A l’approche des fêtes juives, Jérusalem a connu un regain de tension et de violences, notamment sur le complexe d’Al-Aqsa. L’intervention des forces de sécurité israéliennes à Al-Aqsa pour disperser les militants qui fomentaient un affrontement contre les juifs visitant le site ont été la cause immédiate de cette éruption de violence. Les tensions se sont encore intensifiées après que Murabitun et Murabitat, deux organisations du Mouvement islamique qui organisent des protestations sur le site, ont été déclarées illégales.
Comme lors des précédents conflits liés à Al-Aqsa, les Palestiniens affirment – malgré les démentis formels du gouvernement israélien – qu’Israël a pris de mesures pour autoriser aux juifs de prier à Al-Aqsa et modifier ainsi le statu quo. Parmi les meneurs des protestations figure Raed Salah, chef de l’aile nord du Mouvement islamique – qui pendant des années a mené la campagne « Al-Aqsa en danger », et que ses partisans surnommaient « Le cheikh d’Al-Aqsa ».
D’autres mouvements palestiniens, comme le Hamas et le Jihad islamique, ont rejoint la campagne du Mouvement islamique. Par la suite, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a également exprimé son soutien aux protestations palestiniennes à Jérusalem, exhortant le public palestinien à s’opposer aux « profanateurs de la mosquée Al-Aqsa ».
En outre, des appels ont été lancés par les dirigeants arabes israéliens à déclencher une troisième Intifada lors de la fête juive de Souccot (fin septembre – début octobre) ; le député arabe israélien Ahmad Tibi a notamment encouragé les membres de Murabitun à bloquer par milliers les rues de Jérusalem, les habitants de Cisjordanie à rejoindre l’Intifada, et les Arabes israéliens à intensifier leurs protestations.