Voir les extraits vidéo sur MEMRI TV:
http://www.memritv.org/clip/en/2991.htm
Ci-dessous des extraits d’une interview de l’ambassadeur du Yémen en Egypte, Abdel Wali Al-Shimari, diffusée sur Al-Masriya TV (Egypte) le 6 juin 2011:
« j’ai refusé de retourner travailler dans mon bureau, où est accroché le portait d’un dirigeant qui massacre son propre peuple »
Abd Al-Wali Al-Shimari: J’ai été nommé officiellement, et j’ai servi pendant longtemps comme ambassadeur du Yémen en Egypte. J’ai servi comme ambassadeur en Egypte et au sein de la Ligue arabe pendant 11 ans. Mais j’ai refusé de retourner au travail, et ai déclaré mon soutien à la révolution yéménite. J’ai refusé de retourner au travail sous le régime actuel, parce qu’il répand le sang du peuple yéménite, auquel j’appartiens. La souveraineté appartient en premier lieu au peuple yéménite. Par conséquent, j’ai refusé de retourner travailler dans mon bureau, où est accroché le portait d’un dirigeant qui massacre son propre peuple.
Interviewer: Avez-vous présenté votre démission ?
Abd Al-Wali Al-Shimari: Je n’ai pas démissionné, mais j’ai arrêté de travailler, et j’ai rejoint les rangs de la révolution populaire. […]
« l’un est président, l’autre est à la tête de l’armée, le troisième est commandant d’une base, le quatrième est ministre des Finances, le cinquième possède un champ de pétrole… Une propriété de famille qu’on appelle ‘régime républicain' »
Les régimes arabes qui affrontent leur propre peuple aujourd’hui sont, en fait, des régimes de clans. Ils considèrent le pays comme leur propriété familiale: l’un [des membres du clan] est président, l’autre est à la tête de l’armée, le troisième est le commandant d’une base, le quatrième est ministre des Finances, le cinquième possède un champ de pétrole… Une propriété de famille qu’on appelle « régime républicain ».
Interviewer: Mais vous avez servi ce régime pendant 30 ans.
Abd Al-Wali Al-Shimari: C’est vrai, mais j’étais avec les gens quand ils ont accepté ce régime, et quand le peuple a rejeté le régime, j’ai offert mes conseils au régime, au moyen de ses propres canaux, en privé et en public. J’ai été très clair sur ma position. Mais quand je vois des jeunes, au printemps de leurs vies, tués par les mitrailleuses, [quand je vois] des maisons détruites par des canons et des missiles achetés avec l’argent du peuple pour le défendre, qui se retournent soudainement contre lui pour le massacrer… Suis-je tenu d’accepter un tel régime ?! […]