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Droits des femmes, Péninsule arabique
16 October 2013
|

Une militante saoudienne pour les droits des femmes : Le printemps arabe est l’occasion d’affranchir les femmes du hijab

Dans un article paru le 4 août 2013 dans le quotidien égyptien Al-Masri Al-Yawm, la militante saoudienne pour les droits des femmes Nadine Al-Bedair, qui réside aujourd’hui à Dubaï, explique que la coutume obligeant les femmes à revêtir le hijab et une robe de prière n’est nullement évoquée dans le Coran. Al-Bedair appelle à briser toutes les conventions sociales et les idées reçues qui enchaînent les musulmanes, et à tirer profit des révolutions qui bouleversent le monde arabe.

Deux jours avant la publication de son article, Al-Bedair avait ouvert le débat sur Twitter: « Pourquoi dois-je me couvrir d’un hijab pour prier ? »

Ci-dessous quelques extraits de son article:[1]


Compte Twitter d’Al-Bedair: « Question: Pourquoi dois-je porter un hijab pour prier ? J’aimerais [obtenir] une réponse convaincante » (twitter.com/ nadinealbdear, 2 août 2013)

Je n’ai vu aucun verset coranique qui me demande explicitement de revêtir le hijab

« Baissez les yeux, je prierai [Allah] à ma façon. Ecartez-vous et permettez-moi [de le faire] sans procédés intermédiaires… Oubliez votre [démagogie] vantarde contre mon corps, ne vous mêlez pas et n’interrompez pas, avec votre superficialité coutumière, mes moments de spiritualité. Déchirez tous les foulards et cessez de vendre des robes de prière. Par la présente, je vous annonce que je ne demanderai pas la permission de prier et ne me mettrai certainement pas à genoux pour [vous implorer] d’approuver la tenue qui me va.

« C’est illogique. Qui a corrompu notre intelligence et nous a empêchés de poser des questions…

Que [se passera-t-il] si je ne me couvre pas d’un hijab pendant la prière, [si je ne porte] pas de robe de prière, [ou] ne me cache pas derrière un morceau de tissu pour prier ? J’ai posé cette question – sur Twitter. Les takfiriyyoun [2] qui y ont vu de l’arrogance ne m’intéressent pas. Ce qui m’intéresse, c’est la capacité que beaucoup ont à briser les conventions de la vie de tous les jours, si [profondément] ancrées qu’elles sont devenues des fondements intouchables et indiscutables. Dans un premier temps, la majorité a répondu: Votre question nous étonne. Puis ils ont commencé à réfléchir. Pendant des heures et des jours, j’ai reçu des réactions diverses et des réponses peu convaincantes qui tentaient de prouver qu’il est obligatoire de se couvrir les cheveux pendant la prière. Simultanément, [j’ai reçu] des réponses de femmes qui ne portent pas le hijab pendant la prière, et qui [en réalité] ne sont pas convaincues qu’il faille le porter du tout.


Nadine Al-Bedair

« [Vive] l’éclatement des conventions. Imaginez [la liberté] culturelle qui sera à notre portée après l’éclatement des conventions de la vie de tous les jours. [Certains] affirment que ce sont là des superficialités, et que les ruminer est inutile. A mon avis, ce sont [précisément] ces sujets qui semblent trop peu profonds pour s’y attarder qui nous ont conduits à ce niveau de folie conceptuelle et sectaire et à ce [niveau] affolant d’arriération…

« Dans la rue arabe des années 1960, nous n’aurions pas rencontré une seule femme portant le hijab. [Les femmes à l’époque] étaient-elles des renégates vouées à l’enfer, condamnées à être pendues par les cheveux au jour du Jugement et à endurer d’horribles tourments !?

« Pourquoi devrais-je me couvrir d’un hijab pour prier ? Je n’ai lu aucun verset coranique explicite qui me force à le faire pour la prière, ou même sans prier… Si le hijab sert à éviter la séduction, comme on le prétend, qui séduis-je [exactement] en priant seule ? »

Quand les femmes se rebelleront-elles contre toutes les absurdités utilisées par la société pour les enchaîner ?

« Remettre en question les idées reçues n’est pas interdit. Tout dans l’univers a commencé par une question, et cette ère nous offre une occasion historique de poser toutes les questions et de chercher des réponses.

« Evidemment, certains hommes peuvent se révéler [incapables] d’absorber mes questions, en raison de leur insensibilité au problème – parce que, en tant qu’hommes, ils sont socialement libres de la corde qui m’enchaîne. Pourtant, après les révolutions [arabes], ce serait un crime de laisser enfouies les questions relatives aux femmes. La révolution est-elle destinée à sauver seulement les hommes ? Quand les femmes se révolteront-elles et proclameront-elles [leur rébellion] contre toutes les absurdités, y compris les plus simples coutumes quotidiennes utilisées par la société pour les enchaîner, dans le [seul] but de les empêcher de prendre part à ma vie sociale ?

« L’éclatement des conventions considérées comme immuables, [ainsi que] la libération des femmes et l’engagement à [atteindre] un haut niveau de justice et d’égalité pour elles, sont les principaux facteurs qui mettront un terme à la tyrannie politique et à la dégénérescence idéologique. Comment [une société où] les femmes sont opprimées, où elles ne peuvent savourer le goût du bonheur et sont privées de justice, peut-elle donner un dirigeant valable [?]

« Pourquoi devrais-je me couvrir d’un hijab ? Pourquoi devrais-je cacher mon corps à Celui qui m’a faite et m’a créée ?

« Ces questions me confondent et me rappellent qu’après chaque article ou libre débat, à mon retour dans mon pays, je devrai supporter la suffocante robe noire et l’enrouler autour de moi. Cette [robe est] mon laissez-passer pour pourvoir monter dans un avion à destination du sol de ma patrie ».


Notes:

[1] Al-Masri Al-Yawm (Egypte) 4 août 2013. Pour voir des extraits d’une interview de 2012 de Bedair, clip de MEMRI TV n° 3272, Saudi Journalist and TV Host Nadin Al-Badir Calls the Saudi Religious Police the “Enemy of Society” and Says: Most of Them Are Ex-Cons Who are ‘Violently Extreme, 10 janvier 2012.

[2] Takfiriyyoun – qui pratiquent le takfir (accuser d’autres musulmans d’apostasie), désigne les islamistes extrémistes.

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