Dans un article antisémite, le rédacteur en chef du journal du Hamas Al-Risalah, Wissam Afifa, associe la mort de Muhammad Abu Khdeir, l’adolescent palestinien dont le cadavre a été retrouvé le 2 juillet 2014, à Jérusalem, à l’accusation de crime rituel selon lequel les juifs se serviraient de sang pour cuire leur pain azyme .
Si l’identité et la motivation des meurtriers d’Abu Khdeir restent inconnues à ce jour, tout porte à croire qu’il s’agit d’un crime haineux perpétré par des juifs pour se venger de l’assassinat récent des trois adolescents israéliens. Afifa commente que, tout comme les juifs tuaient des non-juifs et utilisaient leur sang pour confectionner leur pain azyme, aujourd’hui ils se livrent encore à « des rites sacrés » de vengeance. Et d’ajouter qu’Israël a adopté l’idéologie nazie, qui distingue les races supérieures et inférieures.
Wissam Afifa (Photo : aqsatv.ps)
Ci-dessous des extraits de l’article : [1]
Les colons ont utilisé le corps de Muhammad Hussein Abu Khdeir, 17 ans, de Shuafat, au nord de Jérusalem, pour perpétrer leur [acte de] vengeance sacré en le torturant et le brûlant à mort, par un crime qui rappelle leurs saintes matzot, devenues partie intégrante de leur histoire de trahisons et d’assassinats. En effet, la culture de la violence sanguinaire s’est développée chez les juifs au point d’infiltrer leurs rites et prières sacrés.
Par “matzot sacrées”, je pense à ces matzot mélangées à du sang humain, le sang des gentils, à savoir de l’autre non-juif, [qu’ils cuisent] pour célébrer la fête juive appelée la Pâque. Selon les récits historiques, ils assassinaient des chrétiens, de préférence des enfants de moins de dix ans, recueillaient leur sang, puis le remettaient à un rabbin, pour qu’il le mélange aux matzot de la fête avant de les servir aux croyants, qui les dévoraient pendant leur fête.
Ces anciens rites trouvent un écho à l’époque moderne, où [les juifs] sanctifient le sang de [leurs coreligionnaires] juifs, considérés comme des êtres humains de premier ordre, et dénigrent le sang des Palestiniens. Cela oblige [le Palestinien] Mahmoud Abbas à définir et à classer le garçon martyr Abu Khdeir, après que ce même [Abbas] eut exprimé sa rage aux ministres des Affaires étrangères des pays musulmans [le 18 juin 2014, à la conférence de Djeddah] et déclaré que les trois colons qui avaient été enlevés en Cisjordanie étaient des êtres humains comme nous et que nous devions les rechercher et les ramener, répondant ainsi à demande [des Israéliens] d’entourer ces trois colons d’un halo de divinité et de noble humanité et de les qualifier d’« êtres humains exceptionnels »…
Ce monde injuste, des États-Unis et de l’Union européenne au président de l’Autorité palestinienne, a largement déploré la mort des trois colons, mais ne se lamente pas de celle de l’enfant palestinien Abu Khdeir, car il appartient au groupe dont le sang n’est pas [considéré] comme sacré, selon la classification de la communauté internationale des groupes humains, ethniques et politiques, qui place Israël en haut de l’échelle et les Palestiniens en bas. Cette différentiation faite par la communauté internationale face au sang israélien et palestinien ressuscite le patrimoine de la théorie nazie. Les juifs, avec leur comportement criminel, adoptent la vision d’Hitler, basée sur la classification des gens en races supérieures, comme la race aryenne, et en races inférieures, comme les noirs, les Arabes et les juifs, [concluant que] la supériorité de la race blanche sur tous les autres peuples lui octroie de nombreux droits absolus, tels que le droit de régner sur les autres peuples.
De même, nous voyons qu’Israël estime que la supériorité de la race juive lui confère le droit absolu d’occuper, de construire des colonies, de se venger et de répandre du sang. C’est ainsi qu’ils cuisaient le pain sacré dans le passé, et qu’ils perpètrent leurs rites sacrés vengeurs au présent, dont la victime [cette fois] fut le jeune Abu Khdeir.
Notes :
[1] Al-Risalah (Gaza), le 3 juillet 2014.