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Dans une interview télévisée, le journaliste égyptien Hafez Al-Mirazi a déclaré : « Les journalistes sont réduits au silence en Egypte par intimidation ou harcèlement », par « des harceleurs au sein des médias et dans la rue ». Extraits de l’interview, diffusée sur la chaîne télévisée égyptienne Dream2 le 24 octobre 2014 :
Journaliste : Lors de deux réunions – l’une avec le président et l’autre avec le Premier ministre – la situation générale en Egypte a été abordée, et les journalistes ont reçu cette injonction : « Nous sommes en guerre, et vous jouez un rôle très important. Nous ne muselons pas la presse. Nous ne vous disons pas quoi dire ou faire, mais veuillez être conscients de la nature des menaces… »
Hafez Al-Mirazi : Êtes-vous en train de me dire qu’il n’y a pas de musellement de la presse en Egypte ?
Journaliste : C’est eux qui l’ont dit, pas moi.
Hafez Al-Mirazi : Mais croyez-vous qu’il n’y a pas de musellement de la presse en Egypte ? Ce qui est arrivé à Bassem Youssef n’était-il pas un musellement de la presse ?
Journaliste : Qui est l’intervieweur et qui est l’invité ici ?
Hafez Al-Mirazi : Les journalistes sont réduits au silence en Egypte par intimidation ou harcèlement. Ils sont intimidés par des harceleurs au sein des médias et dans la rue.
Journaliste : Mais on peut affirmer que le président n’a pas donné l’ordre de renvoyer qui que ce soit. Il ne s’est pas ingéré…
Hafez Al-Mirazi : Et pourtant… Cela peut ne pas être le président en personne. La divinisation du président… Permettez-moi de vous donner un exemple. Quelque chose m’a taraudé aujourd’hui. J’ai rencontré le président Al-Sissi quand il était membre du SCAF [Conseil suprême des Forces ramées], et il m’avait fait une très bonne impression à l’époque, mais il ne faut pas répéter les erreurs du passé. Après avoir créé l’idole, nous nous lamentons : « Qu’avons-nous fait à nous-mêmes ? »
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