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Dans une interview diffusée sur la chaîne du Hamas Al-Aqsa, le dirigeant du Hamas et ancien ministre des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne Mahmoud Al-Zahhar déclare qu’après que Yasser Arafat fut arrivé à la conclusion que les négociations de Camp David étaient vaines, il fournit des armes au Hamas pour perpétrer des opérations. L’interview a été diffusée le 14 décembre 2014. Extraits :
Mahmoud Al-Zahhar : Depuis la création de l’Autorité palestinienne en 1994, et jusqu’en 2000, nous avons subi des arrestations répétées. Vous sortiez de prison pour y entrer à nouveau.
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Ensuite, Abu Ammar [Arafat] a compris que les négociations de Camp David étaient vaines. Il a envoyé un membre de la Force de sécurité préventive au Hamas, au Cheikh Salah Shehade. L’homme a dit au Cheikh Shehade : « Cela ne nous dérange pas que le Hamas mène des opérations. » Lorsque nous en avons discuté, certains d’entre nous ont affirmé que ces gens [l’Autorité palestinienne] voulaient simplement exposer notre unité 103, qui opérait sous le nom de « Omar Al-Mukhtar », pour pouvoir la balancer. C’était des gens impliqués dans la coopération sécuritaire avec Israël.
D’autres parmi nous pensaient que nous devions profiter de cette occasion pour mener des opérations conjointes avec [le Fatah], ou accepter d’eux des armes que l’on savait à leur disposition, de sorte que s’ils décidaient de nous balancer, ils seraient eux aussi compromis.
Nous leur avons donc pris les armes et avons mené des opérations…
Journaliste : De qui ?
Mahmoud Al-Zahhar : Du Fatah ici [à Gaza]. De l’AP ici. Des lance-roquettes… Certains sont devenus des martyrs…
Nous leur avons pris les armes et avons mené des opérations, mais [les Israéliens] ont dit à Arafat : Écoutez, ce n’est pas pour cela que vous êtes là. C’est alors qu’Israël a imposé le siège et a réoccupé la Cisjordanie, jusqu’à ce qu’il se débarrasse d’Arafat et…
Journaliste : Arafat avait-il l’intention de…
Mahmoud Al-Zahhar : Seul Dieu connaît ses intentions. Seul Dieu sait s’il l’a fait pour renforcer sa position dans les négociations, ou parce qu’il avait vraiment changé.
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