Ces derniers mois, de nouvelles informations sur le soutien du gouvernement de l’AKP à l’Etat islamique et à d’autres djihadistes en Syrie ont été diffusées. Les journalistes turcs qui se sont exprimés sur le soutien de leur gouvernement aux terroristes et ont publié des preuves de la présence de camions d’armement et de munitions, ainsi que de l’envoi de combattants en Syrie, ont été menacés, arrêtés et emprisonnés par les autorités turques. Les médias étrangers ont également largement couvert le parrainage par la Turquie de l’Etat islamique et d’autres organisations terroristes, informant de la facilité avec laquelle des milliers de djihadistes turcs et étrangers vont et viennent en Syrie sous les yeux des fonctionnaires turcs.
De leur côté, les gouvernements occidentaux s’abstiennent de critiquer la conduite de la Turquie, qu’ils continuent de considérer comme un « partenaire dans la lutte contre le terrorisme ». Beaucoup en Turquie, y compris Mehves Evin, chroniqueur pour le quotidien de l’opposition turque Diken, ont demandé, suite à cette forte médiatisation : « Pourquoi l’Occident n’y regarde-t-il pas de plus près? »