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Afrique du Nord, Religion
16 février 2016
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Déclaration de Marrakech : Un pas vers une solution ou vers plus de confusion ?

Tableau du 14e siècle de la défaite de la tribu juive des Banu Nadir

Par Alberto M. Fernandez *

Du 25 au 27 janvier 2016, plusieurs centaines de chefs religieux musulmans du monde entier et cinquante observateurs non musulmans se sont réunis dans la magnifique ville de Marrakech, sous le patronage du roi du Maroc, pour débattre et promouvoir la « Déclaration de Marrakech » sur les « Droits des minorités religieuses dans les pays à majorité musulmane ».

Marrakech, lieu populaire pour les déclarations et les accords, a été le site d’autres déclarations sur des sujets tels que la prévention de la corruption et la lutte contre le trafic illégal de la faune et la flore sauvages. Elle a aussi été le site d’une autre conférence internationale défendant la tolérance religieuse au Moyen-Orient, en novembre 2011. [1]

Même si elle s’est tenue sous les auspices du Maroc, la réunion de janvier 2016 était organisée en réalité par le « Forum de promotion de la paix dans les sociétés musulmanes », basé à Abou Dhabi. Ce forum est l’un des projets dirigés par le cheikh d’origine mauritanienne Abdallah Bin Bayyah. [2] L’objectif très louable du forum est de développer « une vision à long terme pour éradiquer le narratif extrémiste en utilisant le Narratif primaire qui aspire à s’imposer par un retour aux sources de l’islam, fondées sur la promotion de la paix et de la compassion humaine ». [3]

S’il fait partie du courant dominant de l’establishment musulman au Moyen-Orient, Bin Bayyah est une figure quelque peu controversée aux Etats-Unis, en particulier du fait de ses relations anciennes avec des organisations et des causes islamistes défendues par cheikh Yousouf Al-Qaradawi. [4] Le soutien ardent de Qaradawi aux Frères musulmans, notamment ces dernières années, composait avec un antisémitisme professé ouvertement [5], ce que ce religieux soutenu par le Qatar a toujours rejeté. [6]

Bin Bayyah a rompu tout lien avec l’Union internationale des savants musulmans (UISM) de Qaradawi en 2013. Il a été cité par le président [américain Barack] Obama lors d’un discours à l’ONU en 2014 comme un modèle à suivre contre l’extrémisme. [7] Sa fatwa contre l’Etat islamique a également été citée comme un document à diffuser par le centre médiatique de contre-terrorisme fondé en juillet 2015 par les Etats-Unis et les Emirats arabes unis. [8]

Pour tout vous dire, j’ai rencontré une fois cheikh Bin Bayyah à Washington D.C., alors que je travaillais pour le Département d’Etat. C’est un gentleman très courtois, tout à fait conforme à l’image des religieux musulmans haut placés que l’on rencontre fréquemment dans le monde arabe. A cette occasion, il a été stupéfait de constater qu’au cours des nombreux rendez-vous qu’il a eus dans la soirée, parmi de nombreux visiteurs musulmans américains d’origine sud-asiatique, les deux seuls visiteurs qui se sont entretenus avec lui en arabe étaient tous deux non musulmans : moi-même et un chrétien arabo-américain, qui était lui aussi un représentant du gouvernement.

Le cheikh âgé a également joué un rôle essentiel dans la Déclaration de New Mardin en 2010, qui visait à aborder l’un des principaux piliers du mouvement djihadiste salafiste tafkiri, les fatwas d’Ibn Taymiyya au 14e siècle. La condamnation par Ibn Taymiyya, religieux très virulent de l’école hanbalite, des mongols ilkhanides semi-islamisés comme ne valant pas mieux que les infidèles [kouffar] a posé les fondements qui ont permis aux extrémistes tafkiris du 20e siècle et au-delà de déclarer que tout musulman qui ne partage pas leurs opinions est un infidèle méritant la mort. Ibn Taymiyya était aussi une source intellectuelle d’antichiisme virulent, adoptée par les partisans modernes de ce qui allait devenir l’Etat islamique. [9]

