Parmi les milliers de combattants étrangers qui ont rejoint la guerre civile en Syrie se trouvent des dizaines de sunnites extrémistes venus de Russie, la plupart des républiques caucasiennes du Nord.
Nombre de ces djihadistes sont actifs sur les médias sociaux – notamment sur Vkontakte (VK), deuxième plus grand réseau social après Facebook, populaire parmi les russophones du monde entier.
Ces djihadistes – dont certains disent faire partie du groupe de Sayfullah Al-Shishani, récemment tué en Syrie – utilisent leurs comptes pour diffuser des messages, partager des expériences du front, garder le contact avec leurs amis, leurs familles et leurs followers restés au pays, et exhorter les autres musulmans à rejoindre le combat en Syrie. Certains d’entre eux utilisent également leurs comptes pour solliciter des dons pour le djihad et les moudjahidines.
Ce rapport présente quelques-uns des djihadistes actifs sur Vkontakte, aussi bien de Syrie que de Russie, leurs efforts de recrutement et de collecte de fonds en ligne.
Les activistes qui recueillent des fonds utilisent les services de paiement en ligne QIWI et Beeline, ainsi que des comptes de la Sberbank russe. En décrivant l’usage qui sera fait de ces dons, ils évitent de donner des précisions, expliquant que l’argent est destiné à « aider les frères en Syrie » ou à « aider les frères et sœurs dans le besoin à Al-Sham ».
Pourtant, l’orientation djihadiste de certaines pages suggère fortement que l’argent est destiné au djihad et aux moudjahidines. Certaines collectes de fonds sont plus explicites quant à leurs objectifs. Certains affirment, par exemple, qu’ils recueillent des fonds « pour nos frères qui ont obéi à l’ordre d’Allah et pour la promulgation de la charia dans ce pays [la Syrie] », pour « la partie active de la oumma en Syrie » ou pour « les épouses des martyrs ». Nombreux sont ceux qui invitent les donateurs à les contacter en privé pour plus d’informations. En revanche, certains profils avertissent les lecteurs de l’existence de comptes de fundraising ayant été fermés, les invitant aussi à se méfier de certains “fundraisers” aux objectifs douteux.
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