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Djihad et terrorisme, Pays du Levant
18 July 2014
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Un chroniqueur jordanien : Nos fils s’entretuent au nom du djihad

Mujahideen prayer in Shultan Valley Kunar, 1987. Erwin Lux.

Le 6 juillet 2014, un chroniqueur du quotidien jordanien Al-Dustour, Dr Muhannad Mubaideen, déplorait dans un article le phénomène des jeunes Jordaniens qui partent mener le djihad en Syrie et en Irak. Il avertit que le terrorisme attire les jeunes Jordaniens tombés sous le joug de l’idéologie du djihad et appelle à une action gouvernementale pour endiguer ce phénomène. Extraits :

“Elle ne savait pas que son fils, tout juste diplômé de l’université, serait tué dans une explosion en Irak. Son mari est un homme pieux qui craint Dieu et qui, depuis des années, fréquente les mosquées, et la famille est religieuse et mène une existence tranquille. La [famille] ne s’intéresse à aucune forme d’extrémisme, et les enfants ne vivent ni dans un environnement irréligieux, ni dans une maison où le nom d’Allah n’est pas mentionné.

Alors, quand ce jeune homme, qui venait de terminer ses études, a dit à ses parents qu’il voulait se rendre en Turquie avec ses trois amis, sa demande n’a pas été rejetée, puisqu’il ne montrait aucun signe d’extrémisme de quelque nature que ce soit, ce qui aurait dissuadé [ses parents] d’accéder à sa demande.

La famille a accepté que leur fils fasse ce voyage… et [sa] mère a mis de côté ses aliments préférés afin qu’elle puisse les lui préparer à son retour. Mais le voyage se prolongeait sans fin, jusqu’à l’annonce de la nouvelle que le fils était mort en Irak.

La mère a refusé de croire [à la nouvelle de] cette catastrophe, s’agissant de ce fils instruit et respecté, qui menait une existence digne, et qui ne lui avait révélé aucune de ses intentions. [Mais] ses [intentions] s’étaient concrétisées dans le martyre, lequel lui avait prématurément confisqué une partie de son corps [à elle].  Ses rêves de fêter la remise du diplôme de son fils se sont soldées par de la douleur, du chagrin et de l’angoisse.

La vue de la mort et du martyre d’un jeune Jordanien comme notre ami et ses camarades – dont certains ont été tués et certains sont retournés dans leurs familles – est désormais chose courante, et les histoires se succèdent sans fin. Certains combattent avec [Jabhat] Al-Nosra, d’autres avec l’EIIL, et on raconte beaucoup d’histoires sur ces centaines de jeunes Jordaniens qui ont migré pour combattre en Irak ou en Syrie, et avant cela, dans les années 1990, en Tchétchénie et dans les Balkans. Leur nombre pourrait d’ores et déjà dépasser les 2 000.

De leur point de vue, mener le djihad est essentiel et la terre de Syrie est devenue un repaire pour les membres djihadistes de la secte [sunnite], comme au premier siècle de l’Hégire. Mais alors que l’ennemi d’antan de la Syrie était byzantin, son identité est débattue aujourd’hui. Parfois, c’est le régime syrien, parfois des organisations rivales, et parfois c’est l’Iran ou le Hezbollah. L’important est que les combattants djihadistes quittent leur famille en Jordanie dans l’espoir de rejoindre [leurs compatriotes sunnites] et de mener le djihad avec eux.

Aujourd’hui, alors que le départ de ces jeunes gens qui aspirent au djihad est devenu chose courante, nous devons reconnaître la forte attraction que l’extrémisme exerce sur eux au nom du djihad… [dont] les jeunes deviennent les victimes. Des jeunes instruits et d’autres, au chômage et mus par un sentiment de vide, sont partis en Irak et en Syrie. Mais le chômage n’est pas la [principale] raison [de ces départs], car certains ont quitté leur emploi pour la Syrie, comme ce représentant d’une grande université nationale, qui a pris des vacances pour faire un pèlerinage et dont le voyage s’est terminé par l’annonce qu’il avait été tué en Syrie, au grand étonnement de ceux qui le connaissaient, sa famille, ses amis et ses collègues.

Le nombre des champs de bataille actuels et celui des organisations combattantes [ne font que] croître, et de jeunes Jordaniens se combattent entre eux, chacun pour son organisation et son chef. Il est impossible de connaître le sort de ceux qui sont partis sans revenir, mais nous devons tirer la leçon des jeunes qui sont revenus, afin d’ouvrir les yeux de l’opinion et d’expliquer les erreurs commises [par ces jeunes]. Nous devons contacter ces jeunes [qui sont revenus] et apprendre de leurs erreurs, s’ils considèrent leur expérience comme une erreur, afin de dissuader [d’autres jeunes] de partir en djihad.

À ce jour, nous n’avons ouï dire d’aucune initiative nationale visant à empêcher [les jeunes d’] adhérer aux organisations islamiques en Irak et la Syrie, ni [d’aucune tentative] pour tirer la leçon de leurs expériences. Nous nous contentons d’attendre de recevoir la liste des noms des personnes tuées. Jusqu’à présent, malheureusement, certains sont convaincus que nous sommes à l’abri du danger de l’extrémisme et du danger de la guerre civile [qui nous menace] aujourd’hui, [nommé] l’EIIL. »

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