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Qais Khazali, secrétaire-général de la milice chiite Asaib Ahl Al-Haq en Irak, a critiqué l’ambassadeur américain en Irak, disant qu’il “a eu l’audace” de poser des conditions à l’entrée d’Al-Hashd Al-Shaabi, dans la province d’Al-Anbar, « comme si Al-Anbar était l’un des Etats des Etats-Unis ».
« C’est comme si vous étiez propriétaires de ce pays et que nous étions les étrangers”, a-t-il déclaré sur la chaîne télévisée irakienne Al-Ahad, le 18 mai 2015. Extraits :
Qais Khazali : Je dis aux États-Unis d’Amérique : vous ne fournissez pas des armes au gouvernement irakien pour qu’il puisse armer les citoyens irakiens des tribus d’Al-Anbar. Je dis à l’Amérique : vous n’aimez pas les sunnites. Vous n’aimez pas les Irakiens. Vous n’aimez pas les Arabes. Vous n’aimez pas les musulmans. Quiconque pense que c’est le cas se fait des illusions. L’Amérique n’aime pas et ne hait pas. Loin de là. Vous n’êtes pas guidés par vos émotions. Nous savons que vous avez un plan. Naturellement, vous cherchez à servir vos intérêts, et vos intérêts dans cette région sont clairement ceux d’Israël et de sa sécurité. Au nom de vos intérêts et de ceux d’Israël, vous voulez détruire notre pays, et vous n’hésitez pas – pas même un instant – à sacrifier Ramadi et Al-Anbar, et à embarrasser le gouvernement irakien. Vous avez essayé de menotter le gouvernement irakien avec l’Accord-cadre stratégique, afin qu’il demeure dépendant de vous, et que vous puissiez continuer à l’affaiblir et à l’humilier sous les yeux de son peuple.
[…] L’ambassadeur américain n’a pas eu honte de dire… personne ne l’a même repris – comme s’il avait le droit de le dire… Il a dit à la presse : « Nous posons la condition suivante : si la milice Al-Hashd Al-Shaabi pénètre dans la province d’Al-Anbar, elle devra opérer sous le contrôle des forces armées irakiennes. » Il a eu l’audace de dire cela. Comme si Al-Anbar était l’un des Etats des Etats-Unis. Comme si vous aviez autorité sur le gouvernement irakien. Comme si vous étiez les propriétaires de ce pays et que nous étions les étrangers.
[…]