultat. Concernant les initiatives pour parvenir à un cessez-le-feu imminent, Assad a déclaré que les chances d’y arriver étaient minces, précisant qu’une telle mesure ne mettrait pas fin à toutes les hostilités, mais permettrait de ne plus donner de l’eau au moulin des terroristes. Et d’ajouter que les terroristes sont tous ceux qui pointent les armes contre le régime, et non seulement ceux désignés par l’ONU.
En réaction aux rapports sur une éventuelle opération terrestre turco-saoudienne en Syrie, Assad a affirmé que ce sont les États-Unis, et non l’Arabie Saoudite ou la Turquie, qui en décideront. Concernant la présence des forces russes et iraniennes en Syrie, il a déclaré que si elles aident l’armée syrienne à progresser, elles ne la remplacent toutefois pas. Assad s’est dit confiant en sa victoire et a souligné que la crise serait résolue par le biais de la guerre contre le terrorisme et de la signature d’accords de cessez-le-feu locaux qui, dit-il, ont prouvé leur efficacité.