Le 19 août 2013, suite à sa visite à Paris la veille, au cours de laquelle il s’est entretenu avec le président français François Hollande pour traiter de la situation en Egypte, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Prince Saoud Al-Faisal, a fait un certain nombre de déclarations à l’agence de presse officielle saoudienne. Dans ses propos, il exprime son plein soutien aux manifestations en Egypte qui ont conduit à l’éviction du président Mohamed Morsi, et pour la feuille de route présentée par le ministre de la Défense égyptien, le général Al-Sissi, qui prévoit, entre autres, des élections présidentielles anticipées en Egypte.
Al-Faisal poursuit en disant que ces manifestations reflètent la volonté de 30 millions de personnes, et que « cette insurrection ne peut en aucune façon être considérée comme un coup d’Etat militaire. » Il ajoute que les Frères musulmans (FR) avaient refusé de prendre en compte la volonté du peuple et avaient rejeté toutes les initiatives de médiation dans un effort de résoudre la crise. Il affirme encore que la décision du gouvernement égyptien de disperser le sit-ins des FM au Caire était la bonne, et blâme les FM pour la violence actuelle qui traverse l’Egypte.
En outre, dans ses déclarations, Al-Faisal fustige l’Occident et la communauté internationale, alléguant qu’ils semblent vouloir couvrir les crimes des FM et même les encourager à poursuivre dans cette voie. Il laisse entendre que cette position est hypocrite et souligne le contraste entre l’attitude de l’Occident à propos de l’Egypte et celle sur la Syrie. « Quelle préoccupation pour les droits de l’homme et le caractère sacré du sang [quand on voit le] carnage qui se déroule tous les jours en Syrie ? », interroge-t-il. Il affirme en outre que ce qui se passe en Egypte est un terrorisme qui doit être combattu avec force et détermination, et que son pays se tiendra aux côtés de l’Egypte.
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