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Djihad et terrorisme, Pays du Levant
15 October 2015
|

Musique d’ambiance de djihad : YouTube abrite des playlists musicales défendant des organisations terroristes étrangères et l’idéologie djihadiste

Clip d'une chanson djihadiste (Source : YouTube)

Par Alberto M. Fernandez*

Au cours de la dernière année, les sociétés américaines de médias sociaux ont mieux maîtrisé le contrôle de leur espace, en retirant plus rapidement les contenus provenant de l’Etat islamique (EI) ou d’Al-Qaïda. Facebook a été le premier à éliminer la propagande terroriste et à protéger les personnes non averties de tout matériel radical. Twitter demeure un site sur lequel les extrémistes, qui se vantent de leur présence continue sur ce média, sont faciles à trouver. [1]

Mais certains médias sociaux continuent de diffuser une grande quantité de matériel qui, sans être le contenu le plus récent et le plus dangereux provenant de l’EI, envoie exactement le même message. Ce contenu va des sermons religieux défendant la vision du monde salafiste djihadiste à des morceaux de musique.

La présence durable de ce matériel sur les plateformes appartenant aux sociétés de médias sociaux américaines met en lumière le défi posé aux algorithmes et aux prétendus experts. Il est difficile de déterminer quelles qualifications et critères les commissions de contrôle utilisent en réalité et la manière dont elles sont préparées à réaliser cette tâche – au regard de l’origine clairement marquée et de la soif de mots et d’images au service d’organisations qui sont en ce moment même en train de perpétrer des assassinats de masse, viols et destructions à une échelle industrielle, menant ces actes haineux et criminels tout en s’en glorifiant.

L’Union européenne a récemment annoncé la création d’une unité d’orientation spéciale au sein d’Europol pour accélérer le retrait des contenus en ligne qui glorifient le terrorisme, mais il s’agit d’une tâche ardue. [2]

music
YouTube playlist

De la même manière que l’on trouve des playlists sur YouTube de certains genres de musique ou d’un certain artiste, groupe ou compositeur, tout utilisateur peut également écouter des heures de vidéos de musique djihadiste remplies d’images de combats, de glorification des chefs et des organisations terroristes et de soutien déclaré aux organisations terroristes étrangères, telles que l’EI ou le Hamas. Ces playlists sont des productions artisanales, apparemment compilées par des jeunes enthousiastes à partir de vidéos postées par des individus se faisant appeler « 1 Khilafah Production », « Fils de Bosnie » ou « WegZumParadiesNr3 ».

Une playlist intitulée « Vidéos de djihad salafiste et de nasheed populaires » comporte 152 éléments et a été créée par un individu qui promeut, sans surprise, le hashtag de #SalafiJihadism. [3]

Cette playlist n’inclut pas les chants élaborés les plus célèbres de l’Etat islamique, mais plutôt des matériels divers, plus amateurs, qui sont aussi variés en termes de sources et de qualité technique et musicale. Certaines des vidéos n’attirent que quelques centaines de visionnages, tandis que d’autres en cumulent plusieurs centaines de milliers. Certaines sont des ajouts récents, tandis que d’autres figurent sur YouTube depuis au moins cinq ans.

A la différence de l’EI, qui fait jalousement sa propre promotion et considère la plupart des autres groupes comme inadmissibles, cette playlist inclut des contenus qui glorifient l’EI, Al-Qaïda, le Hamas, diverses factions rebelles islamistes syriennes et des groupes djihadistes plus locaux dans le monde entier.

Beaucoup de ces vidéos sont promues sous des étiquettes telles que « le splendide nasheed (chant) des djihadistes » ou « la plus belle vidéo encourageant les djihadistes ». Celle ci-dessous fait ainsi l’éloge de l’EI et inclut une version de son fameux slogan « baqiyya » (ici pour y rester) souvent utilisé sur Twitter par les tweeteurs pro-EI. Cela s’inscrit apparemment dans une tentative visant à utiliser les vidéos sur YouTube pour attirer des internautes vers les hashtags appropriés sur Twitter.

