La préface de la nouvelle édition du magazine Dabiq, publié par la branche médiatique de l’État islamique (EI) le 29 décembre 2014, est consacrée à Man Haron Monis, le tireur dans la crise d’otages en Australie, le 14 décembre 2014.
Monis est présenté comme un moudjahidine de l’Etat islamique qui a répondu à l’appel du chef de l’EI, cheikh Muhammad Al-Adnani, à perpétrer des attaques en Occident. Le texte défend les motivations de Monis, et accuse les médias occidentaux de faire campagne contre lui. Il est mentionné qu’il est mort en martyr.
L’article est illustré de deux photos de l’attaque en France de Bertrand Nzohabonayo, le 20 décembre 2014. Il glorifie les actes des attaquants « loups solitaires » en Australie, en France, au Canada et en Amérique. Il se conclut par des menaces de futures attaques similaires.
Extraits :
Ce mois-ci, une attaque a été perpétrée à Sydney par Man Haron Monis, un musulman qui a décidé de rejoindre les moudjahidines de l’État islamique dans leur guerre contre la coalition des croisés. Il n’a pas choisi de voyager dans les terres du Califat et de combattre aux côtés de ses frères, mais plutôt d’agir seul et de frapper les infidèles où cela leur fait le plus de mal – sur leurs propres terres et dans les rues où ils croient pouvoir marcher en sécurité.
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Man Haron Monis était un moudjahid sur la voie d’Allah. Il a adopté le monothéisme pur et l’islam sunnite, a annoncé son allégeance au calife Ibrahim al-Qurashi [Abu Bakr Al-Baghdadi], puis n’a pas hésité à terroriser les infidèles et à apporter la victoire à la religion d’Allah. Son martyre est le témoignage de sa sincérité.
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D’autres suivront les modèles montrés par Man Haron Monis et Numan Haider en Australie, Martin Couture-Rouleau et Michael Zehaf-Bibeau au Canada, Zale Thompson en Amérique et Bertrand Nzohabonayo en France, et l’Occident n’aura plus qu’à attendre dans l’angoisse la prochaine vague de massacre avant de publier les mêmes déclarations de condamnation fatiguées et cliché. Les musulmans continueront de défier la machine de guerre des infidèles, prenant à revers les croisés dans leurs propres rues et important la guerre sur leur propre sol.