Search

Primary Menu

Skip to content
  • Accueil
  • Contact
  • Dernières actualités
  • Inscription à la newsletter
  • Mentions légales
  • Newsletter
  • Newsletter
  • Qui sommes-nous ?
Newsletter Contribuer Connexion
Droits des femmes, Egypte
3 September 2015
|

Jumana Ghunaimat, rédactrice en chef d’un quotidien jordanien : Forcer les femmes à porter le hijab est une atteinte à leur liberté

Jumana Ghunaimat (Photo : Twitter.com/Jumanaghunaimat)

Dans un article récent, Jumana Ghunaimat, rédactrice en chef du quotidien jordanien Al-Ghad, critique la pratique de certaines institutions et entreprises privées jordaniennes d’obliger les femmes – musulmanes et non-musulmanes – à porter le hijab. Pour elle, il est tout aussi malvenu de forcer les femmes à porter le hijab que de leur interdire de le porter, comme le font certains pays occidentaux. Elle ajoute que la décision de porter ou non le hijab est personnelle et doit être prise par chaque femme conformément à ses inclinations et croyances. Elle souligne qu’elle-même refuserait de se conformer à une telle règle, car la liberté n’est pas négociable.

Extraits : [1]

Il existe une université privée [en Jordanie] qui refuse l’entrée aux femmes qui ne portent pas le hijab. Les étudiantes qui ne portent [habituellement] pas de couvre-chef sont tenues d’en porter sur le campus si elles veulent terminer leurs études. Au cours d’une longue conversation [que j’ai eue] avec une étudiante qui ne porte pas le hijab à l’extérieur du campus, elle s’est dite forcée de se soumettre aux exigences de l’université, sous peine de ne pouvoir terminer ses études.

Un autre exemple est la tentative d’une banque jordanienne d’imposer un [code] vestimentaire spécifique [aux employés, qui comprend] un hijab pour les employées de sexe féminin, y compris celles qui ne sont pas musulmanes ! Ceci est une pratique qui nie [l’existence d’] autrui, et qui a des répercussions et des implications très graves.

La question est de savoir comment nous, en tant que musulmans, pouvons critiquer l’Occident qui interdit le hijab dans les écoles, les universités et parfois aussi sur les lieux de travail… alors que nous faisons exactement la même chose, mais dans la direction opposée. Il n’y a aucune différence entre les deux cas : dans le premier, la femme doit renoncer au voile par la force d’une décision, et dans le second, elle est obligée de le porter par la force d’une décision ! J’ignore comment nous pouvons accuser le monde de violer la liberté des musulmans et d’attaquer leur vie privée, alors que nous nous permettons de nous comporter exactement de la même manière !

Je pourrais comprendre que l’administration de l’université prenne une telle décision si elle faisait partie d’un établissement d’enseignement religieux comme Al-Azhar. Mais nous parlons d’une université privée qui fait payer des milliers de dinars pour l’attribution de diplômes universitaires… Si l’université était située dans un lieu de culte, cette décision serait compréhensible, [mais ce n’est pas le cas]. Ce comportement n’a qu’une seule signification : [il démontre] une vision étroite des objectifs de l’islam et des femmes. Quel est l’intérêt de faire porter aux étudiantes un couvre-chef, si elles l’enlèvent à la minute où elles quittent le campus ? Quel est l’intérêt de leur imposer un couvre-chef si cela ne fait pas partie de leurs croyances et de leur [comportement] personnels ?!

Un autre point concerne les étudiantes qui ne sont pas musulmanes, [mais] qui veulent en savoir plus sur notre religion. Avons-nous le droit de leur imposer nos croyances, simplement parce qu’elles ont décidé d’étudier dans une université spécifique ?

Cet article ne doit pas être interprété comme s’opposant au hijab. Je pense [tout simplement] que c’est une affaire de libertés et de croyances [personnelles], et non de coercition, qu’il s’agisse de porter le hijab ou de l’enlever…

Avec la propagation de l’idéologie extrémiste qui ne trouve rien à redire au meurtre de femmes ou, pire encore, à leur vente sur les marchés aux esclaves, nous devons traiter de manière sensée et raisonnable les problèmes des femmes, afin de ne pas ressembler aux extrémistes, même involontairement.

Honnêtement, si j’avais été à la place de ces femmes qui sont mises à l’épreuve, je n’aurais pas accepté [de porter le hijab]. Car les libertés ne peuvent être accordées [que] partiellement et ne sont pas négociables, pas même pour obtenir un diplôme universitaire ou un emploi.

Note :

[1] Al-Ghad (Jordanie), le 11 juillet 2015.

Post navigation

Previous PostUne auteure égyptienne : L’histoire foisonne d’exécutions du type de celles de l’EI ; adopter les Lumières est la seule arme contre une telle brutalitéNext PostLe cinéaste égyptien Khaled Youssef : Le complot juif est responsable de l’échec du film égyptien au Festival de Cannes

Dépêches à la une

  • Le présentateur algérien Zaki Alilat : la France est notre ennemie ; nous devons couper le cordon ombilical – Le sociologue Ahmed Rouadjia répond qu’il aime la France
  • Sermon du vendredi à la mosquée Al-Aqsa : le président français Macron n’a pas présenté ses excuses pour son affront à l’islam – hommage aux musulmans qui ont boycotté les produits français
  • L’ancien ministre des Affaires étrangères Farès Bouez : l’équipe de Biden est dominée par les Juifs – Benjamin Franklin avait mis en garde les Américains contre les Juifs qui dévoreraient leurs enfants
  • Le ministre iranien des Affaires étrangères Javad Zarif réagit à la révélation par MEMRI de son usage du terme “youpin” en persan : “MEMRI est tombé encore plus bas…”
  • Dans une école islamique d’Islamabad, une enseignante décapite l’effigie du président Emmanuel Macron devant ses élèves
  • En 2012, MEMRI alertait l’opinion au sujet d’Abdelhakim Sefrioui et du Collectif du cheikh Yassine
Plus de Dépêches à la une→

Dernières publications

  • Iran : pressions pour la levée des sanctions par les Etats-Unis et la reconnaissance de son statut nucléaire
  • Le présentateur algérien Zaki Alilat : la France est notre ennemie ; nous devons couper le cordon ombilical – Le sociologue Ahmed Rouadjia répond qu’il aime la France
  • Jibrail Rajoub, du Fatah : maintenant que cet âne de Trump est parti, Netanyahu ne peut plus diriger le monde – Nous assistons à un deuxième Holocauste en Palestine.
  • Le professeur de théologie Asaad Al-Sahmarani: le projet de Maison abrahamique d’Abou Dabi est une forme de guerre douce – il ne peut y avoir de dialogue interreligieux avec les Juifs, qualifiés de singes, porcs et vipères dans les Écritures
  • L’ayatollah Mohammad Saidi dans un sermon du vendredi à Qom : si juifs et chrétiens ne se soumettent pas aux ordres divins, les musulmans devront les combattre et les forcer à payer l’impôt de la Jizya

Informations

  • Qui sommes-nous ?
  • Mentions légales
  • Contact

Rubriques

  • Regards de la semaine
  • Projets
  • Régions
  • Archives

Visitez aussi

  • MEMRI en anglais
  • Memri TV
  • The Memri Blog
  • Jihad and Terrorism Threat Monitor (JTTM)
  • Observatoire de l’antisémitisme
  • Démocratisation de la région MENA
  • Observatoire de l’Asie du Sud

Nous suivre

  • Facebook
  • Twitter
Copyright © | 2001 - 2014 | Middle East Media Research Institute