Ci-dessous des extraits d’une interview de Rachid Al-Ghannouchi, leader de l’opposition islamiste tunisienne en exil, diffusée sur Al-Jazeera (Qatar) le 15 janvier 2011.
Voir les extraits vidéo sous-titrés en anglais:
http://www.memri.org/clip/en/0/0/0/0/0/0/2759.htm
Rachid Al-Ghannouchi: Je salue les jeunes et les femmes de Tunisie, qui ont réussi à donner une leçon au plus grand dictateur de l’histoire tunisienne. Ils n’ont cessé de scander: « Ben Ali le lâche, la Tunisie ne sera jamais humiliée. » Et en effet, Allah a concrétisé leurs espoirs. Ben Ali s’est avéré être un lâche qui s’est enfui comme une souris dans le silence de la nuit.
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Il leur reste à ne pas s’accommoder de la destitution du dictateur et à renverser la dictature. Il y a encore une dictature en Tunisie. Le dirigeant est parti, mais le régime est encore en place. C’est évident dans la constitution même.
La constitution tunisienne a été conçue sur mesure pour les besoins du dictateur, qui a pris le contrôle de tout le pays. La dictature transparaît dans les lois relatives aux partis politiques. Il existe tout un système judiciaire. La police a quartier libre. La dictature transparaît dans toute la structure étatique, conçue sur mesure pour les besoins d’un seul parti politique. En conséquence, c’est devenu un Etat mafia, un Etat policier, l’Etat d’un dictateur.
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