Comme après le 11 septembre, des théories de complot ont vu le jour pour expliquer les attentats terroristes de janvier 2015 à Paris, dans les bureaux de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo et dans un supermarché casher ; celles-ci se sont répandues dans le monde arabe et en Iran. Présentant des scénarios divers, elles prétendent que les attaques sont l’œuvre de la France, de la droite française, des juifs, et/ou d’Israël.
Parmi les théories du complot – publiées en parallèle de nombreux articles condamnant les attentats – certaines prétendent que la France est responsable des attaques, car elle cherche à justifier une invasion militaire en Libye, tout comme les Etats-Unis avaient fomenté le 11/9 pour fournir un prétexte à l’invasion de l’Afghanistan et de l’Irak. Certains propagateurs de cette théorie exhortent les musulmans à ne pas présenter d’excuses pour les attaques, pour la simple raison qu’ils n’en sont pas coupables.
D’autres déclarent que c’est la droite française qui les a perpétrées pour embarrasser le gouvernement français et asseoir son pouvoir au parlement.
D’autres articles accusent les juifs et Israël, et font valoir que les attaques visaient à saper les relations entre l’Europe et les Arabes/musulmans, à donner un coup de frein aux bonnes dispositions européennes à l’égard des pays arabes, et surtout à bloquer le soutien des institutions européennes officielles pour un Etat palestinien.
Certains auteurs arabes critiquent virulemment ces théories du complot, qui selon eux occultent la réalité. Ils appellent les Arabes et les musulmans à reconnaître que certains musulmans ont commis et commettent toujours des opérations terroristes. Ces actes ont des racines économiques, sociales et culturelles qui doivent être étudiées, écrivent-ils.