Le 9 avril 2015, le Guide suprême iranien Ali Khamenei a évoqué la déclaration de Lausanne du 2 avril 2015, précisant qu’elle n’était rien de plus qu’une déclaration destinée aux médias, et que rien n’avait été convenu concernant les détails des négociations – détails dont les parties discuteront plus tard. Et donc, a-t-il affirmé, il n’était pas tenu de réagir à la déclaration.
Khamenei a souligné qu’il n’avait aucune confiance dans le partenaire de négociations de l’Iran, l’Amérique, qui est « une tricheuse et une menteuse », soulignant que les Américains avaient présenté au public une vision déformée des détails des négociations, à des fins de politique intérieure et pour contrer les adversaires des négociations. Il a qualifié le discours du président Obama après la déclaration de Lausanne de « duperie souriante » et mis en garde ceux qui croiraient à ses promesses.
Dans le même temps, il a souligné que les négociations nucléaires constituaient un test pour les États-Unis, et que si ceux-ci passaient le test, les négociations pourraient s’étendre à d’autres domaines.
Ensuite, Khamenei a publiquement exposé le cadre des négociations pour l’équipe iranienne et ses principaux points : la levée immédiate de toutes les sanctions dès la signature d’un accord ; l’absence de contrôle intrusif des installations militaires et nucléaires iraniennes ; la poursuite du programme de recherche et développement nucléaire iranien ; et la non inclusion de sujets non liés au programme nucléaire, tels que les capacités balistiques ou tout ce qui a trait au soutien iranien à ses alliés dans la région.
Il a enfin évoqué le « massacre » saoudien au Yémen, mettant en garde l’Arabie saoudite contre les conséquences de ses attaques.