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Djihad et terrorisme, Europe et Occident, Pays du Levant
18 January 2013
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La lettre de Robert Abdallah au sujet du terroriste incarcéré George Abdallah, chef présumé du FARL, qui attend sa libération

« Le jour de l’annonce de la libération de mon frère, le héros Georges Abdallah, mes deux fils ne sont pas allés à l’école, en attendant d’entendre la décision. Ils étaient tellement heureux qu’ils n’ont pu dormir de la nuit. Les deux se sont absentés le lendemain afin de préparer son accueil. Dans la journée de lundi, où la décision de l’expulsion était attendue, [mon fils] Rawad est allé à l’école après que je lui ai promis d’aller le chercher dès parution de la décision, afin qu’il vienne avec moi l’accueillir à l’aéroport. [A l’école, mon fils] comptait les minutes et les secondes, attendant mon arrivée, pour découvrir directement l’image de l’oncle héros, cette légende qui avait été profondément gravée dans son esprit et dans son cœur dès son plus jeune âge. L’image de Georges s’est progressivement dessinée dans l’esprit de Rawad, à l’âge de quinze ans. A cinq ans, il a reçu sa première lettre. (…)

« Rawad m’attendait [à l’école] avec impatience pour que je l’amène accueillir son oncle à l’aéroport. Ce n’était pas tellement parce qu’il lui manquait, mais surtout parce qu’il voulait découvrir la vie des autres enfants et adolescents n’ayant pas de captifs dans leur famille. (…)

« De mon côté, apprendre que le gouvernement français avait refusé d’exécuter la décision de la justice relative à la libération de Georges était moins difficile que la réaction [de Rawad] quand je devais lui dire que nous ne partions plus finalement à l’aéroport. Lui qui devançait les hommes dans la préparation des festivités de l’accueil à Qobayat. C’est alors qu’il s’est précipité dans la voiture, maudissant tout ce qui était écrit en langue française. Il voulait arriver à l’ambassade de France [à Beyrouth] le plus rapidement possible ‘pour se venger…’ Pour la première fois, j’ai vu des éclats [de colère] sortir de ses yeux, ce jour devant l’ambassade française. Et pour la première fois, j’ai compris de l’intérieur la notion d’ « enfants des pierres ». A un moment où j’étais distrait, il a pénétré au milieu de la foule et je ne l’ai revu que debout devant les matraques des gardiens de l’ambassade.

« Le temps passait et les questions se multipliaient dans ma tête. L’image de Mohamed Al-Durra se dessinait devant moi. Dois-je empêcher [Rawad] d’agir ainsi ? Dois-je le laisser cueillir un destin sombre ? Ai-je mal assuré son éducation ? Aurais-je dû ternir l’image de son oncle pour éteindre le feu de sa haine contre le Français ? (…)

« L’état de mon fils est le même que celui de ses cousins. Le plus âgé est Wael, que tout le Liban connaît aujourd’hui et surnomme ‘le géant’. C’est celui dont la gorge n’a pas besoin de microphones dans les manifestations et rassemblements. Et le plus jeune est un enfant dont l’innocence ne permet pas de dire plus que cette phrase: ‘Cette France est la plus grande menteuse’.

« Je me demande ce que gagnent les Français à continuer de séquestrer mon frère Georges. Et que signifie leur mensonge, et le mensonge de leur maître américain [selon lequel] ‘Georges constituerait une menace pour la paix mondiale’ ? Pensent-ils qu’un seul enfant pourrait naître dans la famille Abdallah et ne pas [grandir] dans la haine de la France et de tous ceux qui la soutiennent ? Les Américains savent-ils ce que signifie la déclaration de leurs dirigeants selon laquelle Georges devrait rester en prison jusqu’à sa mort ? Mesurent-ils réellement les réactions [à une telle déclaration] ?

« Sur le plan des sentiments, il n’y a pas de doute que l’administration française a réussi et réussit toujours à épuiser nos nerfs, notamment ceux de nos femmes et enfants. Mais la question qui reste en suspens est: pourquoi la France offre-t-elle à notre famille toutes les conditions et les prétextes pour qu’elle continue à mettre au monde des héros et des révolutionnaires ? Et quelle idiotie commet son ambassadeur lorsqu’il dit: ‘attendons la décision de la justice le 28 de ce mois’ ! Et la décision de la Cour d’appel relative à la libération [de Georges] émane-t-elle des tribunaux des îles Comores ? Nos enfants et nous-mêmes, Monsieur l’Ambassadeur, avons été scolarisés dans vos écoles [au Liban] et certains parmi nous avons étudié dans vos universités. Les héros de la révolution française – que vous vendez aujourd’hui [en vous subordonnant] à vos seigneurs américains et israéliens – ont eux aussi été diplômés des écoles et des universités d’un pouvoir royal despotique, et pourtant, ils se sont révoltés contre leurs rois et les ont pendus.

« Vous enfermez Georges derrière une porte en fer, et nous, nous fermerons la porte de votre ambassade avec notre chair. Et nous continuerons à mettre à nue votre hypocrisie à chaque fois que vous fêterez votre résistance [pendant la Deuxième Guerre mondiale] que vous avez trahie, ou à chaque fois que vous recevrez un invité de haut rang pour lui parler de votre fausse civilisation. Il en est de même pour vos ‘centres culturels’ prostitués. Votre culture ‘de la compassion’, nous la connaissons grâce à l’histoire et la géographie. Nous savons comment vous avez répandu la culture de la haine parmi les Libanais et avez été à l’origine d’un interminable conflit interconfessionnel. Nous connaissons et suivons vos atrocités de part et d’autre du continent noir. Et la coïncidence entre le refus de votre ministre de l’Intérieur d’exécuter les décisions de votre justice et les campagnes militaires que vous menez actuellement dans certains pays africains fait mériter à Georges Abdallah, plus que jamais, le surnom que lui ont attribué nombre de ses partisans: ‘le Mandela des Arabes’.

« Quant aux [dirigeants] de notre chère patrie (les actuels et les anciens), ils nous ont montré l’inimaginable ! Combien nous aurions parfois préféré (dans des moments de faiblesse, bien entendu) que Georges soit un espion, un voleur ou un trafiquant. De grâce, répondez à quelques questions: si Georges avait été [arrêté] pour l’une de ces accusations, ou même pour toutes réunies, aurait-il été en prison jusqu’à ce jour ? Est-il raisonnable que des communes françaises décorent Georges Abdallah pour ses sacrifices en faveur de sa patrie dont vous êtes les dirigeants, et que vous, vous le reniiez ? Est-il raisonnable que des activistes français se précipitent pour défendre Georges Abdallah et que vous, vous restiez bras croisés ? Avez-vous entendu son avocat français, Jacques Vergès, vous demander si vous étiez responsables dans un Etat sous mandat ou dans un Etat indépendant ? »

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