De hauts responsables politiques libanais de la Coalition du 14 mars, parmi lesquels l’ancien Premier ministre libanais Saad Al-Hariri, ainsi que des éditorialistes et écrivains proches de ce courant, ont renouvelé leurs critiques du Hezbollah et de ses activités en Syrie et dans le Golan.
Cette nouvelle vague de critiques a été déclenchée par l’escalade militaire dans le Golan et à la frontière libano-israélienne, et par les récentes déclarations du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, au sujet d’un changement des règles du combat contre Israël et d’une union des fronts du Sud-Liban et du Golan.
Ces voix critiques accusent le Hezbollah, entre autres, d’être loyal à l’Iran plutôt qu’au Liban, de nuire à l’autorité et à la souveraineté de l’État, de faire courir au Liban le risque d’une nouvelle guerre non désirée, et de violer la résolution 1701, qui interdit toute activité armée au sud du Litani, hormis celle de l’armée libanaise.
Dans le même temps, des éléments proches de la Coalition du 14 mars ont adressé des critiques internes à la faction Al-Mustaqbal (« Courant du Futur »), qui dirige cette coalition. Ils l’accusent d’ambivalence dans ses relations avec le Hezbollah, soulignant que, d’une part, Al-Mustaqbal dénonce son refus de se désarmer, sa présence en Syrie et ses attaques contre Israël depuis le Sud-Liban, mais que dans le même temps, il siège avec lui au sein d’un gouvernement d’unité nationale et accepte le dialogue, légitimant implicitement l’activité armée et les décisions politiques du Hezbollah.