Suite à l’exécution du pilote jordanien Muadh Al-Kasasbeh, brûlé vif, l’ « Autorité des recherches et de la fatwa » de l’État islamique a émis un décret énonçant que l’acte de brûler vifs des non-musulmans “est totalement permis”.
La fatwa, en date du 2 janvier 2015, a apparemment été distribuée dans les rues de Racca ; elle a été postée le 3 février 2015 sur le compte Twitter du groupe des militants de l’Etat islamique « Racca est massacrée en silence ». Extraits :
Question : Qu’est-ce qui a été décrété sur le fait de brûler vif un infidèle jusqu’à ce qu’il meure ?
Réponse : Les écoles [de pensée islamiques suivant] Hanafi et Shafi’i soutiennent que ce procédé est totalement permis. Elles ont interprété la parole du Prophète « Seul Allah torturera par le feu » comme [un appel à] l’humilité. [Le savant de l’islam] Al-Muhallab déclare : « Cette injonction n’est pas [une réelle] interdiction, mais plutôt un moyen de [prôner] l’humilité. »
[Le savant Shafi’i] Ibn Hajar, puisse Allah avoir pitié de lui, dit : « [Cette injonction] indique qu’il est permis de brûler vif, comme l’ont fait les Compagnons. Le Prophète a rendu aveugles deux hommes d’Arina [qu’il considérait comme des apostats et des criminels] au moyen d’un fer rouge. Khalid bin Al-Walid [l’un des Compagnons du Prophète] a également brûlé vifs des apostats. »
Certains savants soutiennent que brûler vif est interdit en principe, mais admis quand il s’agit de représailles, comme le Prophète l’a fait avec les deux hommes d’Arina. Il les a rendus aveugles avec un fer rouge en représailles [“mumathala”, Loi du Talion, principe jurisprudentiel de la Charia], comme mentionné dans un authentique [hadith]. Et c’est là la principale preuve.