Michel Aoun appelle les chrétiens libanais à protester contre la marginalisation des dirigeants du pays : « Les politiciens libanais retors privent les chrétiens de leurs droits »
Général Michel Aoun (Source : Facebook)
Ces récentes semaines, les tensions se sont accrues au sein de la scène politique intérieure libanaise, au point de susciter une éventuelle confrontation entre le dirigeant du Mouvement patriotique libre, Michel Aoun et le courant Al-Mustaqbal. Cette confrontation, qui devrait impliquer la communauté chrétienne favorable à Aoun, est la conséquence des appels de ce dernier à protester contre ce qu’il qualifie d’atteinte aux droits de la communauté chrétienne de la part des représentants sunnites du courant Al-Mustaqbal. Aoun a même évoqué la possibilité d’un changement de régime au Liban, si ses demandes étaient rejetées.
Publication Facebook d’Aoun appelant les militants à se rassembler et à se rendre à Beyrouth : « La jeunesse du [Mouvement patriotique libre] se réunira demain [8 juillet] à 18 heures à [l’autoroute] Mirna Al-Chalouhi et mènera un cortège de véhicules dans la capitale Beyrouth » (Source : Facebook.com/FPMyouth?_rd=p 7 juillet 2015)La crise actuelle gravite autour de plusieurs questions, parmi lesquelles la désignation d’un président et celle d’un chef d’état-major de l’armée, l’adoption d’une nouvelle loi électorale, etc. Le débat autour de la désignation du chef d’état-major de l’armée a amené Aoun à prendre des mesures paralysant les travaux du gouvernement. En réaction, le Premier ministre libanais Tammam Salam a convoqué le cabinet et pris des décisions à la majorité, au lieu du consensus à l’unanimité d’usage, exacerbant ainsi le conflit.
Le présent rapport examine le contexte de la crise, les demandes et les menaces d’Aoun et les positions de ses alliés du camp des Forces du 8 mars.