Ce reportage télévisé, diffusé sur Alaan TV le 5 novembre 2014, porte sur les combattantes kurdes de Kobani, en Syrie, qui se battent auprès des hommes kurdes. Selon le reportage, beaucoup de jeunes femmes et hommes turcs ont rejoint les unités de protection du peuple kurde (YPG) pour lutter contre l’Etat islamique (EI). Extraits :
Journaliste : Sa voix évoque le défi. C’est une combattante kurde en deuil de son compagnon d’armes, tué dans la bataille.
Nous sommes à Ein Al-Arab, dite Kobani. [Cette ville] est en proie à une dure offensive de l’EI depuis mi-septembre, mais les combattants refusent de capituler. Voilà à quoi cela ressemble à l’extérieur – des explosions en chaîne. Sur l’une des lignes de front, Fawaz affirme que les Kurdes se battent pour leur terre et leur honneur.
Combattant kurde Fawaz : L’EI attaque quotidiennement, en utilisant des armes lourdes de toutes sortes et des kamikazes. Jusqu’à présent, nous avons réussi à freiner leur progression. Notre arme la plus puissante est notre volonté libre et forte. Nous nous battons pour notre terre et notre honneur.
Journaliste : Ces deux combattants se préparent à sortir. Pour atteindre l’autre bord, il faut se méfier du sniper de l’EI qui épie.
Que ressentent les femmes combattantes quand elles affrontent l’EI sur la ligne de front ?
Combattante kurde Shilan Siban : Maintenant que j’ai pris les armes, je ne renoncerai pas à mon droit d’affronter cette organisation. Je veux être toujours devant mes amis, et je n’ai pas du tout peur de cette organisation. Nous tirons notre force du sang de nos martyrs et de nos blessés.
Journaliste : Les Kurdes de Syrie ne sont pas les seuls à se battre à Kobani. Des combattants de Turquie les ont rejoints. Avec la récente arrivée de Peshmerga du Kurdistan irakien, il semble que la bataille à Kobani ait uni les Kurdes, souvent divisés par la politique.
Combattant kurde turc : Naturellement, beaucoup de jeunes femmes et hommes, comme moi-même, sont venus de la province de Diyarbakir en Turquie pour lutter contre l’EI ici. Malgré tout, j’invite les jeunes de ma ville à rejoindre les unités de protection du peuple kurde [YPJ], pour libérer Kobani et nos régions des mains de ces bandes criminelles.
Journaliste : A l’extérieur, le bruit des explosions ne cesse jamais. A l’intérieur, le son de la musique le couvre, ne serait-ce que pour quelques instants.
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