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Péninsule arabique, Politique
1 June 2015
|

Un auteur saoudien : Face à la menace iranienne, l’Arabie saoudite a besoin d’un front uni des pays du Golfe

Photo illustrative - Dubaï (Werner Bayer/Flickr/CC)

Suite à la déclaration du président Obama du 14 mai 2015 au sommet de Camp David, selon laquelle les Américains renforceront la coopération sécuritaire avec les pays du Golfe face à la menace régionale iranienne, Daoud Al-Shiryan, chroniqueur au quotidien Al-Hayat, basé à Londres, a publié un article traitant de la situation complexe de l’Arabie saoudite face aux négociations nucléaires entre les Etats-Unis et l’Iran.

Al-Shiryan écrit que, contrairement à ce qu’affirment de nombreux médias du Golfe, les négociations nucléaires entre les Etats-Unis et l’Iran ne signifient pas le renoncement à l’alliance de longue date entre l’Arabie saoudite et les Etats du Golfe, mais sont une tentative sincère des Américains d’empêcher l’Iran de se doter d’armes nucléaires. Le vrai problème, écrit Al-Shiryan, est que les Etats du Golfe eux-mêmes sont désunis [dans leur] position face à l’Iran. Quelques-uns d’entre eux maintiennent des liens avec l’Iran et appliquent une « double politique » à son égard.

Il évoque par exemple des liens entre les Emirats arabes unis et l’Iran – que les deux parties qualifient de « stratégiques », et les liens étroits que le Qatar entretient avec l’Iran, souhaitant l’impliquer dans le maintien de la sécurité régionale. Selon lui, l’Arabie saoudite, en première ligne de la menace iranienne, a besoin que les pays du Golfe soient unis face à l’Iran, plus encore que d’une coopération sécuritaire renforcée avec Washington.

Extraits : [1]

Le président américain Barack Obama a déclaré que Washington aiderait les Etats arabes du Golfe en cas de menace militaire conventionnelle comme celle de l’invasion du Koweit par l’Irak en 1990, et renforcerait la coopération sécuritaire [avec eux] afin de calmer leurs inquiétudes concernant les actions iraniennes qui ébranlent la région.

Ces déclarations apaisantes n’ont pas été relayées par les médias en Arabie saoudite et dans les Etats du Golfe, qui ont au contraire « enflé » l’ampleur des désaccords entre Washington et Riyad concernant les négociations entre l’Amérique et l’Iran sur le programme nucléaire.

La tenue de négociations ne signifie pas que Washington se déresponsabilise [des questions] sécuritaires de l’Arabie saoudite et des Etats du Golfe. Ces négociations constituent plutôt une réelle tentative [américaine] de gérer le problème iranien et [l’éventualité] de la détention d’armes nucléaires, dans l’espoir d’y mettre un terme. Bien que la préoccupation des Américains pour la sécurité des Etats du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ait pu être remise en question, le message américain contenu dans le commentaire d’Obama était clair : nous ferons ce qu’il faut pour empêcher toute tentative de nuire aux Etats du CCG.

Certains auteurs du Golfe, s’essayant à décrire l’avenir des relations sécuritaires entre Washington et Riyad, ont affirmé que l’administration américaine avait décidé de renoncer à son alliance avec l’Arabie saoudite, qui date des années 1930, pour lui préférer Téhéran. Cette affirmation n’a en réalité aucun fondement. Ce faisant, personne [dans le Golfe] n’a évoqué la nature des relations de chacun des Etats du Golfe avec l’Iran ou le danger que [ces relations] posent à la sécurité de l’Arabie saoudite. Ils ont parlé des menaces iraniennes comme si les Etats du Golfe étaient un seul et même bloc… mais le fait est que les relations entre Téhéran et les capitales du Golfe ne reflètent pas la position [affichée de ces pays] concernant [les événements] dans le Golfe.

Ainsi, par exemple, Oman n’a aucun problème avec l’Iran, et les relations entre eux sont restées au même degré élevé de coordination et d’entente mutuelle depuis le début de la révolution iranienne, et jusqu’à ce jour. L’Etat des Emirats arabes unis est l’Etat du Golfe le plus ouvert à l’Iran sur le plan économique, et la position d’Abu Dhabi avoisinait la neutralité pendant la guerre Iran-Irak, lorsqu’il a fait tout son  possible pour mettre fin au conflit. En fait, [l’Etat des EAU] est le partenaire principal de l’Iran dans la région et abrite une importante communauté d’expatriés iraniens [dont les membres possèdent] des centaines de sociétés [commerciales]. Cette dernière année, des visites mutuelles de personnalités officielles de chacun des pays ont renforcé ces liens, qui dans les déclarations officielles étaient qualifiés de stratégiques.

De plus, l’Etat des EAU a exprimé son soutien aux accords nucléaires entre l’Iran et l’Occident. Quant au Qatar, il a toujours été l’Etat [du Golfe] le plus proche de l’Iran, et s’est efforcé [de maintenir] un équilibre entre ses relations avec l’Iran et son statut [de membre] du CCG. Le Qatar était le premier à mettre fin au boycott sur l’Iran, qu’il a même appelé à impliquer dans le maintien de la sécurité régionale, vu qu’il est le [pays] le plus grand et le plus puissant de la région.

il ne fait aucun doute que la menace régionale posée par l’Iran soit principalement dirigée contre l’Arabie saoudite, alors qu’il est faux de dire que les Etats du Golfe dans leur globalité, ou pris séparément, sont menacés. Par conséquent, même si auparavant, elle demandait une coopération militaire plus étroite avec Washington, l’Arabie saoudite a surtout besoin que la position du Golfe soit unifiée face à l’Iran. Ce qui est sûr, c’est que certains Etats du Golfe appliquent une double politique face à l’Iran… Les Etats du Golfe se sont rendus à Camp David avec l’Arabie saoudite, croyant que leur position était unifiée face à la menace iranienne envers l’Arabie saoudite – mais ce n’est pas vrai.

Note :

[1] Al-Hayat (Londres), 18 mai 2015

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