Si la plupart des vidéos musicales sont en arabe, certaines sont sous-titrées en anglais. Celle ci-dessous est intitulée « le plus beau nasheed, allons combattre ».

Il existe actuellement plusieurs playlists du genre salafiste djihadiste. Une playlist courte, intitulée simplement « Nasheed salafiste » et créée par Amir Faria, comporte plusieurs éléments supprimés, probablement parce qu’ils incluaient certains des chants les plus célèbres de l’EI, avec des images faisant sa promotion. [4] C’est une question récurrente sur YouTube : certaines vidéos de l’EI sont retirées mais d’autres, supposées moins répréhensibles mais qui défendent néanmoins une organisation qui décapite, massacre, crucifie et encourage les autres à l’imiter, restent en ligne. La plupart des chants qui restent en ligne sont ainsi des chants salafistes défendant la vision du monde religieuse islamiste salafiste, avec un lien évident avec des groupes terroristes existants.

Une autre playlist, montrant une atmosphère plus juvénile et intitulée simplement « Vidéos populaires – Jihad & Nasheed », comporte 200 chansons et est encore plus large dans son étendue, commençant par des notes joyeuses émanant du Djihad islamique palestinien, et se poursuivant avec des hymnes à la gloire du combat en Tchétchénie et en Syrie. [5]  Des images d’Oussama Ben Laden, d’Abu Moussab Al-Zarqaoui, du commandant de l’EI Abu Omar Al-Shishani, et d’autres sont fréquentes. Les chevaux, épées, armes à feu et lions abondent. Comme c’est souvent le cas des compilations, une chanson est accompagnée d’images tirées d’autres médias, incluant des films populaires [la production de Ridley Scott Kingdom of Heaven en 2005 étant une des favorites]. Un chant djihadiste utilise de manière incongrue l’aigle d’Amérique comme image de promotion de sa cause.

Certains des chants de la playlist sont sous-titrés dans l’original dans des langues comme l’indonésien, l’allemand ou l’anglais. La liste est évidemment éclectique, incluant même une vidéo musicale du groupe terroriste libanais Hezbollah, ennemi juré des groupes djihadistes salafistes comme l’EI [le Hezbollah n’étant évidemment pas un groupe salafiste]. En sus de deux playlists comportant un contenu chiite, celle-ci inclut du matériel supposé avoir un « objectif comique », combinant des clips d’explosions tirées de films hollywoodiens à de la musique authentique de l’EI [comme le chant fameux Saleel al-Sawarim] et des sons de bataille et d’ « Allah Akbar » tirés de matériel original de l’EI.

A la différence de Twitter ou d’Archive.org, [6] YouTube comporte au moins un mécanisme relativement clair de signal pour identifier et, on l’espère, supprimer le matériel terroriste. Ce système exige que des individus privés et motivés signalent le contenu, et les directives sont assez peu claires pour le grand public. Il peut y avoir des zones d’ombre dans lesquelles les préoccupations concernant la liberté d’expression doivent intervenir. Mais vu la quantité énorme de matériel soutenant ouvertement l’idéologie des groupes terroristes avérés, nous n’avons pas encore atteint cette zone sensible.

* Alberto M. Fernandez est vice-président de MEMRI  

Notes :

[1] Washingtonexaminer.com/twitter-pressed-to-confront-terrorist-abuse/article/2559893.

[2] Europol.europa.eu/content/europol%E2%80%99s-internet-referral-unit-combat-terrorist-and-violent-extremist-propaganda.

[3] Youtube.com/playlist?list=PLKLP7PDUxI8x0EKmNM4Hwdwwf5sMAjpyL.

[4] Youtube.com/watch?v=2TCdmy-7-Xw&list=PLzAizDWpdDn8WjyLr23h9lQ8fT3vR45lT.

[5] Youtube.com/playlist?list=PLrwdN9vtPRJ2QiQavnittoYh-UGph1bnS.

[6] Voir le rapport de MEMRI Cyber and Jihad Lab, Who Is Posting Islamic State (ISIS) Materials On The San Francisco-Based Internet Archive (Archive.org) – And What Can Be Done About It?, 1er juin 2015.

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