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Egypte, Pays du Levant, Politique, Voix progressistes
4 août 2015
|

L’écrivain égyptien Ali Salem : Israël n’a pas l’intention d’occuper le Sinaï ; la coopération entre les peuples égyptien et israélien profitera à la région

Le 8 juillet 2015, après une série de violentes attaques perpétrées dans le Sinaï par des organisations terroristes, notamment par Ansar Bait Al-Maqdis, affiliée à l’État islamique (EI), le quotidien égyptien Al-Masri Al-Yaoum a publié un article du dramaturge, auteur et commentateur politique égyptien Ali Salem, dans lequel celui-ci accuse le gouvernement égyptien de négliger la péninsule. Selon Salem, si les Égyptiens n’ont pas développé le Sinaï, c’est parce que les élites du pays redoutaient qu’Israël occupe le territoire et ne souhaitaient pas voir des projets de développement tomber aux mains des Israéliens. Salem soutient résolument qu’Israël ne commettrait jamais un acte aussi stupide.

Salem critique également l’Égypte pour son refus de normaliser ses relations culturelles avec Israël, par crainte que l’influence culturelle israélienne ne mette en danger son régime. Il souligne que ce sont les révolutions du Printemps arabe qui ont renversé les régimes arabes. En revanche, des liens culturels avec Israël seraient, selon lui, bénéfiques pour la région.

Selon Salem, l’Égypte finira par vaincre le terrorisme dans le Sinaï et Israël ne profite pas des violations égyptiennes du traité de paix pour créer des tensions entre les pays, car il aspire à une amélioration des relations à long-terme. Salem conclut que la situation régionale s’améliorera lorsque que les peuples égyptien et israélien coopéreront. Extraits : 

Israël ne réoccupera pas le Sinaï

Une fois que le président égyptien Sadate a récupéré le Sinaï par les voies de la guerre et de la paix, la paix a régné en Égypte. Toutefois, le retrait d’Israël du Sinaï à la frontière égyptienne internationale, suite au traité de paix entre les deux pays, n’a pas atténué les craintes des intellectuels et des responsables du régime concernant le sort du Sinaï…

Certains ont élaboré de nombreuses idées sur la manière de réhabiliter et de développer la péninsule du Sinaï, mais de nombreux membres des élites croyaient qu’Israël réoccuperait le Sinaï, répétant que les Israéliens sont les ennemis, qu’ils incarnent le mal et nous haïssent.

En outre, certains ont déclaré avec sincérité que lorsqu’Israël cherchera à réoccuper le Sinaï, il sera difficile de le défendre, ce qui explique pourquoi toute construction dans le Sinaï reviendrait à remettre un territoire riche en projets agricoles, industriels et touristiques à l’ennemi. Cette peur bien réelle est à l’origine de toutes les restrictions imposées au Sinaï…

Selon toutes les estimations, l’Égypte remportera sa campagne contre le terrorisme et les terroristes… Je fais une digression dans mes pensées jusqu’à la phase de l’après-guerre pour dire : le Sinaï est un territoire égyptien, et la loi égyptienne y est en vigueur. Les résidents là-bas jouissent des mêmes droits que les résidents de l’Égypte [même], donc tout le monde doit cesser de craindre pour le sort du Sinaï, car cette crainte a fait du [Sinaï] un environnement favorable au terrorisme. Je fais le pari que les dirigeants israéliens ne seront pas assez crédules pour essayer de lancer une campagne militaire contre l’Égypte et d’occuper le Sinaï.

Il est clair que [les Israéliens] ont décidé de s’accommoder du fait que le traité de paix a mis fin au cycle de lutte entre eux et nous, et qu’ils ne tiennent pas la normalisation en haute estime. Mais ils tiennent à ne pas créer de difficultés dans nos relations. Ils pourraient évidemment faire du grabuge, en raison de ce qui peut être considéré comme une violation médiatique [égyptienne] du traité de paix. En effet, il suffit qu’un animateur de télévision mentionne le terme d’« ennemi israélien » [pour provoquer leur colère], mais ils en font abstraction. Ils ont les yeux tournés vers le long terme, vers le moment où les Égyptiens se débarrasseront de leurs craintes et renonceront à leurs idées négatives.

Le Sinaï est une terre égyptienne qui abrite une population égyptienne. Toutes les lois égyptiennes y sont en vigueur. L’idée qu’Israël attaquera le Sinaï un jour n’est rien d’autre qu’une légende absurde. Les gens en Israël savent pertinemment qu’ils ont de bonnes relations de voisinage avec le peuple égyptien. La situation dans cette région pauvre prospérera lorsque ces deux peuples, les plus anciens de l’Histoire – les Hébreux et les Égyptiens – coopéreront ensemble… 

Il n’existe aucune raison de redouter une normalisation culturelle entre l’Égypte et Israël

Immédiatement après notre défaite en 1967, un nouveau dicton a fait son apparition, affirmant que le conflit entre nous et Israël était une guerre culturelle, qui ne serait donc pas remportée uniquement sur le champ de bataille. Toutefois, jusqu’à aujourd’hui, j’ignore ce qu’ils entendaient quand ils parlaient de « victoire » et de leur désir de la remporter… En règle générale, c’est la peur de la paix qui régnait.

Il est incroyable que le régime du président Moubarak ait concédé à des relations normales minimales, commerciales et industrielles, avec Israël, comme le projet des ZIQ, [1] mais s’est sévèrement opposé à toute normalisation culturelle. Ils croyaient probablement que des relations [culturelles] pourraient infecter l’Égypte avec des virus idéologiques et culturels, qui risquaient de mettre en danger le régime. Curieusement, c’est de la Place Al-Tahrir qu’est venue cette affliction, et non de relations culturelles normalisées entre Israël et l’Égypte. » [2]

Notes :

[1] Le projet des Zones industrielles qualifiées était un accord de libre-échange signé entre l’Égypte, Israël et les Etats-Unis en 2004.

[2] Al-Masri Al-Yaoum (Égypte), le 8 juillet 2015.

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