Si la Conférence sur la Déclaration de New Mardin a été critiquée pour son organisation déficiente et son manque de rigueur intellectuelle, il n’est pas étonnant que sa révision des écrits d’Ibn Taymiyya ait suscité une réaction amère, en arabe, de la part de religieux pro-Al-Qaïda comme Akram Hijzai et Hamd Al-Ali. [10] S’il semble qu’elle n’ait pas vraiment entravé l’ascension du terrorisme djihadiste salafiste, la conférence a toutefois généré profusion de couvertures médiatiques positives en Occident, notamment grâce à l’étudiant médiagénique de Bin Bayyah, le converti américain Hamza Youssouf Hanson. [11]

A de nombreux égards, Marrakech est une répétition de Mardin à plus grande échelle, cherchant à « utiliser les textes musulmans laïcs pour réfuter les arguments religieux actuels des groupes islamistes ». [12] Dans le cas de Marrakech 2016, le document en question est celui intitulé « Charte de Médine », prétendument rédigé par le prophète Mahomet pour les habitants musulmans et juifs de la ville. [13] Les organisateurs de la conférence ont reconnu avec franchise que leur but était « de faire revivre les desseins et objectifs de la Charte de Médine, en tenant compte des traités internationaux et en utilisant des études de cas novatrices et éclairées qui constituent de bons exemples d’efforts tournés vers le pluralisme ». [14]  

Certes, le sujet de la protection des droits des minorités religieuses dans les pays à majorité musulmane ne pouvait tomber à un meilleur moment. La montée de l’Etat islamique depuis 2014, et notamment son traitement des minorités yézidies et chrétiennes en Irak et en Syrie, et en Libye par la branche locale de l’EI, ont placé cette question sur le devant de l’actualité internationale. [15] De telles actions de l’Etat islamique ont directement contribué à développer des sentiments de colère à l’encontre de la diaspora musulmane en Occident.

Mais l’EI utilise un discours islamiste bien plus large, fondé sur une lecture sélective des textes sacrés de l’islam, appelant à la violence contre les minorités religieuses, notamment les chrétiens, qui remonte à plusieurs décennies. [16] Cette toile de fond est bien présente à l’esprit des rédacteurs de la Déclaration de Marrakech, qui ont observé [sans toutefois mentionner l’EI, Al-Qaïda ou le salafisme] que la situation au Moyen-Orient « avait permis à des groupes criminels de rendre des édits attribués à l’islam, qui constituaient en fait une distorsion de ses principes et objectifs fondamentaux, de telle sorte que la population dans son ensemble avait été gravement atteinte ». [17]

Si Bin Bayyah est actif sur ce front depuis des années, la conférence peut aussi être largement considérée comme faisant partie d’une série d’initiatives soutenues ou financées par les EAU, pour lutter contre l’extrémisme islamiste. Cela inclut le Centre Sawab et le Centre d’excellence Hedayah CVE, l’action contre les Frères musulmans et leurs partisans, et les lois contre les crimes et la discrimination raciste. [18] Marrakech 2016 s’inscrit aussi clairement dans la suite de la campagne de sensibilisation des chrétiens de 2007 « A Common Word », également signée par Bin Bayyah. [19]

Et si les Emirats arabes unis ont été en première ligne du combat contre l’extrémisme islamiste, le Royaume du Maroc n’est pas loin derrière et a également attiré les foudres de l’Etat islamique. Une campagne vidéo de janvier 2016 contre les gouvernements d’Afrique du Nord incluait une attaque longue et cinglante contre l’islam marocain traditionnellement tolérant, mentionnant les « 100 000 sanctuaires polythéistes » que l’EI a l’intention de détruire. Les attaques contre les soufis marocains sont presque aussi importantes que celles dirigées contre le gouvernement marocain. [20]

La Déclaration stipule clairement qu’il « est inconcevable d’employer la religion dans le but de restreindre les droits des minorités religieuses dans les pays musulmans ». L’une de ses faiblesses, toutefois, est qu’elle ne comporte pas de mesures concrètes [et immédiates] à prendre. Il y a bien un appel potentiellement significatif aux érudits musulmans pour qu’ils adoptent une nouvelle jurisprudence, qui intègre un concept de citoyenneté pluraliste et tolérant. Il y a une demande de révision des programmes scolaires d’éliminer les contenus défendant l’extrémisme. Il y a les appels habituels aux dirigeants politiques et « éduqués, artistiques et créatifs » pour renforcer la compréhension religieuse et le respect des droits des minorités.

