Dans sa chronique du 8 janvier 2016 intitulée « L’Iran doit se retirer de Syrie, Morsi doit venir en Turquie », parue dans le quotidien islamiste turc Yeni Safak, proche du président turc Recep Tayyip Erdogan et de son gouvernement AKP, Ibrahim Karagul écrit qu’afin de résoudre la crise multinationale dans la région et d’éviter une guerre qui pourrait durer 100 ans, l’Arabie saoudite, la Turquie, l’Egypte et le Pakistan doivent s’allier contre l’Iran. Karagul suggère que l’Arabie saoudite et l’Egypte rétablissent leurs liens avec les Frères musulmans (FM), « la force la plus dynamique de la région », faisant écho au plaidoyer d’Erdogan et de l’AKP en faveur de ce mouvement islamiste. Ceci, écrit-il, permettrait la création d’une alliance qui affaiblirait l’expansionnisme de l’Iran.
Dans un article précédent intitulé « Avant que les tanks n’atteignent la Kaaba, avant que la guerre pour la Mecque ne commence », publié le 6 janvier 2016, Karagul avait évoqué la menace iranienne pour les Etats du Golfe et le royaume saoudien.
Le quotidien de l’opposition turque Cumhuriyet avait informé, le 19 janvier 2016, que l’Arabie saoudite servait de médiatrice entre la Turquie et l’Egypte pour la création un front sunnite contre l’Iran.