Dans une interview télévisée, l’ancien président yéménite Ali Abdallah Saleh déclare que le Printemps arabe – qu’il appelle « printemps sioniste » – était un complot sioniste occidental pour « réduire à néant l’entreprise panarabe ». Extraits de l’interview, diffusée par la chaîne télévisée égyptienne CBC le 24 novembre 2014 :
Journaliste : Vous avez mentionné le « Printemps arabe ».
Ali Abdallah Saleh : C’était un printemps sioniste.
Journaliste : Veuillez expliquer pourquoi vous l’appelez le « printemps sioniste ».
Ali Abdallah Saleh : Puisqu’il n’y avait pas de démocratie dans certains pays arabes, les jeunes souhaitaient que le « printemps arabe » améliore la situation, dans les domaines de la culture, l’économie, la sécurité et la politique. Mais au lieu d’arriver à ces résultats, il a mené à l’anarchie totale, comme vous pouvez le constater en Libye, en Tunisie, au Yémen et en Syrie, ainsi qu’en Egypte. Cela a conduit les jeunes et ceux qui cherchaient le progrès au désespoir. Je faisais partie des dirigeants, mais j’espérais qu’ils accoreraient le pouvoir à quelqu’un qui fonctionnerait mieux que moi et mon gouvernement.
Journaliste : Est-ce que cela vous aurait réjoui ?
Ali Abdallah Saleh : Totalement. Mais cela n’a rien apporté, sauf l’anarchie, la désintégration des nations, la destruction de l’infrastructure et de l’économie, et la détérioration des services militaires et sécuritaires. Les Frères musulmans ont intégré les unités militaires et les services sécuritaires, sans entraînement, qualifications ni organisation. L’anarchie ! C’est pourquoi je l’ai appelé le « printemps sioniste ».
Journaliste : Pensez-vous que c’est un complot sioniste occidental ?
Ali Abdallah Saleh : Absolument. Ils voulaient réduire à néant l’entreprise panarabe, qui existait depuis l’époque de feu Abd Al-Nasser.
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