Un paragraphe intéressant, bien que controversé et peu réaliste, semble blâmer les victimes ou appeler à revenir à un passé idéalisé et complexe depuis longtemps disparu, en demandant aux « différents groupes religieux liés par le même tissu national de remédier à leur état d’amnésie mutuelle sélective qui occulte les souvenirs d’une existence commune et partagée sur la même terre ; nous les appelons à reconstruire le passé en faisant revivre cette tradition de convivialité ».

On peut se demander quelle partie de ces siècles partagés de « convivialité partagée » doivent être retrouvés. L’histoire des minorités religieuses sous domination musulmane est incroyablement complexe et diverse. Et si elle peut être – en certains lieux et époques spécifiques – comparée favorablement à la domination chrétienne des minorités religieuses en Occident, elle comprend aussi sa part de brutalité et de massacres hideux. Les minorités étaient parfois favorisées en tant que groupes, ou faisaient l’objet d’une oppression sauvage [comme les Juifs étaient traités par les souverains chrétiens occidentaux pendant des siècles], selon les caprices passagers ou le zèle accru du calife ou du sultan au pouvoir.[21] Ce paragraphe comporte pour le moins une bouffée d’évocation joyeuse des Ahl al-Dhimmah, ou de nostalgie pour le statut des minorités religieuses sous domination musulmane.[22]

Le texte de la Déclaration de Marrakech 2016, publié en anglais le 27 janvier [le 30 janvier, il n’existait apparemment pas de version en arabe ni de vidéos de l’assemblée à la disposition du public] a été très vite salué par le pasteur texan Bob Robert, qui l’a qualifié de « première étape considérable » et a fait remarquer avec enthousiasme, mais de manière inexacte, qu’il n’y « avait pas eu de telle déclaration depuis la Charte de Médine du prophète Mahomet, c’est pourquoi elle est tellement importante ».[23] Le Cardinal à la retraite de l’église catholique romaine Theodore E. McCarrick, ancien archevêque de Washington D.C., s’est exprimé devant les observateurs interconfessionnels présents :

« J’ai eu le privilège d’entendre la déclaration de notre réunion finale. C’est vraiment un document exceptionnel, qui aura une influence sur notre époque et sur l’Histoire. C’est un document que notre monde a attendu, qui fait honneur aux érudits musulmans qui l’ont élaboré. En tant que membre d’un des peuples du Livre, je vous remercie pour ce document et je remercie le Seigneur qui a donné à ses fidèles le courage de le préparer. Je serai honoré de le soutenir en tant qu’observateur. » [24] 

Les personnes plus proches de la vie active au Moyen-Orient ont réagi de manière plus optimiste. Bien qu’il n’ait pu assister en personne à la conférence, le patriarche catholique chaldéen de Bagdad, Louis Sako, a offert une vision plus concrète, immédiate et terre-à-terre de la vie dans les régions d’Irak contrôlées par le gouvernement, dans une déclaration diffusée lors de la conférence, citant [sans évoquer les déprédations bien connues de l’EI] :

« Le refus des entrepreneurs musulmans de construire des maisons, des monastères, etc. pour les chrétiens, qu’ils considèrent comme des infidèles ; le collage d’affiches, y compris dans les lieux publics, demandant aux filles chrétiennes de porter le voile, à l’exemple de Marie ; un juge de Bagdad ayant renvoyé un chrétien du tribunal sous prétexte que les chrétiens ne peuvent témoigner devant les tribunaux irakiens ; et des milices à Bagdad ayant confisqué des maisons, des terres et d’autres biens appartenant à des chrétiens. » [25]

D’autres observateurs ont noté la présence encourageante de chrétiens syriens et irakiens, d’un yézidi et d’un druze, mais aussi la « difficulté de soutenir » les assertions des représentants saoudien et pakistanais déniant toute discrimination religieuse dans leurs pays respectifs. [26] Présent également, le rabbin orthodoxe David Rosen, membre du conseil d’administration du Centre de dialogue international du Roi Abdallah (KAICIID).[27]

