Depuis le dernier conflit armé dans la bande de Gaza, en juillet-août 2014, le Hamas se réorganise en vue du prochain conflit avec Israël. Il reprend le creusement de ses tunnels et la fabrication de roquettes, réapprovisionne ses entrepôts d’armes, mène des exercices d’entraînement militaire et établit des bases militaires.
Les hauts responsables du mouvement appellent sans relâche à libérer toute la Palestine, louant et encourageant le djihad, le martyre et la résistance armée, et menaçant de transformer leurs attaques en véritable Intifada en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Certains responsables du Hamas exhortent à ouvrir des fronts supplémentaires contre Israël.
Abou Ubaidah, le porte-parole des brigades Izz al-Din al-Qassam, a ainsi déclaré lors d’une cérémonie en l’honneur des « martyrs » de Rafah : « La bataille n’est pas encore terminée… L’arrogance de l’occupation lui infligera de nouvelles guerres, dont elle ne peut prédire la forme ou la nature… Chaque jour, notre peuple peut rafraîchir le sang [qui coule] dans les artères de la résistance, de nombreuses façons. »
Dans un discours marquant le 27e anniversaire de la fondation du Hamas, l’ancien ministre de l’Intérieur affilié à l’organisation, Fathi Hammad, a déclaré : « Des milliers [de combattants] ont rejoint les brigades Al-Qassam depuis la dernière guerre de Gaza… La Cisjordanie se soulèvera [aussi dans une Intifada] contre l’occupation, et la résistance à Jérusalem doit s’intensifier. »
Soulignons que, dans le même temps, les dirigeants du Hamas affirment ne pas souhaiter d’escalade des violences dans la bande de Gaza.