Un autre expert catholique du Moyen-Orient, le frère Jean Druel, s’est demandé « ce qui se passerait lorsque quelqu’un violera cette charte ? », tout en louant la tentative de réinterpréter la Charte de Médine dans un contexte contemporain et observant que cette tentative déplairait aux salafistes. [28]

Il s’agit là d’un travers essentiel de la présente Déclaration. Comment un document plus connu pour son existence sur le papier et que comme modèle pratique pourrait-il servir de contrepoids moderne à l’extrémisme ? Les salafistes djihadistes se réfèrent de la même façon aux documents fondateurs et formateurs de l’islam et y trouvent d’abondantes justifications à leur extrémisme et leur violence, prêtes à être sélectionnées et appliquées au monde contemporain.

L’EI traite délibérément les minorités selon le modèle des débuts de l’islam, s’inspirant du « Pacte d’Omar » aux conséquences historiques bien plus importantes, conclu avec les populations chrétiennes conquises.[29] Certains érudits ont même émis des doutes sur l’authenticité de la Charte de Médine, suggérant qu’il pourrait s’agir d’une compilation de deux documents et contestant notamment les parties qui mentionnent le traitement des Juifs de Médine, à savoir la partie de la Charte qui lui confère sa dimension interreligieuse. Ils font observer que les Juifs de Médine n’ont pas été traités comme des tribus individuelles, mais comme des associés des tribus arabes. De fait, les trois tribus juives ne sont même pas mentionnées par leur nom.[30]

La Charte de Médine étant traditionnellement datée de l’an 622 de notre ère, il vaudrait la peine d’observer comment les minorités religieuses étaient traitées à son époque contemporaine  présumée, sous la domination de Mahomet. Les documents historiques tels quels ne sont pas encourageants. Le sort des tribus juives de Médine est un récit bien conté, que l’on trouve encore dans de nombreux manuels scolaires arabes. Les Banu Nadir et les Banu Qaynuqa ont été expulsés massivement pour avoir violé les termes de leur « contrat » deux ans après [l’adoption de] la Charte de Médine. De manière peu étonnante, l’un des éléments de la Charte et du traitement des Banu Qaynuqa et des Banu Nadir correspond au concept de responsabilité/punition collective rencontré fréquemment dans le discours islamiste ordinaire jusqu’à ce jour.[31]

La liquidation de la troisième tribu juive, les Banu Qurayza, est une autre histoire fameuse, que l’on trouve dans les manuels scolaires de CM2 de l’EI. [32] Cette tribu a été accusée de rébellion après la Bataille de la Tranchée (en l’an 627 – cinq ans après la Charte de Médine) et fut autorisée à choisir un médiateur au sein d’une tribu musulmane arabe traditionnellement alliée des Banu Qurayza. Ce médiateur, Saad Ibn Muadh, homme très apprécié du prophète Mahomet, a décrété que tous les hommes de cette tribu juive  devaient être décapités et les femmes et les enfants vendus comme esclaves.

L’extermination de cette tribu a été effectivement citée par l’EI comme modèle pour le massacre d’une tribu musulmane sunnite arabe syrienne en 2004.[33] Preuve de la puissance du souvenir de ces événements, la décision de Saad Ibn Muadh concernant les Banu Qurayza il y a 14 siècles a été récemment citée, il y a quelques mois à Gaza, comme modèle pour en finir avec les Juifs au cours de « l’Intifada des couteaux ».[34] Le prédicateur salafiste américain Yasir Qadhi a également utilisé en 2013 la peine de mort prononcée par Ibn Muadh comme un enseignement positif sur les principes de leadership.[35]

Il est aisé de trouver dans le passé une laideur similaire à de nombreuses traditions religieuses, et nous ne parlons pas tant ici de l’histoire elle-même, mais de perceptions très largement partagées sur l’histoire. Mais un narratif peut-il se fonder sur la nature prétendument tolérante de la Charte de Médine, tout en s’écartant du traitement punitif supposé des Juifs de Médine ? Des visions ressuscitées d’une « convivialité traditionnelle » peuvent-elles être ainsi défendues, lorsque l’on voit la manière dont les djihadistes utilisent tant les textes islamiques attestés que leur lecture sélective des événements pour justifier leur violence ?

Au regard du renforcement de l’intolérance alimentée par l’islamisme dans de nombreux pays à majorité musulmane, tout appel à la tolérance et à un meilleur traitement des minorités religieuses doit être accueilli de manière positive sans la moindre ambiguïté. En dépit de l’absence des mots « égalité » et droits « individuels » dans la Déclaration de Marrakech de 2016, c’est un pas dans la bonne direction. Difficile de croire, cependant, en l’absence de toute acceptation par les Etats musulmans [y compris certains, comme l’ont affirmé les représentants anonymes de l’Arabie saoudite et du Pakistan, qui ont déjà soutenu qu’ils ne pratiquaient aucune discrimination] que ces mots auront des conséquences immédiates.

Si la réforme des programmes scolaires et la reformulation du fiqh [jurisprudence] sont des objectifs louables, leur importance est relative comparée à l’urgence immédiate que constituent la communauté yézidie martyrisée et dépossédée, la communauté chrétienne de Mossoul dévalisée sous la menace des armes de tous ses biens et les anciennes communautés de la région contraintes de quitter un Moyen-Orient où elles n’ont plus d’avenir, privées de stabilité économique et de sécurité personnelle. [36] Une fois que les manuels scolaires auront finalement été purgés et que la jurisprudence sera rénovée, que restera-t-il de ces communautés encore vivantes ?

En outre, comment de telles conférences, repues de figures compromises, souvent issues des élites de régimes discrédités, peuvent-elles influer sur le discours de la population, en particulier celui de la jeunesse déjà aliénée ? Les déclarations du clergé islamique établi et des gouvernements au cours des dernières décennies ont déjà échoué à empêcher l’émergence d’Al-Qaïda et de l’EI, et l’ascension quasiment inexorable de différents types d’islamisme. La solution évidente n’est-elle pas la défense de codes civils et d’Etats laïcs ? [37] 

Si le recours à la Charte de Médine comme outil pour combattre les islamistes sur leur propre terrain est un concept intéressant et audacieux, il semble insuffisant. Au bout du compte, l’inspiration tirée d’une version idéalisée de l’histoire islamique ne remplacera pas les droits individuels et le recours à la loi pour pleinement garantir ces droits. Si une « constitution » vieille de 1 400 ans qui semble n’avoir jamais été vraiment appliquée aide à garantir ces droits et cette application de la loi, cela serait excellent.

Sinon, la Déclaration de Marrakech de 2016 rejoindra de nombreuses déclarations bienveillantes, pleines de bonnes intentions, qui ont fait quelques gros titres gentils et éphémères chez les personnes enthousiastes mais mal informées, rien de plus. On ne peut qu’espérer que les organisateurs et les Etats qui soutiennent  et encouragent de telles initiatives les transforment rapidement en une politique publique véritable, dans une région qui semble renoncer à tous les droits de ses habitants, et des membres des minorités en particulier. 

* Alberto M. Fernandez est le vice-président de MEMRI. 

Notes :

[1] Religionsforpeace.org/publications/marrakech-declarationn.

[2] « Why American Needs To Know This Man », Souheila Al-Jadda and Amina Chaudary, The Islamic Monthly, 4 mars 2014.

[3] Marrakeshdeclaration.org/organizers.html

[4] « Exclusive: Banned Cleric’s Outspoken Deputy Visits White House », Steven Emerson et John Rossomando, IPT News, 26 juin 2013.

[5] Youtube.com/watch?v=HStliOnVl6Q, 10 février 2009.

[6] Youtube.com/watch?v=il5xam68ams, 29 décembre 2010.

[7] « Prominent Muslim Sheikh Issues Fatwa Against ISIS Violence », Dina Temple-Raston, NPR, 25 septembre 2014.

[8] http://www.thenational.ae/world/middle-east/abu-dhabi-counter-terrorism-centre-to-battle-isils-online-lies#page2

[9] « Zarqawi’s Anti-Shi’a Legacy: Original or Borrowed? », Nibras Kazimi, Hudson Institute, 1er novembre 2006.

[10] « Ibn Taymiyya’s ‘New Mardin Fatwa’. Is genetically modified Islam (GMI) carcinogenic? », Yahya Michot, Hartford Seminary, 2011.

[11] « Ibn Taymiyya’s ‘New Mardin Fatwa’. Is genetically modified Islam (GMI) carcinogenic? », Yahya Michot, Hartford Seminary, 2011.

[12] « Muslim scholars recast jihadists’ favourite fatwa », Tom Heneghan, Reuters, 31 mars 2010.

[13] Constitution.org/cons/medina/con_medina.htm

[14] Marrakeshdeclaration.org/about.html

[15] « The ISIS Caliphate and the Churches », Alberto M. Fernandez, The Middle East Media Research Institute, 27 août 2015.

[16] Kepel, Gilles, Muslim Extremism in Egypt, the Prophet and the Pharaoh. London: Al-Saqi Books, 1985.

[17] Marrakeshdeclaration.org/marrakesh-declaration.html

[18] « New UAE law: 10 years’ jail for hate crimes and discrimination », Gulf News, 20 juillet 2015.

[19] Acommonword.com

[20] « ISIS Launches Campaign Urging North African Muslims, Al-Qaeda Members To Join Its Rank, Target Local Governments », MEMRI Jihad and Terrorism Threat Monitor Project, 21 janvier 2016.

[21] An-Na’im, Abdullahi A. « Religious Minorities under Islamic Law and the Limits of Cultural Relativism, » Human Rights Quarterly. Vol. 9, No. 1, Février 1987, pp. 1-18.

[22] Youtube.com/watch?v=RN4x8TvK8Xw, 13 juin 2014.

[23] « A Muslim Declaration on Religious Minorities: An Interview w/ Pastor Bob Roberts in Marrakesh, Morocco », Ed Stetzer, Christianity Today, 28 janvier 2016.

[24] « Muslim leaders reiterate support for minority rights in Islamic nations », Catholic News Service, 27 janvier 2016.

[25] « Chaldean patriarch details acts of discrimination against Christians », Catholic News Service, 28 janvier 2016.

[26] « La déclaration de Marrakech, un texte qui fera date pour les minorités religieuses? », Loup Besmond De Senneville et Anne Bénédicte, La Croix, 29 janvier 2016.

[27] « ‘Move Beyond Discussion to Implementation’: KAICIID SG Urges Audiences at Conference on the Rights of Religious Minorities », PR Newswire, 28 janvier 2016.

[28] « La déclaration de Marrakech, un texte qui fera date pour les minorités religieuses? », Loup Besmond De Senneville et Anne Bénédicte, La Croix, 29 janvier 2016.

[29] « Medieval Sourcebook: Pact of Umar, 7th Century? », Paul Halsall, Forham University, janvier 1996.

[30] « Reflections On The ‘Constitution Of Medina’: An Essay On Methodology And Ideology In Islamic Legal History », Anver Emon, UCLA Journal of Islamic & Near Eastern Law, Printemps/Eté 2002.

[31] Youtube.com/watch?v=ya3mVKODSyQ, 1er février 2011.

[32] Twitter.com/VPAFernandez, 29 octobre 2015.

[33] « Massacre And Media: ISIS And The Case Of The Sunni Arab Shaitat Tribe », Alberto M. Fernandez, The Middle East Media Research Institute, 23 juin 2015.

[34] « Rafah Cleric Brandishes Knife in Friday Sermon, Calls upon Palestinians to Stab Jews, » MEMRI TV Clip #5098, 9 octobre 2015.

[35] Youtube.com/watch?v=UZE1N56fswY, 11 juin 2013.

[36] « Is This the End of Christianity in the Middle East? », Eliza Griswald, The New York Times, 22 juillet 2015.

[37] « Former Iraqi MP Sayyed Ayad Jamal Al-Din in a TV Debate about Separation of Religion and State: The Combination of the Koran and the Sword Is More Dangerous tan Nuclear Technology », The Middle East Media Research Institute, 28 novembre 2010

Lien vers le texte en anglais

 

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